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« Le ministère de l'Éducation nationale doit cesser de se défausser » sur la question des rythmes scolaires, déclare le Snuipp-FSU dans un communiqué jeudi 28 janvier 2010, après la publication d'un rapport de l'Académie de médecine dénonçant les effets « néfastes » pour les enfants de la semaine de quatre jours (AEF n°276941). « Les observations de l'Académie de médecine confirment la nécessité d'une remise à plat de l'organisation de la semaine et de la journée scolaires que demande le Snuipp-FSU », poursuit le syndicat qui rappelle que « le Conseil supérieur de l'éducation avait adopté un voeu demandant la création d'un groupe de travail », lequel n'a « toujours pas été mis en place ».
L'Académie nationale de médecine dénonce dans un rapport rendu public jeudi 28 janvier 2010 « le rôle néfaste de la semaine dite de quatre jours sur la vigilance et les performances des enfants ». « Il faudrait une année scolaire de 180 à 200 jours (avec comme corollaire la réduction des grandes vacances), quatre à six heures de travail par jour selon l'âge de l'élève, 4,5 à 5 jours de classe par semaine », estime le rapport rédigé par un « groupe de travail chargé d'apprécier l'aménagement du temps scolaire sur la santé de l'enfant ».
L'école primaire des Rêpes à Vesoul (Haute-Saône) a décidé de reconduire cette année la semaine de quatre jours et demi expérimentée l'an passé. Elle se base pour cela sur les résultats d'une évaluation menée par Dominique Soriano, secrétaire du RRS de Vesoul.
Fatigue des enseignants et des élèves, empilement et confusion entre les différents dispositifs d'aide, diminution du temps consacré aux enseignements, évolution du rôle des directeurs d'école : les réformes engagées par Xavier Darcos à l'école primaire ont profondément bouleversé l'équilibre, l'organisation et les relations professionnelles au sein des écoles, soulignent les deux inspections générales (Igen et IGAENR) dans leur rapport sur « la mise en oeuvre de la réforme de l'école primaire », daté de juillet 2009, mis en ligne le 4 septembre sur le site du ministère de l'Éducation nationale. En conclusion de leurs travaux, les auteurs signalent le « besoin d'une pause dans les réformes » exprimé par « quelques voix » et la nécessité de préciser le cap de cette « cascade de réformes ».
Près de 81 % des écoles interrogées souhaitent que le dispositif d'aide individualisée ne soit pas reconduit en l'état à la rentrée prochaine, selon une enquête par questionnaire réalisée par le Snuipp-FSU (AEF n°295558) auprès de 516 écoles et publiée sur son site Internet jeudi 25 juin 2009. « Cela représente 1 % des écoles, ce qui est significatif. De plus, les résultats recoupent tout à fait les remontées que nous avons du terrain », précise à AEF Gilles Moindrot, secrétaire général du Snuipp-FSU.
La DDEC (direction diocésaine de l'enseignement catholique) de Loire-Atlantique recommande, « à l'horizon 2010 », une organisation de la semaine scolaire en neuf demi-journées, « intégrant l'aide personnalisée, avec une amplitude horaire journalière réduite ». La demi-journée supplémentaire pourra être le mercredi ou le samedi matin. Cette recommandation fait suite à une série de rencontres organisées avec les équipes enseignantes du département, et au traitement de plus de 200 enquêtes menées auprès des enseignants ou des équipes pédagogiques. « Charge maintenant aux chefs d'établissement de se saisir de cette question », explique Jacques Chaillot, directeur diocésain, qui souhaite une « dynamique collective, notamment au sein des réseaux d'écoles ».
La ville de Lille abandonne sa proposition d'ouvrir les écoles le mercredi matin pour restaurer une semaine de quatre jours et demi, après une série de dix réunions avec les enseignants et les parents d'élèves. « Les parents sont déjà organisés le mercredi et les enseignants nous ont dit qu'ouvrir ce jour-là ne réglerait aucun problème », constate Martine Aubry, maire de Lille, lors du conseil municipal du lundi 18 mai 2009. « Ils nous ont plutôt demandé de nous battre pour restaurer le samedi matin », affirme-t-elle.