En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« La bonne méthode aurait été de déterminer les endroits à aménager, de penser un grand projet urbain et, après, de réfléchir au transport. Le projet de loi actuel privilégie la stratégie économique. Si on en reste là, on obtiendra de nouvelles formes d'apartheid urbain. Cette décision, toutefois, peut ne pas être contradictoire avec ce que nous proposerons, avec le développement d'un vrai projet métropolitain. » Roland Castro, l'un des dix architectes sélectionnés dans le cadre de la consultation internationale dite du « Grand Pari(s) de l'agglomération parisienne », revient pour AEF Habitat et Urbanisme sur sa vision du Grand Paris, le projet défendu par le secrétaire d'État en charge du Développement de la région capitale et son articulation avec le travail de l'AIGP (Atelier international du Grand Paris). Il explique que « la non concurrence entre les architectes est un coup de génie », critique « la pensée qui proscrit toute urbanité au profit de l'efficacité énergétique », et se souvient qu'il aurait « voulu être ministre de la Ville avec un gros ministère » à la fin des années 80.
« Il faut faire avec tout ce qui existe, tout ce qui s'est construit avant. Le Grand Paris sera certainement pendant longtemps une forme à géométrie variable avec des communes qui se regrouperont sur certains choix, sur des projets définis. J'ai la conviction absolue qu'on freinera la dynamique si on cherche à passer en force, à recréer une unité sur le modèle de ce qu'a fait Haussmann à Paris », estime Philippe Panerai. Invité à l'ESTP (École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie), le jeudi 14 janvier 2010, dans le cadre d'un cycle de conférences sur le Grand Paris, l'architecte urbaniste, membre du comité scientifique de la consultation du Grand Paris, estime que des idées essentielles partagées par la majorité des 10 équipes retenues pour réfléchir à l'avenir de la métropole parisienne, peuvent servir de base à la mise en oeuvre d'un projet métropolitain. Dans un entretien accordé à AEF Habitat et Urbanisme, il juge sévèrement le projet de métro automatique et « la stratégie du secret » de Christian Blanc, secrétaire d'État chargé du Développement de la région capitale.
« Le projet de loi relatif au Grand Paris sera examiné au Sénat pendant la première quinzaine du mois d'avril 2010 », après la suspension des travaux parlementaires du 1er au 20 mars liée aux élections régionales. C'est l'annonce jeudi 14 janvier 2010 de Christian Blanc, confirmée à AEF Habitat et Urbanisme par les services du secrétariat d'État au Développement de la région capitale, alors qu'un examen du texte par les sénateurs en séance plénière au mois de février était précédemment évoqué. Les services de Christian Blanc expliquent ce choix par « l'embouteillage législatif au Sénat » lié notamment à l'examen du projet de loi de réforme territoriale (AEF Habitat et Urbanisme n°278126). « Le calendrier global ne change pas et l'objectif d'un début des travaux au premier trimestre 2013 est maintenu », indique le secrétariat d'État. Ce calendrier, précisé le 2 décembre 2009 par Christian Blanc (1), présente un décalage de six mois avec les exigences initiales de l'Élysée qui souhaitait lancer les travaux « avant la fin de l'année 2012 ».
La commission spéciale du Sénat (1) chargée d'examiner le projet de loi sur le Grand Paris adopté par les députés le 1er décembre 2009 (AEF Habitat et Urbanisme n°280628) auditionne, mercredi 13 janvier 2010 après-midi, Christian Blanc, secrétaire d'État en charge du Développement de la région capitale. La veille, la commission qui compte 36 membres, a élu son bureau : Jean-Paul Emorine (UMP, Saône-et-Loire) est président et Jean-Pierre Fourcade (UMP, Hauts-de-Seine) rapporteur.
Les trois architectes Christian de Portzamparc, Jean-Marie Duthilleul et Roland Castro, qui ont participé à la consultation internationale sur « le Grand Pari(s) de l'agglomération parisienne », élaboreront le projet stratégique de développement et d'aménagement du territoire Paris Le Bourget (Seine-Saint-Denis), indique le cabinet de Christian Blanc, secrétaire d'État en charge du Développement de la région capitale, dans un communiqué vendredi 8 janvier 2010. Il s'agit de « l'un des secteurs identifiés par l'État pour relancer la dynamique de croissance de l'agglomération parisienne dans les vingt prochaines années » dans le cadre du Grand Paris (AEF Habitat et Urbanisme n°280628). Le cabinet de Christian Blanc précise que l'État entend faire de ce territoire « la porte d'entrée urbaine nord de l'agglomération capitale, depuis les aéroports du Bourget, premier aéroport d'affaires européen, et celui de Roissy Charles de Gaulle, en développant un nouveau pôle économique et un centre technologique aéronautique ».
« J'ai demandé expressément au chef de l'État que nous soyons écoutés sur le Grand Paris et il a répondu à toutes nos inquiétudes. » Christian de Portzamparc, porte-parole du groupement d'architectes du Grand Paris se dit « satisfait et rassuré », mardi 15 décembre 2009, à l'issue de la rencontre avec le président de la République qui a présenté aux dix équipes d'architectes (1) la structure de l'AIGP (Atelier international du Grand Paris), en présence notamment de Christian Blanc, secrétaire d'État en charge du Développement de la région capitale. « Nicolas Sarkozy a rappelé sa vision du Grand Paris, celle d'une métropole attractive, durable, conjuguant le vrai, le beau, le grand, le juste (…) et l'Atelier en sera le cadre et le creuset », indique l'Élysée dans un communiqué. Le syndicat mixte d'études Paris Métropole est invité à participer à l'AIGP qui devra notamment établir la « charte du Grand Paris » et sera installé fin janvier 2010 par le chef de l'État au Palais de Tokyo (16e arrondissement).
Les députés ont adopté, mardi 1er décembre 2009, par 299 votes pour et 216 contre, le projet de loi relatif au Grand Paris. Les groupes UMP et NC ont approuvé le texte finalisé vendredi 27 novembre dernier (AEF Habitat et Urbanisme n°280822), tandis que les groupes SRC et GDR l'ont rejeté. Le projet de loi qui crée notamment un métro automatique sur une « double boucle » de 130 km autour de la capitale et connectées au réseau de transport existant, et une structure chargée de sa mise en oeuvre, la Société du Grand Paris, passera devant les sénateurs au mois de février 2010 dans le cadre de la procédure accélérée décidée par le gouvernement le 23 novembre.