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Au quatrième trimestre 2009, l'emploi salarié des secteurs marchands baisse de nouveau : il recule de 56 500 postes (-0,4 %), selon une estimation réalisée par l'Insee à partir des résultats provisoires de l'enquête trimestrielle Acemo de la Dares publiés vendredi 12 février 2010. « La baisse est moins marquée ce trimestre qu'au trimestre précédent (-76 100 postes) », souligne l'Insee. Sur un an, l'emploi a diminué de 2,5 %, soit 412 000 suppressions de postes l'année dernière.
« Fin décembre 2009, le nombre d'intérimaires s'établit à 549 800, en valeur corrigée des variations saisonnières, soit une progression mensuelle de 2,3 % (+12 600 emplois intérimaires par rapport à fin novembre 2009) », indique Pôle emploi, mardi 9 février 2010. En un an, l'intérim est en « légère hausse » de 1,5 %, représentant 8 100 emplois supplémentaires entre fin décembre 2008 et fin décembre 2009. En volume, l'année 2009 présente en revanche une évolution de -1,2 % (+3 % en décembre). Ces chiffres diffèrent de ceux du Prisme (Professionnels de l'intérim, services et métiers de l'emploi), qui estime que l'emploi intérimaire a reculé de 28,7 % en moyenne en 2009 et conteste notamment le mode de calcul des statistiques publiques (AEF n°276562).
« Nos capteurs sur l'activité du travail temporaire nous rendent très prudents. Nous n'avons pas le sentiment qu'il y ait une véritable reprise » indique à l'AEF Arnaud de la Tour, président du Prisme(Professionnels de l'intérim, services et métiers de l'emploi). Il entend ainsi réfuter l'idée selon laquelle le secteur connaîtrait un rebond comme le soutient la Dares (ministère du Travail) dans son enquête Acemo (activité et les conditions d'emploi de la main d'œuvre) au troisième trimestre 2009(AEF n°279983). Reprochant notamment aux statistiques publiques, les trois mois de délai entre l'observation et la diffusion des chiffres consolidés, le Prisme s'attelle actuellement à la refonte de ses propres statistiques, à partir des relevés mensuels des contrats de travail temporaire renseignés par les agences. Ainsi, l'organisation professionnelle devrait avoir, courant 2010, ses propres « données mensuelles, détaillées et fiables ».
La dégradation de l'emploi salarié total pourrait être légèrement moindre que prévue en 2009 et en 2010 : c'est, en substance, ce que déclare Christine Lagarde, ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi, lors de la présentation du premier PLFR (projet de loi de finances rectificative) pour 2010, adopté en Conseil des ministres mercredi 20 janvier 2010 (AEF n°277539). Le gouvernement table désormais sur 453 000 destructions d'emplois dans le secteur marchand en 2009. Ce total pourrait être ramené à 373 000 en prenant en compte les contrats aidés du secteur non marchand. Pour 2010, les prévisions gouvernementales font état de 120 000 destructions d'emplois dans le secteur marchand (71 000 en intégrant les contrats aidés).
« Fin 2009 et début 2010, le taux de chômage continuerait d'augmenter, mais moins fortement que fin 2008 et début 2009 », indique l'Insee dans sa note de conjoncture publiée jeudi 17 décembre 2009. « D'une part, explique l'Insee, l'économie continuerait de perdre des emplois, mais de façon plus modérée, en lien avec la reprise de l'activité amorcée au deuxième trimestre 2009. D'autre part, la population active serait encore en hausse. » Ainsi, le taux de chômage atteindrait 9,4 % en moyenne en France métropolitaine au dernier trimestre 2009 (9,8 % y compris DOM), et 9,8 % au deuxième trimestre 2010 (10,2 % y compris DOM), « soit son plus haut niveau depuis 1999 ». Au troisième trimestre 2009, le taux de chômage s'établit à 9,1 % de la population active en France métropolitaine (9,5 % y compris DOM), « soit son niveau d'avant la forte baisse de 2006-2007 ».
Les sénateurs de gauche ont déposé à leur tour jeudi 23 mars un recours auprès du Conseil constitutionnel contre la réforme des retraites adoptée lundi dernier par le Parlement. Ils critiquent notamment le véhicule législatif utilisé, à savoir une loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, jugé "inapproprié" pour une réforme de cette importance. Et ensuite sur les leviers de procédure actionnés, articles de la Constitution (du 47-1 au 49.3) ou du règlement du Sénat qui ont permis d’accélérer les débats puis d’adopter la réforme sans vote à l’Assemblée nationale. Ils pointent notamment "une concentration" des "atteintes aux exigences de clarté et de sincérité du débat parlementaire.