En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« On a l'impression que l'État ne veut plus intervenir que sous l'angle de l'incitation fiscale » déplore Joaquim Soares, directeur adjoint Études et Animation territoriale à la fondation Abbé Pierre, dans une interview accordée à AEF Habitat et Urbanisme à l'occasion de la présentation du 15e rapport annuel sur le mal logement lundi 1er février 2010 (AEF Habitat et Urbanisme n°276657). Très critique envers le dispositif Scellier qui ne donne lieu à aucune « véritable contrepartie sociale », il dénonce un désengagement croissant de l'État qui viendrait renforcer les inégalités déjà fortement accentuées par la crise du logement. « On a le sentiment que l'État compte de plus en plus sur ses partenaires pour dégager les financements nécessaires à la construction », note le représentant de la fondation Abbé Pierre en soulignant que les collectivités locales ne sont pas à même de financer seules une offre sociale conséquente.
3,5 millions de personnes en France, dont environ 600 000 enfants, sont concernées par le mal-logement estime la Fondation Abbé Pierre qui rend public son 15e rapport annuel, lundi 1er février 2010. Pour y remédier, l'association préconise de « produire et capturer des logements à loyer accessible », suggérant notamment de fixer un quota minimum de 30 % de ces logements dans les programmes de construction. La fondation détaille ses revendications autour de trois autres axes : pour « rendre le coût du logement acceptable », elle réclame un encadrement des loyers de relocation et la création d'un « chèque énergie » pour les plus modestes. Pour permettre au secteur de l'hébergement « de jouer pleinement son rôle », la Fondation demande la création immédiate des places d'hébergement nécessaires à l'application de la loi Dalo (Droit au logement opposable). L'association évoque également la suspension des expulsions locatives des personnes de bonne foi jusqu'à la fin de l'année 2010 et milite en faveur de la taxation des logements vacants.
« Dès cette année, les objectifs de construction sont très clairement en baisse sur certains territoires pour permettre d'intensifier les efforts là où les besoins sont les plus aigus », affirme Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement et à l'Urbanisme, lors de la présentation par la Fondation Abbé Pierre de son 15e rapport sur le mal logement, lundi 1er février 2010. En présence de militants associatifs, de chercheurs et d'élus réunis à la grande halle de la Villette à Paris, le ministre défend une réorientation des moyens en direction des « zones tendues » et défend l'idée d'un regroupement des ESH (Entreprises sociales pour l'habitat) « pour organiser une meilleure solidarité entre les territoires ». « Nous savons qu'il existe des organismes dont le patrimoine est aujourd'hui amorti et qui dégage des marges très significatives », note le secrétaire d'État après avoir rappelé son opposition à la réquisition des logements vacants. « Je préfère qu'on les utilise pour aller construire là où les besoins restent criants. » Dans la foulée, le ministre défend de nouveau la vente d'une partie du parc social pour financer de nouvelles constructions. « Pour un logement vendu, c'est deux à quatre logements construits », affirme Benoist Apparu, suscitant des réactions hostiles dans la salle.
Voici une sélection des brèves fonction publique de la semaine du 20 mars 2023 :