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L'Unef a lancé lundi 22 février 2010 sur tous les campus universitaires une campagne « pour exiger un droit au logement indépendant pour les étudiants ». « La crise du logement touche particulièrement les étudiants : hausse de 8,3 % à Paris et de 3,3 % en province des loyers à la relocation cette année, garants difficile à trouver, loyers exorbitants… Trouver un logement à proximité de son lieu d'étude est devenu un véritable parcours du combattant », dénonce l'Unef. « 80 % des étudiants qui vivent chez leurs parents le font par obligation alors même qu'un logement indépendant conditionne pour chaque jeune le choix de la filière qu'il veut suivre ainsi que la réussite durant ses études. Les situations d'étudiants sans logement ou mal-logés se multiplient. Cette situation conduit des étudiants à renoncer ou à interrompre leurs études », ajoute le syndicat.
Lancer immédiatement des opérations immobilières très attendues, améliorer durablement le cadre de vie des étudiants parisiens, en termes notamment de logement : tels sont deux des engagements de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, à l'occasion de la publication des conclusions définitives du rapport de Bernard Larrouturou sur l'immobilier universitaire parisien, le 19 février 2010 (AEF Habitat et Urbanisme n°275139). La ministre se félicite « de l'implication de la communauté universitaire sur tous les sujets du rapport, et du succès de la concertation menée ces derniers mois » et souhaite « que la Ville et la région s'engagent prochainement dans cette concertation sur la base des lignes directrices exposées aujourd'hui et que cette concertation débouche sur un engagement financier significatif des collectivités locales ».
« Près de 400 étudiants lillois logés en résidence universitaire ont décidé de ne pas régler leur loyer au Crous pour le mois de février 2010 », indique à AEF Habitat et Urbanisme Ugo Bernalicis, vice-président étudiant (Unef) au conseil d'administration du Crous de Lille. « Je n'ai pour le moment aucun élément objectif pour dire s'il y a grève des loyers, je n'ai que des tracts », commente de son côté Martine Muller, directrice du Crous de Lille. Les revendications des étudiants, soutenues par l'antenne lilloise de la Feruf (Fédération des étudiants en résidences universitaires de France) avec l'appui de l'UEC (Union des étudiants communistes) et de la CGT-Crous (organisation représentative des personnels), portent notamment sur le gel de la hausse des loyers à la rentrée 2010 et la construction de nouveaux logements étudiants.
« Le logement étudiant fait désormais partie de nos priorités d'intervention au même titre que le logement et le développement économique », expliquent à AEF Habitat et Urbanisme les services de l'EPF (établissement public foncier) Île-de-France (1), jeudi 24 décembre 2009. L'établissement va « aider à la réalisation d'au moins 5 000 logements sociaux étudiants dans la région en mettant à disposition du foncier ». La décision a été prise par le conseil d'administration de l'EPF, réuni mardi 2 décembre 2009 sous la présidence de Jean-Luc Laurent, maire (Mouvement républicain et citoyen) du Kremlin-Bicêtre et vice-président de la région Île-de-France en charge du logement et de l'action foncière. La localisation des logements étudiants « n'est pas encore arrêtée mais ils se trouveront dans nos cinq départements de compétences [Paris, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Essonne et Seine-et-Marne] et là où il y en a besoin, c'est à dire près des universités », indiquent les services de l'EPF.
La région Île-de-France a voté 20 millions d'euros de crédits budgétaires en faveur de la réhabilitation de la cité universitaire d'Antony le 17 décembre 2009. « Avec ce nouvel engagement financier de la région, la communauté d'agglomération des Hauts-de-Bièvre (CAHB) et le département des Hauts-de-Seine n'ont plus de prétextes justifiant la destruction de cette résidence universitaire », déclare Jean-Paul Huchon, président de région. « Dans un moment où les besoins de logement pour les étudiants se chiffrent par plusieurs dizaines de milliers, il serait profondément choquant de voir des chambres détruites en Île-de-France ».
8 500 chambres d'étudiants ont été réhabilitées en 2009 « dont 2 000 grâce au plan de relance ». Les crédits consacrés au logement étudiant ont quant à eux « augmenté, plan de relance compris, de 70 %, soit 87,5 millions d'euros en plus par rapport à 2007, dont 47 millions dégagés dans le cadre du plan de relance. C'est ce qu'indiquent Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et Patrick Devedjian, ministre en charge du plan de Relance, dans un communiqué diffusé mercredi 16 décembre 2009, à l'issue de la pose de la première pierre d'une nouvelle résidence étudiante, la Vache à l'Aise, à Bobigny (Seine-Saint-Denis).
« La communauté universitaire reste inquiète quant à la mise en oeuvre des hypothèses immobilières avancées par le rapport Larrouturou et les moyens réels affectés par l'État à ces opérations ainsi que sur leurs modes de financement. » C'est le constat que dressent le maire de Paris et les présidents de huit universités parisiennes (1) à l'issue de leur rencontre, vendredi 23 octobre 2009, pour échanger notamment sur le rapport Larrouturou intitulé « Pour rénover l'enseignement supérieur parisien ». Dès lors ils « sont convenus d'organiser dans les trois prochains mois une table ronde à l'Hôtel de Ville associant les établissements parisiens, l'État, la région […] et la Ville afin de débattre ensemble […] des attentes des acteurs et d'essayer de trouver une méthode pour franchir concrètement et de façon opérationnelle les étapes à venir », indique la municipalité dans un communiqué daté du 29 octobre.