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« Le statut de l'apprenti est un statut étudiant. Il faudrait que les apprentis aient accès aux logements étudiants et aux aides financières dont ces derniers bénéficient en matière de logement. » C'est ce qu'indique le Premier ministre, François Fillon, à l'occasion d'un déplacement sur le thème de l'emploi des jeunes, mercredi 21 avril 2010, au centre technique de Vélizy (Yvelines) de PSA Peugeot Citroën. Il était accompagné à cette occasion de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Christian Estrosi, ministre chargé de l'Industrie, et Laurent Wauquiez, secrétaire d'État chargé de l'Emploi.
« À ce jour, une cinquantaine d'étudiants n'ont pas réglé leurs loyers au mois de février dans quatre résidences, pour des motifs non arrêtés », indique à AEF Habitat et Urbanisme le Crous de Lille. « Cela ne signifie donc pas forcément qu'ils sont grévistes », précise le centre régional, qui souligne que « la majorité des étudiants ne paient pas régulièrement leurs loyers, souvent en raison de difficultés financières passagères ». De leur côté, les organisations à l'origine de la grève des loyers - la Feruf (Fédération des étudiants en résidences universitaires de France), l'UEC (Union des étudiants communistes) et la CGT-Crous (organisation représentative des personnels) - affirment avoir recensé près de 550 grévistes pour le mois de février, dans six résidences universitaires (Camus, Bachelard, Galois, Boucher à Villeneuve d'Ascq ; Chatelet à Lille ; Van Der Meersch à Mons-en-Baroeul).
Le PRES Université de Toulouse dispose d'un schéma directeur du logement étudiant pour l'agglomération toulousaine élaboré à partir d'une étude commandée aux cabinets « Sémaphores » et « Latitude étudiante conseil », dans le cadre de l' « opération campus » (1), et dont les conclusions ont été diffusées lors du comité de pilotage partenarial du 5 février 2010. « Avec 72 %, l'agglomération toulousaine a le plus fort taux de décohabitation des étudiants en France », indique le schéma directeur. « 30 % des étudiants ayant quitté le domicile familial sont en colocation et 9 % bénéficie d'un logement du Crous », complète Jean-Noël Larré. Le diagnostic évoque une « inadéquation croissante de l'offre en terme de localisation », « une offre majoritaire dans des gammes de prix intermédiaires à élevés », « des problèmes de remplissage annuel de certaines résidences », un « accroissement de la concurrence entre les différents segments de l'offre » et « un parc privé diffus ». Il conclut qu'il n'y a « pas de suroffre en logements » mais « un problème d'attractivité en baisse pour certains segments ».
L'Unef a lancé lundi 22 février 2010 sur tous les campus universitaires une campagne « pour exiger un droit au logement indépendant pour les étudiants ». « La crise du logement touche particulièrement les étudiants : hausse de 8,3 % à Paris et de 3,3 % en province des loyers à la relocation cette année, garants difficile à trouver, loyers exorbitants… Trouver un logement à proximité de son lieu d'étude est devenu un véritable parcours du combattant », dénonce l'Unef. « 80 % des étudiants qui vivent chez leurs parents le font par obligation alors même qu'un logement indépendant conditionne pour chaque jeune le choix de la filière qu'il veut suivre ainsi que la réussite durant ses études. Les situations d'étudiants sans logement ou mal-logés se multiplient. Cette situation conduit des étudiants à renoncer ou à interrompre leurs études », ajoute le syndicat.
Lancer immédiatement des opérations immobilières très attendues, améliorer durablement le cadre de vie des étudiants parisiens, en termes notamment de logement : tels sont deux des engagements de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, à l'occasion de la publication des conclusions définitives du rapport de Bernard Larrouturou sur l'immobilier universitaire parisien, le 19 février 2010 (AEF Habitat et Urbanisme n°275139). La ministre se félicite « de l'implication de la communauté universitaire sur tous les sujets du rapport, et du succès de la concertation menée ces derniers mois » et souhaite « que la Ville et la région s'engagent prochainement dans cette concertation sur la base des lignes directrices exposées aujourd'hui et que cette concertation débouche sur un engagement financier significatif des collectivités locales ».