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« Donner les règles du jeu sur la façon dont les regroupements vont s'opérer entre les Opca, c'est l'un des enjeux auquel réfléchissent les partenaires sociaux du groupe de travail sur les Opca », explique Alain Druelles (Medef), jeudi 25 mars 2010, à l'occasion d'un séminaire organisé par le cabinet de conseil Circé Consultants (Groupe Amnyos) sur le thème de la « nouvelle donne pour les Opca ». Les partenaires sociaux travaillent actuellement à l'élaboration du projet de décret sur les Opca, projet qui pourrait être examiné pour avis le 21 avril, lors d'une séance plénière du CNFPTLV (AEF n°272758).
Les partenaires sociaux ont demandé aux services du secrétariat d'État chargé de l'Emploi que les travaux du groupe de travail sur les Opca, dont la troisième réunion s'est tenue mercredi 24 mars 2010, soient « plus structurés » de manière à gagner en efficacité. « Le problème qui se pose est celui de la nature de ce groupe de travail et de ses modalités de travail », précise Djamal Teskouk (CGT) à l'AEF. « Les travaux sont particulièrement intéressants mais relativement informels » ajoute-t-il. Un avis partagé par Jean-Michel Pottier (CGPME), qui juge de son côté « les discussions ouvertes » avec les services de l'État. Pour autant, il attend maintenant que des propositions soient formulées. Trois réunions doivent encore se tenir d'ici au 21 avril 2010, date du CNFPTLV (Conseil national pour la formation professionnelle tout au long de la vie) au cours duquel le projet de décret sur les Opca doit être présenté pour avis en séance plénière. Ce décret est pris en application de la loi du 24 novembre 2009 relative à l'orientation et à la formation professionnelle tout au nom de la vie qui étend les missions confiées aux organismes collecteurs, précise les modalités de désignation de leurs administrateurs et prévoit un conventionnement avec l'État.
Les incompatibilités nouvellement créées par la loi du 24 novembre 2009 relative à l'orientation et à la formation professionnelle concernant les mandats paritaires au sein des Opca « ne trouveront pas à s'appliquer pour les administrateurs dont la durée du mandat a été préalablement déterminée. » C'est ce que précise un courrier signé du secrétaire d'État chargé de l'Emploi, Laurent Wauquiez, et adressé aux présidents et vice-présidents d'Opca le 9 mars 2010. Ce courrier est destiné à répondre aux questions soulevées par la « mise en œuvre pratique et opérationnelle » de la loi qui instaure une interdiction de cumul de fonctions dans un Opca et un organisme de formation, notamment. Cette disposition étant « d'application immédiate », ainsi que le précise le secrétaire d'État, les quelques Opca dont les administrateurs sont mandatés par leur organisation sans limitation de durée vont être amenés à se mettre en conformité dans les meilleurs délais.
« Il n'est pas certain que les nouvelles missions confiées aux Opca, même si elles élargissent l'éventail de leurs interventions, changent fondamentalement leur métier » : telle est l'opinion exprimée par Yves Hinnekint, directeur du collecteur interprofessionnel et interbranches Opcalia, lors du séminaire organisé par le cabinet de conseil Circé Consultants (Groupe Amnyos) le 18 février 2010 sur la thème « la nouvelle donne pour les Opca : positionnement dans les politiques de formation, missions et impacts pour les organisations ». Les débats se sont articulés autour de 40 questions identifiées par le cabinet concernant la réforme des Opca et qui abordent notamment les thématiques portant sur la distinction entre FAF (fonds d'assurance formation) et Opca, l'impact de la création de la nouvelle section pour les entreprises de 10 à 50 salariés, ou encore l'application du droit de la concurrence aux Opca. Selon Jean-Marie Luttringer, expert associé auprès de Circé Consultants, prend soin de préciser que cette liste ne prétend pas à l'exhaustivité.
La loi du 24 novembre 2009 impose aux acteurs de la formation professionnelle de revoir leurs pratiques de pilotage financier. Aux partenaires sociaux gestionnaires des Opca et à l'État de faire vivre la réforme en tentant de lui donner sens et cohérence. Dans leur nouvelle chronique consacrée aux financements paritaires, deuxième livraison de leur cycle : « Attendez-vous à savoir en 2010… », Jean-Marie Luttringer et Jean-Pierre Willems analysent les problèmes pratiques posés par la mise en oeuvre opérationnelle de la loi : alimentation du FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels) et utilisation de ses ressources, fonctionnement et agrément des Opca…
« Nous allons être obligés d'opérer une politique de révision déchirante », explique Robert Baron, président d'Uniformation, évoquant le resserrement des critères d'accès au DIF (droit individuel à la formation), lors d'un séminaire Circé/Amnyos, organisé jeudi 21 janvier et consacré aux évolutions du DIF et du CIF (congé individuel de formation), suite au vote de la loi du 24 novembre 2009. Robert Baron fait ainsi part de son inquiétude par rapport aux nouvelles charges auxquelles devront faire face les Opca, désormais appelés à financer le les droits au DIF des salariés devenus demandeurs d'emploi.