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Le collectif Jeudi noir, qui squatte depuis le 27 octobre 2009 un hôtel particulier place des Vosges (4e arrondissement), va faire appel de la décision de justice les condamnant à l'expulsion. « Nous restons dans le bâtiment quoiqu'il arrive, même si nous sommes expulsables », indique Stéphane Roques, membre du collectif et occupant de l'immeuble, lors d'une conférence de presse le 19 janvier 2010. La veille, le tribunal d'instance du 5e arrondissement s'est prononcé pour une expulsion « sans délai » des occupants et les a condamné à verser une indemnité d'occupation de 3 400 euros par mois (AEF Habitat et Urbanisme n°277752) ; un « jugement sévère mais pas une surprise » pour Stéphane Roques. « On est prêts à payer un loyer de 3 400 euros à trente, mais certainement pas à partir en plein hiver. » Le jugement prévoit cependant que faute d'évacuer les lieux, les occupants seront redevables d'une indemnité de 25 000 euros par mois, « à compter du huitième jour après le rendu ».
Le tribunal d'instance du 5e arrondissement de Paris ordonne, lundi 18 janvier 2010, l'expulsion « sans délai » des squatteurs de l'hôtel particulier de la place des Vosges (4e arrondissement). Les quatorze personnes assignées, membres du collectif Jeudi noir qui occupe l'immeuble depuis le 27 octobre 2009, sont condamnées à verser une indemnité d'occupation mensuelle de 3 400 euros. Elles devront en outre, si elles restent dans les lieux, verser 25 000 euros par mois, « à compter du huitième jour après le rendu », précise à AEF Habitat et Urbanisme Stéphane Roques, membre du collectif qui refuse pour l'heure de commenter le verdict. Jeudi noir a en effet prévu de tenir une conférence de presse, demain mardi 19 janvier. De son côté, Etienne Pinte, député UMP des Yvelines, qui avait servi de médiateur lors d'une précédente occupation par Jeudi noir (AEF Habitat et Urbanisme n°279553) estime dans un communiqué « qu'une solution à l'amiable devrait être trouvée ».
Nathalie Perrin-Gilbert, secrétaire nationale du Parti socialiste chargée du logement, apporte son soutien au collectif Jeudi noir, qui est poursuivi par la justice pour l'occupation d'un hôtel particulier place des Vosges (4e arrondissement de Paris). « Avec la présidente du MJS (Mouvement des jeunes socialistes), Laurianne Deniaud, nous sommes allées porter officiellement notre soutien au collectif. C'est une manière de mettre l'accent sur le phénomène de vacance », indique-t-elle à AEF Habitat et Urbanisme après avoir visité l'immeuble de la place des Vosges mercredi 13 janvier 2010. « À mon sens, l'interprétation du droit porte à discussion : qu'est-ce qui est le plus délinquant, occuper les lieux sans casser, ou laisser vide ce patrimoine ? », s'interroge Nathalie Perrin-Gilbert alors que la justice rendra sa décision lundi 18 janvier 2010 (AEF Habitat et Urbanisme n°278484) : « arrêtons de rendre sacré le droit à la propriété. Le droit au logement est au moins aussi sacré. »
La décision du tribunal d'instance du 5e arrondissement de Paris sur l'occupation par le collectif Jeudi noir d'un hôtel particulier de la place des Vosges (4e arrondissement), est mise en délibérée au lundi 18 janvier 2010. Lors de l'audience qui s'est tenue mercredi 6 janvier 2010, « les discussions ont porté sur la légitimité de demander une indemnité d'occupation pour un bâtiment non occupé », indique à AEF Habitat et Urbanisme Margaux Leduc, membre du collectif Jeudi noir et occupante de l'immeuble de la place des Vosges. La tutelle de la propriétaire de l'immeuble demande en effet aux douze personnes assignées 69 663 euros par mois d'indemnités d'occupation, à compter du 27 octobre, date d'entrée dans les lieux. Elle demande également 1 500 euros d'astreinte par jour de retard, soit en tout 115 000 euros par mois. « Il n'y a pas d'urgence à l'expulsion, la reprise des travaux dans l'immeuble est conditionnée à la vente d'autres biens de la propriétaire, et cela prendra au moins 18 mois », poursuit Margaux Leduc.
La décision de justice concernant l'occupation d'un immeuble vide de la place des Vosges, dans le 4e arrondissement de Paris, par le collectif Jeudi noir, est reportée au mercredi 6 janvier. La mise en délibéré a été renvoyée « au motif que la présidente du tribunal d'instance du 4e arrondissement est également juge des tutelles de madame Cottin », la propriétaire de l'hôtel particulier, âgée de 87 ans, indique à AEF Habitat et Urbanisme Stéphane Roques, habitant du squat et membre de Jeudi noir, mercredi 30 décembre 2009. Le tribunal de grande instance accède donc à la demande de l'avocat du collectif, qui demandait le « dépaysement » de l'audience. Celle-ci aura donc lieu le mercredi 6 janvier 2010 à 11h30 au tribunal d'instance du 5e arrondissement et non plus du 4e arrondissement.
Une quinzaine de représentants d'associations vient d'envoyer par courrier à l'Élysée une liste de 20 bâtiments parisiens vides à réquisitionner, après avoir été empêchés par les forces de l'ordre d'approcher de la présidence, mardi 22 décembre 2009. Les membres du Dal (Droit au logement), du collectif Jeudi Noir, du Copaf (Collectif pour l'avenir des foyers) et du CDSL (Comité des sans logis) demandent à Nicolas Sarkozy de « réquisitionner tous les bâtiments listés qui appartiennent au privé, à des banques ou à des compagnies d'assurance » mais aussi au public, comme l'hôpital Laennec, situé rue de Sèvres (7e arrondissement), explique à AEF Habitat et Urbanisme Julien Bayou, de Jeudi Noir. « Dans ces bâtiments, on peut loger un bon millier de personnes en hébergement, ou 400 à 500 personnes en logement pérenne », estime-t-il.
Le collectif « Jeudi noir » occupe un immeuble de 1 800 m2 au 14 rue de la Bonne graine à Paris (XIème) depuis le 22 août 2009 afin de dénoncer « la crise du logement étudiant ». « Ce bâtiment, vide depuis plusieurs années, appartenait à La Poste, avant d'être racheté récemment par la société Adoma (ex-Sonacotra) qui doit y créer un foyer pour travailleurs migrants », précise le collectif, qui dit « militer pour le droit au logement des précaires et des étudiants ».