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« Le projet régional de santé devra s'appuyer sur un diagnostic stratégique pour comprendre pourquoi, malgré les progrès réalisés dans le Nord-Pas-de-Calais, l'écart s'est maintenu avec les autres régions françaises », indique Daniel Lenoir, directeur préfigurateur de l'ARS Nord-Pas-de-Calais. La mission de l'ARS sera d'initier « des projets structurants » pour mobiliser « les énergies » dans des territoires qui accumulent les handicaps en matière de santé. Indice révélateur de l'état sanitaire, le Nord-Pas-de-Calais est la région française qui connaît, selon l'ORS (observatoire régional de la santé) la surmortalité (toutes causes confondues) la plus élevée (+36,3 %) entre 2004 et 2007. Dans un entretien accordé à l'AEF, Daniel Lenoir détaille ses priorités et dresse un bilan d'étape de l'installation de l'ARS dans la région.
« Pour les ARS, rester dans l'Ondam sera une donne permanente. En période de crise, dans un contexte de maîtrise des déficits publics, elles devront assurer le meilleur rapport qualité-coût. Leur transversalité devrait leur donner de nouvelles marges de manœuvre pour y arriver », déclare à l'AEF Alain Corvez, directeur de l'ARH Languedoc-Roussillon, un temps pressenti pour devenir l'un des directeurs préfigurateurs. Membre de l'équipe « Projet ARS », placée sous l'autorité du secrétaire général des ministères chargés des Affaires sociales, Jean-Marie Bertrand, il a été responsable de la « performance des systèmes de santé ». Mais depuis le début de l'année, il n'officie plus à ce poste, tout en assurant qu'il « restera actif sur le domaine de la Santé dans les mois qui viennent pour que cette reforme si essentielle prenne toute sa dimension ».
« Je suis très contente de mes 26 futurs directeurs généraux d'ARS, a assuré Roselyne Bachelot, vendredi 5 février 2010 à Besançon (Doubs), à propos des actuels directeurs préfigurateurs des agences. La ministre de la Santé s'exprimait à l'issue d'un échange d'une demi-heure avec les agents de la future ARS de Franche-Comté. Roselyne Bachelot a par ailleurs confirmé que les ARS seraient installées avant le 1er avril 2010, « avec très certainement nomination de leurs directeurs généraux lors d'un conseil des ministres qui précédera cette date ».
Parce qu'ils vont être dès leur installation effective au printemps 2010, en charge de l'organisation de la permanence des soins dans leurs régions, les directeurs préfigurateurs d'ARS seront cette année destinataires de l'enquête annuelle sur la permanence des soins réalisée pour la septième année consécutive par le Cnom. Si l'enquête 2010 - réalisée pendant le mois de janvier 2010 à partir d'un questionnaire adressé aux 100 conseils départementaux de métropole et d'Outre-Mer en décembre 2009 - prouve que les médecins continuent à assumer leurs responsabilités sur l'ensemble du territoire, elle met aussi en évidence une « érosion du volontariat ». Cette érosion, jugée « préoccupante », « constituera un défi pour les agences régionales de santé », estime le Cnom qui se réjouit de la fin de la dissociation entre organisateur de la PDS et payeur. « L'administration ne pourra plus promettre et renvoyer à l'assurance maladie pour les moyens et l'assurance maladie ne pourra plus rechigner à financer les décisions prises », peut-on lire en conclusion de cette enquête publiée jeudi 4 février 2010 par l'institution ordinale.
« La situation des ARS n'est pas longtemps tenable dans cette phase intermédiaire, sans faire souffrir trop de gens, tout en faisant en sorte que chacun reste à son poste pour assurer la continuité des services. Il faut qu'il y ait une logique d'appropriation des agences par leurs acteurs. Il faut aussi éviter des résistances créées par un manque d'explication », a déclaré Alain Corvez, membre du comité national de pilotage des ARS et actuel directeur de l'ARH Languedoc Roussillon, vendredi 11 décembre 2009, lors de la journée organisée par la revue « Espace social européen » sur le thème « ARS et assurance maladie ». Il était entouré de Pierre-Jean Lancry, directeur préfigurateur de l'ARS Basse-Normandie, Joseph Losson, directeur de l'Urcam d'Alsace et d'Agnès Marie-Égyptienne, directrice adjointe de la Ddass de la Loire. Ces deux derniers ont insisté sur la nécessité de sortir au plus vite de cette période intermédiaire, où subsistent de nombreuses « incertitudes » sources « d'inquiétudes ».