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« La lutte contre les discriminations et pour l'égalité est quelque chose qui ne s'arrête jamais. Il n'y a pas un moment où l'on se dit que c'est fini », déclare Louis Schweitzer, président de la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité). À quelques jours du terme de son mandat, lundi 8 mars 2010, l'ancien P-DG de Renault se félicite des avancées concrètes obtenues grâce à l'intervention de la Halde, mais souligne qu'il faut maintenir l'effort engagé. Louis Schweitzer répond aux questions de l'AEF.
La proportion de salariés du secteur privé ayant eu le sentiment d'être victimes de discrimination est de 36 % (contre 28 % en mars 2009 et 25 % en janvier 2008) et de 26 % pour les agents de la fonction publique (contre 22 % en mars 2009), selon les résultats d'un sondage de l'institut CSA mené en janvier 2010 auprès de 1 007 personnes. Louis Schweitzer, président de la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité), et Jean-François Trogrlic, directeur du bureau de l'OIT en France, ont présenté, jeudi 28 janvier 2010, les résultats de ce sondage commandé conjointement par les deux institutions sur la perception des discriminations au travail des salariés du privé et des agents de la fonction publique. A cette occasion, la Halde a publié pour la quatrième année consécutive son guide intitulé : « Des pratiques pour l'égalité des chances : que répondent les entreprises à la Halde ».
La Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) lance une campagne de sensibilisation et d'information contre le risque de discriminations liées à l'état de grossesse. La campagne consistera en la distribution d'un dépliant diffusé à 1,5 million d'exemplaires dans des espaces accueillant du public.
Le débat sur les discriminations nécessite trois points d'approche, estime Emmanuel Decaux, professeur de droit à l'université Paris-II, à l'occasion du colloque « Mieux connaître pour mieux combattre : les discriminations à l'épreuve des savoirs et des pratiques », organisé par la Drees et la Halde, mercredi 2 décembre 2009 à Paris. Selon lui, il faut d'abord étudier les raisons existantes pour discriminer, énoncées dans « la liste des critères de discrimination, à laquelle on a déjà rajouté l'âge, l'orientation sexuelle et le handicap, est toujours ouverte ». Ensuite se pose la question de savoir sur quoi portent les discriminations (travail, droits sociaux…), et enfin celle de la nature de la discrimination. « En effet, la discrimination et la distinction sont deux choses différentes. D'autant plus qu'en France, il existe une culture de l'élitisme républicain, qui explique qu'il y ait des distinctions jugées légitimes. »
La Mission animation de la recherche de la Dares (ministère du Travail) et la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité) lancent un appel à projets de recherche intitulé : « Pratiques de recrutement et sélectivité sur le marché du travail ». L'objectif de cet appel à projets est d'approfondir, par une campagne d'entretiens auprès d'employeurs ayant récemment recruté, « les outils et les justifications conscientes et inconscientes de la sélectivité opérée par les employeurs au moment des recrutements, outils et justifications qui peuvent les conduire à établir (indirectement) des différenciations illégitimes au regard du droit du travail ».