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À l'issue de la réunion de la conférence des présidents qui s'est tenue mardi 19 janvier 2010, Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale, a indiqué qu'une commission d'enquête parlementaire sur la gestion de la campagne vaccinale contre la grippe A/H1N1 pourrait se mettre au travail « dans les semaines qui viennent ». En tant que groupe minoritaire, le groupe « Nouveau centre » - qui dispose du droit de proposer une fois par législature la constitution d'une commission d'enquête - a en effet décidé d'utiliser son « droit de tirage » pour demander la constitution d'une commission d'enquête sur la gestion du dossier grippe A par l'exécutif. Une proposition de résolution en ce sens du « Nouveau centre » devra d'abord être soumise au vote de la commission des Affaires sociales puis faire l'objet d'un vote en séance publique. Cette résolution pourra être rejetée si les 3/5e des députés s'y opposent.
L'audition de la ministre de la Santé Roselyne Bachelot par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, mardi 12 janvier 2009 dans la soirée, a été l'occasion d'un débat politique sur les choix de santé publique opérés pour lutter contre l'épidémie de grippe A/H1N1. Débutée dans un climat polémique, la discussion a rapidement évolué vers une lecture critique. Accompagnée de Didier Houssin (DGS), Françoise Weber (INVS), Annie Podeur (Dhos) et Dominique Libault (DSS), Roselyne Bachelot a de nouveau défendu son choix d'une large vaccination de la population, réalisée d'abord en centres de vaccination collectifs et depuis le 12 janvier également en cabinets libéraux. Sur les conditions de la résiliation de la commande de 50 millions de vaccins, elle n'a pas apporté d'informations nouvelles, car « les négociations sont en cours ». Et de manière générale, elle a demandé que sa politique soit jugée « aux résultats, en septembre », lorsque l'épidémie de grippe serait terminée. De leur côté, plusieurs parlementaires ont défendu la constitution d'une « mission d'information », qu'ils jugent utile à la gestion et à l'évaluation d'une telle crise sanitaire. Le président de la commission des Affaires sociales, Pierre Méhaignerie (UMP, Ille-et-Vilaine), s'est engagé à ce qu'une mission parlementaire soit désignée.
« Le Gouvernement a pris les bonnes décisions et n'en a pas trop fait », a affirmé, mardi 12 janvier 2010, à propos de la vaccination contre la grippe A/H1N1, le président de la République, Nicolas Sarkozy, lors de ses voeux aux personnels de santé à Perpignan (Pyrénées orientales). Il s'est félicité que « le virus s'avère moins dangereux que ce que les experts prévoyaient en septembre dernier », tout en regrettant le décès de « 250 personnes ». Revenant sur la polémique sur les 94 millions de doses de vaccins commandées aux laboratoires pharmaceutiques , Nicolas Sarkozy a justifié la décision du ministère de la Santé de résilier la commande de 50 millions de vaccins : à ses yeux, cette décision prend en « compte [le] fait que la vaccination nécessite une seule injection », au lieu de deux initialement. Et au-delà, l'expérience sanitaire de la lutte contre la grippe A/H1N1 a permis, selon lui, de « développer nos capacités d'adaptation à des crises d'un type nouveau, d'augmenter notre résilience collective à de nouvelles menaces ».
Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale, annonce ce mercredi 6 janvier 2010 que « la prochaine réunion de la commission des affaires sociales qui se tiendra sur l'évolution de la pandémie grippale et la mise en œuvre du dispositif de lutte contre celle-ci, sera élargie à l'ensemble des députés et ouverte à la presse ». Le communiqué de presse ne précise pas encore la date de cette audition qui sera la quatrième à laquelle participera la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, depuis la rentrée 2009 (16 septembre, 17 novembre et 15 décembre). Cette annonce intervient la veille du point presse hebdomadaire que Roselyne Bachelot doit tenir demain, jeudi 7 janvier 2010 au ministère sur la gestion de l'épidémie de grippe A/H1N1. Alors que les critiques sur l'organisation de la campagne se font plus nombreuses, cette conférence se tiendra en l'absence du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, contrairement aux précédents points presse (AEF n°280002).
« À la suite de l'annonce de la résiliation d'une partie des commandes de vaccins antigrippaux », lundi 4 janvier 2010 au journal télévisé de 20 heures sur TF1 par Roselyne Bachelot, Muguette Dini (Union centriste, Rhône), présidente de la commission des Affaires sociales du Sénat, indique ce mardi 5 janvier 2010 qu'elle « se propose d'entendre rapidement la ministre de la santé, Roselyne Bachelot-Narquin, ainsi que les représentants des laboratoires pharmaceutiques concernés ».