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« La philosophie d'excellence est le maître-mot du grand emprunt. Du coup, les PRES qui se sont emparés de cette question voient apparaître en leur sein des logiques internes pour répondre à cet appel à l'excellence, logiques qui risquent de les faire éclater », estime Alain Storck, président de la commission « recherche et transfert » de la CGE, à l'occasion d'une conférence de presse de cette dernière mardi 9 mars 2010. « Dans un certain nombre de cas, les PRES ne sont pas la solution adaptée pour répondre aux appels d'offres, ni en termes de structures (les FCS semblent plus adaptées que les EPCS), ni de missions, ni même de configuration. » Alain Storck se dit donc peu inquiet pour les grandes écoles, « qui se sentent bien dans la logique d'excellence du grand emprunt », mais il l'est davantage pour l'avenir des PRES, « qui pourraient disparaître ».
« Le grand emprunt représente une intuition courageuse et nécessaire. Mais évitons, dans l'usage de la dépense publique, d'utiliser en 2010 pour 2020 les schémas d'organisation des États-Unis des années 1980 ou ceux d'une France qui se penserait d'abord industrielle. Nous aurions simplement, une fois de plus, trente ans de retard », écrit le président de la CGE (Conférence des grandes écoles), Pierre Tapie, dans une tribune publiée par « Les Échos » du 16 janvier 2010. Revenant sur les objectifs et les mesures du grand emprunt, Pierre Tapie liste les travers qui devraient selon lui être évités, ainsi que les « hypothèses implicites » du gouvernement qui « vont diminuer l'impact de ces mesures ».
Sur les 35 milliards d'euros du grand emprunt, 8 milliards seront affectés à la recherche, 11 milliards pour l'enseignement supérieur et la formation, 6,5 milliards pour les filières industrielles et les PME, 5 milliards pour le développement durable et 4,5 milliards pour le numérique, annonce le président de la République Nicolas Sarkozy en rendant ses arbitrages pour le grand emprunt, lundi 14 décembre 2009 au palais de l'Élysée, à Paris. Avec les huit milliards consacrés à la recherche, « nous développerons les équipements de recherche, nous musclerons les pôles de compétitivité, nous accroîtrons notre effort dans les domaines aussi vitaux que les biotechnologies ou les nanotechnologies », indique le président, qui veut aussi « amener les travaux de nos laboratoires vers les applications industrielles ». « Nous sommes certes champions pour les découvertes, mais en retard pour le dépôt de brevets » ajoute-t-il, retenant l'idée de doter en capital, « un petit nombre de sociétés de valorisation, implantées sur les grands campus » (AEF n°286834).
11 milliards d'euros seront attribués à l'enseignement supérieur et à la formation dans le cadre de l'emprunt national, annonce Nicolas Sarkozy lundi 14 décembre 2009. « Notre objectif est très simple, nous voulons les meilleures universités du monde », déclare le président de la République. Sur ces 11 milliards d'euros, 7,7 milliards sont attribués à 5 à 10 campus d'excellence ; 1,3 milliard sont destinés à l' « opération campus » et 1 milliard à Saclay. La formation professionnelle (apprentissage) bénéficiera de 500 millions d'euros de même que les internats d'excellence. Interrogée par AEF sur le pilotage du dispositif, Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, indique qu'il « faut donner le pouvoir aux acteurs dans le cadre d'une contractualisation ». Elle précise que les fonds seront affectés « aux structures de coopération juridiquement solides, après une sélection rigoureuse. » « Il n'y aura pas un milliard d'euros pour une structure à gouvernance faible », ajoute-t-elle. Elle précise par ailleurs que dans ce nouveau contexte, elle a demandé à Philippe Aghion d'accélérer la remise de son rapport (AEF n°288263).
La CGE propose que « les trois quarts du grand emprunt (AEF n°288560) soient réservés à l'investissement immatériel, pour accélérer [les] compétences de recherche et la performance de l'ensemble de notre système d'enseignement supérieur », indique-t-elle dans une note intitulée « grand emprunt : l'enjeu de l'enseignement supérieur » datée du 15 octobre 2009 et rendue publique le 20 octobre 2009 (AEF n°290864). Si l'enseignement supérieur français est bien positionné sur « la scène mondiale », il souffre de « handicaps financiers structurels », indique cette note.
Voici une sélection des brèves fonction publique de la semaine du 29 mai 2023 :