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La fusion des ESH n'est pas indispensable pour financer du logement social en zones tendues, estime Alain Brousse, directeur général du CILG (Comité interprofessionnel du logement Gironde) pressenti pour diriger le Cilso (Comité interprofessionnel du logement Sud Ouest), nouvel organisme né de la fusion de six collecteurs d'Aquitaine et du Limousin (AEF Habitat et Urbanisme n°276564). Dans un entretien à AEF Habitat et Urbanisme, Alain Brousse revient sur la volonté du gouvernement de vendre une partie du parc social (AEF Habitat et Urbanisme n°276674). Il estime que « le danger c'est de mettre tout l'argent disponible dans le neuf et d'oublier la réhabilitation » et remarque que « vendre des logements dans les zones non tendues suppose qu'il y ait, d'une part, des accédants prêts à acheter et, d'autre part, des logements adaptés ». Quant à la création du Cilso, elle doit permettre de « renforcer certain services aux salariés » et de « mutualiser les fonds », souligne son futur dirigeant.
Six organismes collecteurs du 1 % logement - CIL (Comité interprofessionnel du logement)Habitat 1 % Limousin (Haute-Vienne et Creuse), CIL de la Corrèze, CCI Habitat Sud-Ouest (Gironde et Dordogne), CILG (Gironde et Dordogne), CIL des Landes et CIL 64 (Pyrénées-Atlantiques) - vont fusionner le 1er juillet 2010 pour donner naissance au Cilso (Comité interprofessionnel du logement sud ouest). « Un protocole d'accord a été déposé à l'UESL (Union d'économie sociale pour le logement) le 18 mai 2009 et les assemblées générales de chacun des six organismes l'ont ensuite validé dans le courant du mois de décembre 2009 », indiquent à AEF Habitat et Urbanisme les service de CILG : il s'agit d'une « démarche d'association régionale de proximité » qui vise à « maintenir et renforcer le maillage territorial avec une source de décision proche des salariés pour mieux les servir ». Le Cilso, présent sur 8 départements (1), possédera un patrimoine de 44 000 logements et disposera, outre ses onze implantations locales, d'un siège social situé à Bordeaux (Gironde).
« Dès cette année, les objectifs de construction sont très clairement en baisse sur certains territoires pour permettre d'intensifier les efforts là où les besoins sont les plus aigus », affirme Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement et à l'Urbanisme, lors de la présentation par la Fondation Abbé Pierre de son 15e rapport sur le mal logement, lundi 1er février 2010. En présence de militants associatifs, de chercheurs et d'élus réunis à la grande halle de la Villette à Paris, le ministre défend une réorientation des moyens en direction des « zones tendues » et défend l'idée d'un regroupement des ESH (Entreprises sociales pour l'habitat) « pour organiser une meilleure solidarité entre les territoires ». « Nous savons qu'il existe des organismes dont le patrimoine est aujourd'hui amorti et qui dégage des marges très significatives », note le secrétaire d'État après avoir rappelé son opposition à la réquisition des logements vacants. « Je préfère qu'on les utilise pour aller construire là où les besoins restent criants. » Dans la foulée, le ministre défend de nouveau la vente d'une partie du parc social pour financer de nouvelles constructions. « Pour un logement vendu, c'est deux à quatre logements construits », affirme Benoist Apparu, suscitant des réactions hostiles dans la salle.
« Je suis favorable à la territorialisation des OPH (offices publics de l'habitat) et à la mise en place des grands groupes nationaux avec des filiales locales, à l'image du groupe 3F », déclare Yves Laffoucrière, directeur général du groupe (1) à l'occasion d'un déjeuner de presse jeudi 21 janvier 2010. « Il faut à la fois des OPH, outils des collectivités locales, et des regroupements des ESH », poursuit-il, souscrivant ainsi à l'objectif de réorganisation du tissu des organismes HLM initié par Benoist Apparu, secrétaire d'État au Logement et à l'Urbanisme (AEF Habitat et Urbanisme n°277455). Sur la question de la mutualisation des fonds propres des organismes HLM pour pouvoir construire en zone tendue, en revanche, Yves Laffoucrière reste prudent, jugeant « qu'avant de vendre à Bayonne pour construire à Paris, il fut d'abord remettre à niveau le parc de Bayonne ».
« Toutes les fédérations sont sur une analyse partagée pour ce qui concerne les questions des fonds propres et du tissu des organismes HLM. Cela n'empêche pas quelques sociétés nationales engagées dans des gestions privilégiant la financiarisation de la politique de logement de porter ou d'être sensible à un discours qui encourage à la concentration », déplore Thierry Repentin, sénateur PS et président de l'USH (Union sociale pour l'habitat), mercredi 20 janvier, lors des voeux à la presse de l'organisation. « Il s'agit en fait de deux ou trois organismes qui ont pignon sur rue en région parisienne. » Tout en soulignant que « 2009 se confirme comme une anne e record de construction » avec 93 000 logements sortis de terre, Thierry Repentin estime que le mouvement HLM est la cible de « tentatives de destabilisation ».