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« À la fin du XXe siècle, les interrogations [concernant l'école primaire] sont devenues de plus en plus nombreuses sous l'intérêt conjugué des travaux de chercheurs et l'émergence d'outils de mesure. Bref, sans l'exprimer véritablement, depuis une quinzaine d'années, l'efficacité [de l'école primaire], sinon sa performance et plus encore son efficience est interpellée », écrivent Claude Bisson-Vaivre, Igen et Marie-France Crouzier, chef de projet à l'Esen, en introduction du numéro 125 de la revue de l'Association française des administrateurs de l'éducation (AFAE), publiée en février 2010 sous le titre « Piloter le premier degré ».
« L'équipe pédagogique existe-t-elle vraiment ? N'y a-t-il pas plutôt une myriade d'équipes ? » Telle est l'une des questions que souhaite poser l'Association française des administrateurs de l'Éducation (AFAE) à l'occasion de son 32e congrès annuel qui se tiendra à l'université Victor Segalen-Bordeaux II à Bordeaux (Gironde) les vendredi 26, samedi 27 et dimanche 28 mars 2010, sur le thème « équipe de direction, équipe enseignante ». « Pour la première fois, nous faisons le pari des relations encadrants-encadrés. Notre défi est de ne pas discuter des absents et donc de réussir à faire venir des enseignants en nombre », déclare à AEF Alain Bouvier, président de l'AFAE. « Ce colloque sera réussi si les vraies questions ne sont pas esquivées », précise-t-il.
« On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif. L'Éducation nationale n'est pas, comme le croyait Jean Zay, le ministère de l'intelligence française, c'est un âne » : c'est par ces propos que l'historien Antoine Prost conclut son article sur le « divorce historique » entre éducation et recherche, dans la revue de l'AFAE (Association française des administrateurs de l'Éducation) de décembre 2009 consacrée à ce thème. « Très curieusement, le ministère de l'Éducation nationale juge inutile de fonder ses politiques sur des recherches. La plus grosse entreprise publique n'a pas de recherche-développement », regrette l'historien.
« Montrer l'effet pervers de l'absence d'évaluation comme l'effet pervers d'une évaluation mal utilisée » : tel est l'un des objectifs du dernier numéro de la revue de l'AFAE publié en juin 2009 sous le titre « La performance, sa mesure. Enjeux éthiques ».