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Si la crise a eu un impact fort sur les dotations des universités américaines, leur rentabilité de long terme ne semble pas fondamentalement remise en cause, estime le service culturel de l'ambassade de France à Washington dans un article publié dans son bulletin électronique du 19 mars 2010. Selon un rapport du GAO (Government accountability office) publié fin février 2010, les établissements d'enseignement supérieur américains possédaient collectivement plus de 400 milliards de dollars (296 milliards d'euros) de dotations (endowment) en 2008, dont les revenus alimentent le budget régulier des universités, écrit l'auteur de l'article, Yann Drevet.
« Les ennemis des universités américaines ne sont pas les universités étrangères mais elles-mêmes », déclare Jonathan Cole, ancien doyen de l'université de Columbia (New York, États-Unis), lors d'une conférence intitulée « la grande université américaine : son excellence est-elle en danger ? » mercredi 17 février 2010 à New York. À ses yeux, ni les universités européennes, « en plein désarroi », ni les universités chinoises, « qui sont loin de pouvoir encore rivaliser avec les États-Unis », ne représentent une réelle « menace » pour la suprématie de l'enseignement supérieur américain. En revanche l'intervention croissante du gouvernement et l'évolution du fonctionnement des universités elles-mêmes pourraient porter atteinte à cette prééminence, un constat partagé par plusieurs responsables d'universités.
« De plus en plus d'étudiants américains se portent candidats à l'entrée dans une université publique. En 1940, 50 % des étudiants étaient inscrits dans des établissements privés, aujourd'hui ils ne sont plus que 20 %. Cette tendance se poursuit : la majorité des membres de notre association ont plus de demandes d'étudiants que l'année précédente. Certains n'ont plus les moyens d'aller dans le privé et d'autres, faute d'avoir trouvé un emploi, veulent poursuivre leurs études », explique Peter McPherson, président de l'APLU (Association of public and land-grant universities), association qui regroupe environ 180 universités publiques américaines. À l'occasion d'une semaine de reportages et d'interviews d'acteurs de l'enseignement supérieur à Washington et à Boston, AEF a interrogé trois dirigeants d'association d'universités sur des questions d'actualité, comme la place des établissements publics : outre Peter McPherson, il s'agit d'Ann Speicher, vice-présidente associée de l'AAU (Association of American universities) (1), et de Madeleine Green, vice-présidente de l'ACE (American council of education) (2).