En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Quand Nicolas Sarkozy parle de cinq campus [d'excellence] ou Valérie Pécresse d'une dizaine, on comprend assez rapidement que, la géographie universitaire française étant ce qu'elle est, la liste est pratiquement déjà faite. Je me pose la question : les experts étrangers à qui on veut faire appel pour procéder à l'évaluation des candidatures voudront-ils venir si les dés sont jetés ? Je ne pense pas qu'ils seront intéressés », estime Patrick Fridenson, directeur d'études à l'EHESS. Patrick Fridenson a fait partie des experts chargés d'examiner et de classer les universités allemandes candidates à « l'Exzellenzinitiative » entre 2005 et 2006 (AEF n°327743). Il raconte, dans une interview à AEF, la façon dont s'est déroulée cette opération au terme de laquelle 36 établissements allemands ont bénéficié de dotations budgétaires d'un total d'1,9 milliard d'euros sur cinq ans. Ces crédits visaient à financer des projets d'école doctorale ou de pôles d'excellence de recherche. Interrogé sur la possibilité de transposer cette expérience en France dans le cadre des « campus d'excellence » (AEF n°279713), il insiste sur la nécessité de respecter la liberté de choix des experts qui seront chargés d'examiner les candidatures.
Le président de la République décide de consacrer 6,5 milliards d'euros du grand emprunt, sur les 35 milliards retenus, à aider les filières industrielles d'excellence, les PME innovantes et les pôles de compétitivité « à préparer l'avenir », annonce-t-il en rendant ses arbitrages sur le grand emprunt national, lundi 14 décembre 2009 au palais de l'Élysée (AEF n°279713 et n°279711). En particulier, « 1,5 milliard d'euros seront versés à Oséo pour renforcer son action déterminante dans le financement des entreprises innovantes » et « 500 millions renforceront des pôles de compétitivité pour financer des projets structurants portés conjointement par les partenaires des pôles », précise le dossier de presse de l'Élysée.
Sur les 35 milliards d'euros du grand emprunt, 8 milliards seront affectés à la recherche, 11 milliards pour l'enseignement supérieur et la formation, 6,5 milliards pour les filières industrielles et les PME, 5 milliards pour le développement durable et 4,5 milliards pour le numérique, annonce le président de la République Nicolas Sarkozy en rendant ses arbitrages pour le grand emprunt, lundi 14 décembre 2009 au palais de l'Élysée, à Paris. Avec les huit milliards consacrés à la recherche, « nous développerons les équipements de recherche, nous musclerons les pôles de compétitivité, nous accroîtrons notre effort dans les domaines aussi vitaux que les biotechnologies ou les nanotechnologies », indique le président, qui veut aussi « amener les travaux de nos laboratoires vers les applications industrielles ». « Nous sommes certes champions pour les découvertes, mais en retard pour le dépôt de brevets » ajoute-t-il, retenant l'idée de doter en capital, « un petit nombre de sociétés de valorisation, implantées sur les grands campus » (AEF n°286834).
11 milliards d'euros seront attribués à l'enseignement supérieur et à la formation dans le cadre de l'emprunt national, annonce Nicolas Sarkozy lundi 14 décembre 2009. « Notre objectif est très simple, nous voulons les meilleures universités du monde », déclare le président de la République. Sur ces 11 milliards d'euros, 7,7 milliards sont attribués à 5 à 10 campus d'excellence ; 1,3 milliard sont destinés à l' « opération campus » et 1 milliard à Saclay. La formation professionnelle (apprentissage) bénéficiera de 500 millions d'euros de même que les internats d'excellence. Interrogée par AEF sur le pilotage du dispositif, Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, indique qu'il « faut donner le pouvoir aux acteurs dans le cadre d'une contractualisation ». Elle précise que les fonds seront affectés « aux structures de coopération juridiquement solides, après une sélection rigoureuse. » « Il n'y aura pas un milliard d'euros pour une structure à gouvernance faible », ajoute-t-elle. Elle précise par ailleurs que dans ce nouveau contexte, elle a demandé à Philippe Aghion d'accélérer la remise de son rapport (AEF n°288263).
« Soutenir la transformation de cinq à dix groupements d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche (indépendamment de leur statut : universités, grandes écoles, fondations de coopération scientifique…) en institutions pluridisciplinaires de dimension et de réputation mondiales, avec l'objectif de les faire figurer dans les cinquante premiers des différents classements mondiaux et du futur classement européen, et d'en faire entrer deux dans les vingt premiers ». C'est l'une des actions proposées par la commission co-présidée par les anciens Premiers ministres Alain Juppé et Michel Rocard dans le rapport « sur les priorités stratégiques d'investissement et sur l'emprunt national », présenté jeudi 19 novembre 2009 à Nicolas Sarkozy. Celui-ci va désormais consulter les partis politiques et les syndicats avant d'arrêter sa décision début décembre. Une « Agence nationale des campus d'excellence » chargée de piloter la mise en oeuvre de cette action serait créée « en l'absence de structure susceptible de porter de tels projets de transformation dans la durée ». Celle-ci se verrait affectée d'un budget de 10 milliards d'euros.
Cinq des six universités d'élite allemandes désignées le 18 octobre 2007 par le gouvernement allemand (L'AEF n°321343) sont des établissements membres ou partenaires de l'UFA: la RWTH d'Aix-la-Chapelle, la FU de Berlin, l'Université de Fribourg, l'Université de Constance et l'Université de Heidelberg. Ces universités proposent un ou plusieurs cursus intégrés binationaux ou des collèges doctoraux sous le toit institutionnel de l'UFA. Les lauréats du premier tour d'évaluation de l'initiative d'excellence, l'Université de Karlsruhe, la TU de Munich et la LMU de Munich, font également partie du réseau de l'Université binationale.