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Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, a présenté les « cinq orientations qu'il entend mettre en œuvre dans les mois à venir pour faire reculer la violence en milieu scolaire » lors de son discours de clôture des états généraux de la sécurité à l'école jeudi 8 avril 2010 en Sorbonne à Paris.
« Je vais proposer un certain nombre de mesures pour sortir le professeur de son isolement », déclare Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, au micro d'I-télé ce jeudi 8 avril 2010 à 8h40. « L'idée en clair, c'est qu'il y ait un interlocuteur qui permette à chaque enseignant d'avoir un échange, une discussion, un soutien, un accompagnement de la communauté scolaire. Aujourd'hui, on n'a pas assez de solidarité parfois face à ces problématiques de violence à l'école », explique le ministre (AEF n°271877). « Nous laissons nos enseignants de manière générale trop seuls face à leur métier. »
La politique de tolérance zéro déployée depuis les années 80 aux États-Unis est-elle efficace pour lutter contre la violence scolaire ? « La réponse est non. Cette politique a fait beaucoup de dégâts. La dépendance accrue aux méthodes sécuritaires, vidéosurveillance, détecteurs de métaux, n'a pas montré son efficacité et l'étude menée en 2005-2006 par la Société américaine de psychologie a mis en évidence une corrélation négative avec le climat de l'établissement ou les résultats des élèves », déclare Russell J. Skiba, professeur de psychologie de l'éducation au Centre pour l'évaluation et la politique éducative de l'université de l'Indiana, mercredi 7 avril 2010, dans le cadre des états généraux de la sécurité à l'école, en Sorbonne (AEF n°271836).
« La qualité d'un chef d'établissement est essentielle. Nous ne sommes pas que des administratifs mais aussi des pédagogues et avons notre rôle à jouer dans la prévention de la violence en milieu scolaire », estime Michel Flores-Garcia, principal du collège Fauqueux de Beauvais dans l'académie d'Amiens (Somme), mercredi 7 avril, à l'occasion d'une table ronde intitulée « réflexions autour de trois axes : la classe, l'établissement, les abords » organisée lors des états généraux de la sécurité à l'école à Paris (AEF n°271836).
« Nommer les chefs d'établissement sur profil » et « constituer des équipes enseignantes et de vie scolaire selon le choix du principal » en ZEP (zone d'éducation prioritaire) : c'est l'une des propositions avancées par Fadela Amara, secrétaire d'État à la Politique de la ville, à l'occasion des états généraux de la sécurité à l'école qui se tiennent mercredi 7 et jeudi 8 avril 2010 à Paris (AEF n°272025). Elle prône d'une part « une série d'expérimentations pour éradiquer la violence scolaire » et d'autre part, « le développement d'actions de lutte contre le décrochage scolaire, d'éducation à la santé et d'aide à la parentalité ». Luc Chatel a indiqué que des « préconisations concrètes à court, moyen et long terme » sortiront de ces deux journées (AEF n°271877).
« Les effets des caméras de surveillance ou des portiques de sécurité dans les établissements scolaires sont limités. La priorité doit être donnée au facteur humain en matière de prévention de la violence scolaire. C'est une nécessité criminologique : il ne faut pas être seul pour être protégé », affirme Éric Debarbieux, président du conseil scientifique des états généraux de la sécurité à l'école, mercredi 7 avril 2010, lors d'une conférence menée avec Égide Royer, codirecteur de l'Observatoire canadien pour la prévention de la violence. Cette conférence, intitulée « approche française et internationale de la violence en milieu scolaire », avait lieu dans le cadre des états généraux de la sécurité à l'école, qui se tiennent aujourd'hui et demain en Sorbonne à Paris (AEF n°272025.
Lancer une enquête nationale de victimation en milieu scolaire, rendre à l'exclusion son caractère exceptionnel pour privilégier la sanction éducative et réparatrice, instaurer des élèves médiateurs pour réguler le flot des querelles des cours de collège, annualiser les emplois du temps, décharger les professeurs principaux, valoriser le travail en équipe dans l'évaluation des enseignants, étaler la rentrée scolaire sur une semaine au collège pour favoriser les rencontres parents-enseignants : telles sont quelques-unes des 31 préconisations qui émanent du rapport d'Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire national des arts et métiers et président du conseil d'orientation de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales. Ce rapport, remis à Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, a été rendu public mercredi 7 avril 2010 à l'occasion de l'ouverture des états généraux de la sécurité à l'école.