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« Les achats responsables représentent un levier pour mettre en cohérence la politique de l'entreprise ou de la collectivité avec ses pratiques », estime le Comité 21, à l'occasion de la publication de sa note, intitulée « Les PME et l'achat responsable : comment les donneurs d'ordre publics et privés peuvent aider les fournisseurs à répondre aux nouvelles exigences ? », vendredi 30 avril 2010. « Or beaucoup de donneurs d'ordre, publics ou privés, imposent des exigences de durabilité à leurs fournisseurs ou sous-traitants, sans se soucier d'amorcer un dialogue autour de la répartition des coûts ou des modalités de mise en oeuvre des actions », affirme le Comité 21.
Trois quarts des entreprises du CAC 40 donnent des informations sur l'organisation de leurs fonctions « achats » et un tiers d'entre elles donnent « des éléments d'information sur le management de la relation fournisseurs et/ou l'organisation et la coordination de la politique d'achats responsables ». C'est ce que relève l'Orse (Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises) dans son « étude benchmark sur la communication des entreprises du CAC 40 relative aux achats responsables », rendue publique jeudi 15 avril 2010.
« La politique d'achats de l'État représente 17 milliards d'euros », rappelle Gérard Brunaud, chargé de mission « achats responsables » au SAE (Service des achats de l'État), mercredi 31 mars 2010, lors des troisièmes rencontres des administrations et collectivités éco-responsables, organisées par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). « Ce sont des sommes excessivement importantes », poursuit-il. C'est pourquoi, en matière de responsabilité sociale, « l'effet de levier de l'achat n'est pas négligeable ». En outre, « lorsque vous dépensez un euro pour un achat social, vous faites une économie sociétale de 2,4 euros », affirme-t-il, en citant une étude de la DGEFP (délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle).
Jacques Barrailler, directeur du SAE (service des achats de l'État), et Jean Le Garrec, président de l'association Alliance villes emploi, ont signé le 11 février 2010 une convention de coopération afin de développer les clauses sociales dans les marchés publics. Cette convention doit contribuer à atteindre l'objectif fixé pour 2012 par le Premier ministre dans sa circulaire du 3 décembre 2008 sur l'État exemplaire (L'AEF n°306766) : « 10 % au moins du montant des achats courants de l'État réalisés par des publics ou organismes relevant de l'insertion par l'activité économique (entreprises d'insertion, associations intermédiaires, etc.) ou des structures employant une majorité de travailleurs handicapés » dans les segments comportant « au moins 50 % de main d'oeuvre » (fiche 19).
« Pour cette première journée 'achats responsables', il est important de traiter les secteurs public et privé ensemble, car aussi bien le public que le privé peuvent mieux faire », déclare Martin Hirsch, haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, lundi 25 janvier 2010, lors de la clôture de la conférence « organismes publics et entreprises, les achats à l'heure de la responsabilité ». « Dans le privé, 50 % des entreprises avouent qu'elles sont peu avancées dans la démarche des achats. Dans le public, les clauses sociales sont présentes dans 1,5 % des marchés de plus de 90 000 euros, 1 % des marchés de moins de 90 000 euros et 0,6 % des collectivités territoriales…cela montre qu'il y a encore de quoi faire », estime le haut commissaire.