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« La France des généralistes en colère » : c'est le mot d'ordre du syndicat MG France, qui a annoncé, jeudi 21 janvier 2010, le lancement d'une campagne de mobilisation des médecins devant « l'ampleur de la crise traversée par la médecine générale », dont le principal révélateur est la crise des vocations. « Il y a un effondrement du nombre de diplômés qui choisissent la médecine libérale », rappelle Claude Leicher, le président du syndicat. Le syndicat appelle donc « les syndicats de médecins généralistes à s'unir pour obtenir : l'application du CS [tarif de la consultation de spécialiste fixé à 23 euros] et de la nomenclature spécialisée pour tous les spécialistes en médecine générale et l'abrogation de l'avenant 19 excluant les spécialistes en médecine générale du droit d'appliquer la MPC (majoration forfaitaire transitoire) ». En cas d'échec, MG France assure qu'il appellera les médecins à « fermer leurs cabinets ».
« La médecine libérale doit être refondée à l'heure même où les demandes qui lui sont adressées n'ont jamais été aussi nombreuses », a déclaré le président de la République Nicolas Sarkozy, mardi 12 janvier 2010, lors de ses voeux aux personnels de santé à Perpignan (Pyrénées orientales). Le président du Cnom, Michel Legmann, se voit confier par le président « une mission d'état des lieux et de propositions ». Reconnaissant que les les médecins libéraux « ont pu se sentir oubliés, sans doute à tort », en particulier lors de la loi HPST, il a cependant rappelé que cette dernière « consacre la notion de la médecine de premier recours ». Il a ainsi appelé à une redéfinition du périmètre de la médecine libérale par rapport à l'hôpital, qui est « un lieu où se concentrent des compétences hyper-spécialisées et des moyens techniques sophistiqués ». Constatant l'évolution de la pratique médicale libérale, le manque de vocations et le déficit démographique jusqu'en 2025, Nicolas Sarkozy a dessiné les pistes d'une réforme à venir.
Le week-end des 12 et 13 décembre 2009 a été riche en rebondissements au sein de deux des principaux syndicats de médecins libéraux. C'est ainsi que le syndicat de généralistes MG-France, qui avait soutenu la démarche des Égos (états-généraux de l'organisation des soins) menée au printemps 2008 par Roselyne Bachelot puis apporté sa caution à la loi HPST, a largement renouvelé son bureau et désigné le docteur Claude Leicher, un généraliste drômois de 56 ans, en remplacement du docteur Martial Olivier-Koehret, président depuis trois ans et qui sollicitait un nouveau mandat. De son côté, le conseil confédéral de la CSMF a décidé « d'anticiper sur l'issue des négociations conventionnelles en cours en se prononçant pour la mise en place d'un règlement arbitral » et « l'organisation anticipée, dès le printemps 2010, des élections aux futures URPS. »