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« L'Union européenne s'inquiète du mauvais état des réserves de thon rouge, c'est pourquoi elle soutient une interdiction de commerce international, accompagnée d'un ensemble de conditions, afin de garantir un avenir viable aux pêcheurs travaillant de manière artisanale, et d'étudier les possibilités de compensations financières vis-à-vis des secteurs touchés. » C'est ce que déclare la présidence espagnole du Conseil, mercredi 10 mars 2010, suite à la conclusion de l'accord visant à définir la position de l'UE pour la prochaine réunion de la Cites (convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction), qui se tiendra à Doha (Qatar) du 13 au 25 mars 2010.
La Commission européenne propose que l'Union européenne fasse pression pour que l'interdiction du commerce international du thon rouge de l'Atlantique entre en vigueur dans le courant de l'année 2011, indiquent Janez Potočnik, commissaire à l'environnement, et Maria Damanaki, commissaire à la pêche et aux affaires maritimes, lundi 22 février 2010. Cette proposition sera examinée avec les États membres afin de parvenir à une position commune de l'UE en vue de la prochaine réunion de la Cites (convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) qui se tiendra à Doha (Qatar) du 13 au 25 mars 2010. La décision d'inscrire le thon rouge à l'annexe I doit être approuvée par deux tiers des 175 parties.
« Le président de la République n'a pas arbitré en faveur de la décision la plus claire et la courageuse », déclare le WWF France, mercredi 3 février, à la suite de l'annonce par le gouvernement de la position de la France en faveur d'une interdiction du commerce international du thon rouge d'ici 18 mois (L'AEF n°276490). Toutefois, l'ONG salue « l'annonce de la création d'une zone économique exclusive » qu'elle appelait de ses « voeux », car elle permettra à « ceux qui y pêchent, essentiellement la pêche artisanale, de pouvoir continuer à vendre leurs thons rouges sur le marché communautaire ». « Cette pêche à l'hameçon n'est pas celle qui nuit à l'espèce », puisque lui a été attribué 300 tonnes de quotas en 2009, « quand les thoniers senneurs [pêche industrielle] en recevaient 3 000 tonnes ».
La France se positionne en faveur d'une inscription du thon rouge à l'annexe I de la convention Cites sur le commerce international des espèces de faune et de flore protégées, mais « sous 18 mois », et à deux autres conditions. Elle rejoint ainsi la position de Monaco. C'est ce qu'indiquent le ministre du Développement durable, Jean-Louis Borloo, et le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Bruno Le Maire, mercredi 3 février 2010. « Nous pouvons raisonnablement penser que la France fera basculer l'Union européenne et que l'UE sera décisionnaire à Doha », commente Jean-Louis Borloo. La prochaine réunion de la Cites aura lieu à Doha (Qatar), du 13 au 25 mars. La décision d'inscrire le thon rouge à l'annexe I doit être approuvée par deux tiers des 175 parties.
Jean-Louis Borloo, ministre du Développement durable, « devrait annoncer d'ici à quinze jours » que la France soutient une « interdiction du commerce international du thon rouge », annonce « Le Monde » dans son édition du mercredi 3 février 2010. « En échange de cette position », précise le quotidien, « Paris veut négocier avec Bruxelles des compensations : une zone exclusive pour les petits artisans qui pêchent à l'hameçon, avec la possibilité pour eux de commercialiser leurs prises, et des aides à la reconversion pour ceux qui ne pourront pas poursuivre leur activité ».