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Le partenariat avec les universités, la réorganisation du CNRS en instituts, le dispositif des alliances de recherche et la simplification de la gestion et de la valorisation. Ce sont les thèmes qu'Alain Fuchs, candidat au poste de PDG du CNRS (AEF n°278085), a développé devant des sénateurs membres de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication, mardi 19 janvier 2010. Alain Fuchs, actuel directeur de Chimie ParisTech, était auditionné avant sa nomination à la tête du CNRS, qui pourrait intervenir mercredi 20 janvier 2010 en conseil des ministres. Jacques Legendre, président de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication regrette en préambule, à propos de cette nomination, « une saisine tardive » par le gouvernement qu'il juge « inacceptable ».Devant les sénateurs, le candidat observe « une évolution très forte, tout à fait irréversible, celle de l'émergence d'universités autonomes ainsi que la montée en puissance d'autre organismes comme l'ANR et l'Aeres ». Pour Alain Fuchs, « le CNRS doit trouver sa place et accompagner ce mouvement ». Mais il prévient : « Il faut absolument maintenir la science au cœur des débats, être à l'écoute des chercheurs. » « Le CNRS est un très bel organisme, qui a permis à la France de se maintenir à la 5e place mondiale en matière de visibilité et de capacité de recherche », expose Alain Fuchs en préambule. Selon lui, l'organisme de recherche « a toute sa place dans les évolutions du système d'enseignement supérieur et de recherche ».
Alain Fuchs, directeur de Chimie ParisTech, Antoine Petit, directeur de l'Inria Paris-Rocquencourt et Jacques Stern, président de l'ANR, sont les trois personnalités pressenties pour prendre la présidence du CNRS, selon des informations recueillies par AEF et confirmées par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Le mandat de Catherine Bréchignac, l'actuelle présidente, prend fin demain mercredi 13 janvier 2010 et celui d'Arnold Migus, directeur général, mardi 19 janvier. Tous deux étaient candidats au poste de PDG, qui vient remplacer la direction bicéphale, selon les termes du décret organisant le CNRS (AEF n°287599).
Le CNRS a « bon espoir » de bénéficier d'environ 100 millions d'euros de redevances grâce à ses brevets et licences d'ici 2013, confie à AEF Marc Ledoux, directeur de la politique industrielle. Il confirme ainsi l'information figurant dans le budget primitif 2010 de l'organisme (AEF n°280240), qui s'élève au total à 3,1 milliards d'euros. « Cette estimation se fonde sur un, deux ou trois blockbusters dont nous pensons qu'ils pourront remplacer le Taxotère (médicament anti-cancéreux), dont les redevances, soumises aux fluctuations du dollar, nous ont rapporté 44 millions d'euros l'an dernier et 50 millions d'euros cette année ». Le Taxotère, qui tombera dans le domaine public en 2011, représente l'essentiel des revenus générés par les brevets du CNRS.
Catherine Bréchignac et Arnold Migus ont formellement créé les dix instituts du CNRS, annonce l'organisme de recherche, mardi 17 novembre 2009. Il s'agit là de la mise en application du décret du 1er novembre 2009 modifiant l'organisation du CNRS (AEF n°287599). « Conformément aux dispositions transitoires du nouveau décret, les directeurs de l'IN2P3 et de l'Insu continuent d'exercer leurs fonctions », indique le CNRS. Les directeurs des anciens départements ainsi que Guy Métivier, chargé de mission pour la création de l'INSMI (Institut des sciences mathématiques et de leurs interactions), et Michel Habib, chargé de mission pour la constitution de l'INS2I (Institut des sciences informatiques et de leurs interactions), ont été nommés directeurs par intérim des nouveaux instituts du CNRS.
Le décret organique du CNRS est publié au Journal Officiel, dimanche 1er novembre 2009. Une modification est introduite suite à son examen par le conseil d'État en octobre. En effet, le texte prévoyait la possibilité que le CNRS soit dirigé par un président et un directeur général ou qu'un président-directeur général cumule les deux fonctions. Cette formule « optionnelle » est remplacée par celle, désormais plus répandue dans les organismes de recherche, d'un président assurant la direction générale de l'établissement, assisté de directeurs généraux délégués. « Il s'agit de la seule modification issue du passage en Conseil d'État », indique à AEF le cabinet de Valérie Pécresse.