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« Tout comme les entreprises, les universités utilisent la crise comme prétexte pour licencier et réduire les salaires. L'université du Michigan a renvoyé 16 % de son personnel ! », témoigne Gary Rhoades, secrétaire général de l'AAUP (American association of university professors), l'association américaine des professeurs d'université. Interrogé par AEF à l'occasion d'une semaine de reportages et d'interviews d'acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche et innovation à Washington et à Boston, il explique pourquoi, selon lui, les universités publiques « ne vont pas si mal qu'elles ne le disent », malgré la crise. Il analyse l'évolution de la place du personnel académique par rapport à celle des administratifs au sein des universités. A la tête de l'AAUP depuis janvier 2009, Gary Rhoades est également professeur spécialiste des politiques d'enseignement supérieur à l'université d'Arizona et directeur du Centre d'études sur l'enseignement supérieur. Pour AEF, il revient aussi sur la répartition du temps de travail des enseignants-chercheurs aux États-Unis, leur évaluation, mais aussi leur place dans l'université. « Plus on donnera d'autonomie aux universités en France, moins les présidents investiront dans les professeurs et chercheurs, et moins les universitaires auront de pouvoirs… », estime-t-il.
« La question des quotas dans les universités est toujours en débat, même s'ils ont été complètement rejetés », rappelle Madeleine Green, vice-présidente de l'ACE (American council of education), qui ajoute que si « la Cour suprême interdit les quotas, les universités parviennent à diversifier leur public étudiant par le biais de programmes spéciaux ». L'ACE est une association privée indépendante qui regroupe tous types établissements d'enseignement supérieur (publics, privés, community colleges…), soit 1 800 responsables d'institutions et d'associations, et qui se présente comme « le plus gros lobby de l'enseignement supérieur ». A l'occasion d'une semaine de reportages et d'interviews d'acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche et innovation à Washington et à Boston, aux États-Unis, AEF a interrogé trois associations d'universités sur des questions d'actualité telles que la sélection, les quotas, les bourses, ou encore le budget des universités. Peter McPherson est président de l'APLU (Association of public and land-grant universities), association qui regroupe environ 180 université publiques. Ann Speicher est, elle, vice-présidente associée de l'AAU (Association of American universities), association dont sont membres 62 universités pluridisciplinaires dites « de recherche », privées et publiques, dont deux au Canada.
« La crise financière n'a pas affecté les universités américaines de façon homogène que ce soit en terme d'impact ou de réponses apportées par les établissements », analyse Pascal Delisle, attaché culturel à l'ambassade de France à Washington. Alors que les meilleures universités privées ont la « capacité de prendre des décisions difficiles sans que cela affaiblisse leur situation structurelle », les établissements publics, beaucoup plus dépendants des États, auront eux « besoin d'un certain temps pour que l'amélioration de la situation financière des États ne se fasse réalité, et que cette amélioration se traduise par des fonds supplémentaires », estime encore Pascal Delisle. Il répond aux questions d'AEF.
L'ampleur des coupes budgétaires dans le domaine de l'enseignement supérieur de l'État de Californie sont « sans précédent depuis 30 ans », rapporte Johan Delory de l'ambassade de France aux États-Unis dans un article paru sur les « Bulletins électroniques » du MAEE. L'État doit en effet faire face à un déficit de 60 milliards de dollars. L'impact de la crise s'est par conséquent douloureusement fait sentir dans les universités de Californie où les coupes budgétaires sont sévères, poursuit Johan Delory. Les établissements d'enseignement supérieur ont réagi « en augmentant les frais d'inscriptions, en diminuant les effectifs d'étudiants, en élargissant les salles, en éliminant certains programmes et en licenciant des professeurs ».
L'UC (Université de Californie) a décidé de procéder à des réductions de salaires pour l'ensemble de ses enseignants et employés pour juguler le déficit auquel elle doit faire face, rapporte le quotidien californien « Sacramento Bee », jeudi 2 juin 2009. « Les coupes budgétaires au sein de l'UC ont déjà frappé les étudiants là où ça fait mal. Les plafonds d'inscription rendent l'accès à l'université plus difficile et ceux qui ont été admis voient leurs droits d'inscription monter en flèche. Maintenant c'est au tour des employés de l'université de sentir passer la douleur », prévient l'auteur de l'article.
Conditions d’éligibilité, montants et durées d’indemnisation. Modes de financement. Ou encore répartition entre les services de l’accompagnement des demandeurs d’emploi d’une part et du versement de leurs allocations de l’autre. Parues en juin et juillet 2022, trois études réalisées par l’Unédic permettent de prendre connaissance des modalités de fonctionnement de l’assurance chômage au Danemark, en Finlande et en Suède. Signe particulier : partout, une part au moins de la couverture est soumise au volontariat des salariés et indépendants, libres d’adhérer ou non à une caisse d’assurance.