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Mise en place de « compléments salariaux » pour tous les salariés ayant une certaine ancienneté dans un secteur ou une entreprise et un projet professionnel construit, qui subiraient une décote salariale due à la perte de compétences spécifiques en cas de changement de secteur ou de profession ; instauration d'un bonus-malus sur les cotisations d'assurance chômage et les obligations de reclassement en fonction de la qualité de la formation offerte aux salariés ; création d'un système d'assurance couvrant les pertes salariales en cas de réorientation professionnelle ; généralisation des CTP (contrats de transition professionnelle) aux travailleurs précaires et sur tout le territoire ; création d'une délégation interministérielle aux mobilités. Ce sont quelques unes des propositions du rapport du CAE (Conseil d'analyse économique) sur « les mobilités des salariés », rendu public jeudi 6 mai 2010. Selon Mathilde Lemoine et Étienne Wasmer, les auteurs du rapport, « sur les dernières décennies, la flexibilité de l'emploi en France a augmenté de façon importante, avec une accélération récente. Dans le même temps, la sécurisation des parcours des salariés n'a pas progressé ». En effet, « la formation professionnelle reste inadaptée aux changements de mobilité professionnelle que cette flexibilité accrue implique. En particulier, il y a un déficit de formations portables, diplômantes et certifiantes permettant des mobilités choisies ». Le rapport propose des pistes pour remédier à cette situation.
« Le développement des formes flexibles de l'emploi, en particulier au cours de la seconde moitié des années 1990, n'a pas tant encouragé la réallocation des emplois et de la main-d'oeuvre dans l'ensemble de la population active que concentré les mobilités sur une partie des salariés. Ainsi, 6 % des salariés effectuent 55 % des mobilités individuelles. Les mobilités sont avant tout le fait des jeunes (15-24 ans) et des salariés à faible ancienneté, des salariés peu qualifiés et des femmes, comme le montre le rapport récent remis par le COE (Conseil d'orientation pour l'emploi) » (AEF n°286457). C'est ce qu'indique la dernière note de veille du CAS (Centre d'analyse stratégique) qui vient de paraître sur le thème : « L'ajustement de l'emploi dans la crise : la flexibilité sans la mobilité ? »
« Nous raisonnons sur des notions nouvelles : celles de compétences dites ‘transférables' et ‘transversales' : tout le monde utilise ces termes sans forcément vouloir dire la même chose. S'il faut développer ces compétences, il faudra s'attacher à les définir et s'entendre sur leur signification précise », estime George Asseraf, président de la CNCP (Commission nationale de la certification professionnelle). Il s'exprimait le vendredi 16 octobre 2009 lors d'une table ronde consacrée aux « compétences de demain face aux innovations technologiques, économiques ou sociales », dans le cadre d'un colloque sur « les emplois de demain » organisé au ministère de l'Économie.
« L'augmentation sensible des transitions sur le marché du travail au cours des dernières années est d'abord liée à des passages plus fréquents par le chômage, et non à une augmentation des changements directs d'emploi à emploi », souligne le COE (Conseil d'orientation pour l'emploi), dans un rapport sur « les trajectoires et les mobilités professionnelles » adopté mercredi 16 septembre 2009. Ce rapport établit « un état des lieux complet, indispensable pour fonder des politiques de sécurisation des parcours professionnels » et il est prévu qu'il soit prolongé « au vu des possibles évolutions enregistrées sur le marché du travail à la suite de la crise actuelle ». Selon le rapport, « l'accroissement de la fréquence des transitions ces trente dernières années s'est concentré sur les jeunes et les salariés les moins qualifiés ».
« Le modèle de la "flexicurité" et les dispositifs qu'il inspire gardent leur pertinence face aux urgences de la crise, lorsqu'ils préconisent "d'outiller" le marché du travail, tant par la qualité des ressources humaines interne à l'entreprise que par l'appui efficace d'intermédiaires spécialisés dans la mise en relation de l'offre et de la demande de travail. » Telle est la conclusion d'une étude sur la flexicurité en temps de crise publiée dans la « Note de veille » n° 130 du CAS (Centre d'analyse stratégique), le 3 avril 2009.
"Contrairement au sentiment répandu d'un retard français sur la voie de la conciliation entre flexibilité et sécurité de l'emploi", la France a déjà opéré "des changements significatifs" en matière de contrat de travail, de formation, de politiques d'emploi et de protection sociale, les quatre "composantes" de la flexicurité recommandée par la Commission européenne. Tel est le contrat dressé par le CAS (Centre d'analyse stratégique) dans une étude récente intitulée "Flexicurité européenne, où en est la France?".