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« La question des quotas dans les universités est toujours en débat, même s'ils ont été complètement rejetés », rappelle Madeleine Green, vice-présidente de l'ACE (American council of education), qui ajoute que si « la Cour suprême interdit les quotas, les universités parviennent à diversifier leur public étudiant par le biais de programmes spéciaux ». L'ACE est une association privée indépendante qui regroupe tous types établissements d'enseignement supérieur (publics, privés, community colleges…), soit 1 800 responsables d'institutions et d'associations, et qui se présente comme « le plus gros lobby de l'enseignement supérieur ». A l'occasion d'une semaine de reportages et d'interviews d'acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche et innovation à Washington et à Boston, aux États-Unis, AEF a interrogé trois associations d'universités sur des questions d'actualité telles que la sélection, les quotas, les bourses, ou encore le budget des universités. Peter McPherson est président de l'APLU (Association of public and land-grant universities), association qui regroupe environ 180 université publiques. Ann Speicher est, elle, vice-présidente associée de l'AAU (Association of American universities), association dont sont membres 62 universités pluridisciplinaires dites « de recherche », privées et publiques, dont deux au Canada.
« Notre mode de sélection est très anglo-saxon, sur dossier et non sur concours. Au Québec, le concours est vu comme un outil inégalitaire et élitiste. Il n'y a pas de proximité culturelle entre la France et le Québec là-dessus », estime Michel Patry, directeur d'HEC Montréal dans une interview à AEF lors de son passage à Paris le 26 janvier 2010. Il revient sur le débat sur l'ouverture sociale des grandes écoles et fait quelques comparaisons avec le système anglo-saxon. « Dans la culture nord-américaine, la compétence passe avant le diplôme. La 'variance' entre différentes universités, en termes de débouchés, y est moins grande qu'en France, où les ornières sont plus profondes. » Il revient aussi sur la politique de recrutement d'étudiants étrangers de son école, en France mais également dans ses autres zones cibles que sont l'Asie et l'Amérique latine.