En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Le ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, Éric Woerth, a écrit ce vendredi 2 avril 2010 aux responsables des organisations syndicales et professionnelles représentatives au plan national et interprofessionnel pour les convier à une première série de réunions bilatérales sur la réforme des retraites. Ces réunions, dont le principe avait été annoncé à l'occasion de la réunion d'agenda social à l'Élysée le 15 février 2010 (AEF n°275622), et dont la première aura lieu le 12 avril 2010, doivent permettre d' « examiner l'ensemble des pistes possibles de réforme » et concerneront « tant le secteur privé que le secteur public ».
Michèle Lelièvre et Olivia Sautory de la Drees et Jérôme Pujol de l'Insee présentent une étude sur l'évolution du niveau de vie par âge, par génération et par date entre 1996 et 2005. Il en ressort d'abord que le niveau de vie évolue selon la situation de famille et les revenus. C'est « l'effet âge ». Ensuite, pour les générations nées avant 1950, le niveau de vie augmente significativement d'une génération à l'autre, puis il fluctue avant de se stabiliser à partir des générations du milieu des années 1960. C'est « l'effet génération ». Enfin, s'observe une élévation du niveau de vie en période de croissance économique (entre 1997 et 2002). C'est l'effet date. L'étude de l'Insee montre que dans la réalité ces trois effets s'entremêlent très largement. Il faut en tout cas retenir que le niveau de vie connaît deux phases de progression au cours de la vie : entre 25 et 31 ans quand les salaires augmentent et qu'on s'installe en couple ; entre 46 et 55 ans quand les enfants quittent le domicile familial et que le patrimoine augmente. Entre ces deux périodes, le niveau de vie stagne, le passage à la retraite se traduisant par une baisse du niveau de vie.
La majorité des chefs d'entreprise est favorable à un report de l'âge légal de départ à la retraite, mais trois sur dix seulement estiment possible le maintien dans l'emploi jusqu'à 65 ans, et 2 % au-delà. Plus de six sur dix (61 %) estiment qu'un salarié peut rester en activité dans de bonnes conditions pour lui et son entreprise jusqu'à 60 ans ou moins. C'est l'un des principaux enseignements de la deuxième édition de l'« observatoire social de l'entreprise », baromètre Ipsos réalisé pour le Cesi, en partenariat avec « Liaisons sociales magazine » et BFM, dont les résultats sont publiés jeudi 1er avril 2010. Quelque 400 dirigeants d'entreprise et 1 000 salariés ont été interrogés dans le cadre de cette enquête.
La dix-septième édition du forum retraite organisé à Bordeaux le 29 mars 2010 par la branche retraite de la Caisse des dépôts avait pour objet de mesurer l'impact de la crise financière sur les régimes de retraite à la veille de la réforme que le gouvernement souhaite mener à bien dans les mois qui viennent. Ces effets sont réels, comme l'a démontré Anne d'Addio (OCDE) en se référant aux pertes enregistrées par les fonds de pension en 2008 : 5 400 milliards de dollars, soit 22 % de leur valeur. Paradoxalement pourtant, Florence Legros, recteur de l'université de Dijon a confirmé que les comportements des acteurs ne paraissaient guère modifié par ces événements. Illustration de ce constat, le débat reste toujours aussi vif en France entre partisans de la répartition et de la capitalisation, comme l'ont montré les échanges parfois vifs entre les acteurs de la protection sociale invités à débattre du bien fondé pour la France d'une transposition de l'expérience suédoise des « comptes notionnels ». Un sujet dont on rediscutera à l'automne dans le cadre d'un forum « d'après réforme » dont le principe a été retenu par Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts.
Le député Jean-François Copé (UMP, Seine-et-Marne) président du groupe UMP à l'Assemblée nationale confirme ce mercredi 31 mars 2010 la constitution d'une « commission de réflexion sur la réforme des retraites » co-présidée par Pierre Méhaignerie, président de la commission des Affaires sociales et dont Denis Jacquat (UMP, Moselle) sera le rapporteur général. Ce groupe de travail entame aujourd'hui même sa première audition en interrogeant le président du COR, Raphaël Hadas-Lebel. L'objectif est de rendre des propositions à la fin du mois de juin 2010, le projet de loi du gouvernement ayant vocation à être discuté au Parlement à partir du mois de septembre prochain. « Une centaine de députés de l'UMP et du Nouveau centre » se sont inscrits au sein de ce groupe de travail, assure Jean-François Copé qui avait déjà annoncé la constitution de ce groupe de travail en février dernier. Le groupe a constitué quatre ateliers : un premier atelier sur la convergence des régimes qui sera animé par Michel Heinrich (UMP, Vosges), un atelier « financement et solidarité financière », animé par Valérie Rosso-Debort (UMP, Meurthe-et-Moselle) un atelier sur les parcours professionnels animé par Marie-Christine Dalloz (UMP, Jura) et un atelier sur les comparaisons internationales animé par Arnaud Robinet (UMP, Marne).
Les organisations syndicales vont mener « un travail intersyndical sur des analyses et des positions communes » sur les retraites, annonce Marcel Grignard (CFDT), mardi 30 mars 2010. Compte tenu de l'absence de Force ouvrière, les sept autres organisations (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FSU, Unsa, Solidaires) se sont réunies en intersyndicale au siège de la CFDT. Si la CFE-CGC et la CFTC attendent de réunir leurs instances confédérales pour se prononcer, les cinq autres se sont accordées sur « un plan de travail pour les mois qui viennent en mettant l'accent sur l'emploi, le pouvoir d'achat et les retraites », selon les termes du représentant de la CFDT ; un plan de travail destiné à « interpeller » les pouvoirs publics sur la situation sociale. Au delà de ce travail commun sur le dossier des retraites, les organisations prévoient une mobilisation unitaire le 1er mai prochain et de s'adresser localement aux salariés le 20 avril au travers d'une « déclaration commune ».