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« De mon point de vue, les comités de sélection réduisent de façon importante le localisme, nous observons même une très forte modification du recrutement des enseignants-chercheurs » à Paris-Descartes, assure François Paquis, secrétaire général de l'université Paris-Descartes (Paris-V) et président de l'ASG (Association des secrétaires généraux d'université) à AEF, revenant sur la mise en place des comités de sélection dans les universités. L'université examine actuellement « ce que va coûter la reconnaissance des tâches au regard de celles qui étaient déjà intégrées plus ou moins explicitement dans les services ». « Par rapport à ce que nous versions en heures complémentaires, nous estimons que la reconnaissance des tâches coûtera sans doute 400 000 euros supplémentaires », explique-t-il. Le secrétaire général revient également sur l'évaluation quadriennale et la mise en place de l'évaluation mise en place dans le cadre des demandes de promotions.
Harmoniser au niveau national l'évaluation des enseignants-chercheurs, leur service ou leur recrutement « n'est pas le premier objectif de la CPU », répond à AEF Jacques Fontanille, vice-président de la Conférence des présidents d'université et président de l'université de Limoges : « Je sais bien que c'est ce que les syndicats nationaux demandent par principe mais on ne peut pas vouloir que ces nouveaux outils servent à développer une GRH autonome au sein des universités et en même temps vouloir systématiquement lisser les pratiques de chacune d'entre elles. Au sein de la CPU, la commission des moyens est chargée de suivre la mise en place de la réforme du statut des enseignants-chercheurs. Elle peut être un lieu d'échanges et de partage d'expériences ; on ne lui demande pas d'harmoniser les pratiques mais simplement de définir un schéma minimal commun pour les avis que doivent émettre les CA sur les dossiers de promotion et d'évaluation ».
L'évaluation quadriennale des enseignants-chercheurs ne débutera qu'en 2011 mais l'université de Limoges s'y prépare. Le conseil d'administration va ainsi examiner courant mai 2010 une fiche annuelle d'engagement de service, déjà validée en CTP (comité technique paritaire). « Cette fiche, qui comprendra trois volets (enseignement, recherche, activités transversales), sera remplie par chaque individu, sous le contrôle du directeur de département. Il s'agit de définir les engagements de chaque enseignant-chercheur et de suivre leurs réalisations », indique à AEF le président de l'établissement, Jacques Fontanille, pour qui l'évaluation quadriennale des enseignants-chercheurs constitue le « thermomètre régulier » de la gestion des ressources humaines des universités, notamment celles qui sont passées aux RCE. « Ce thermomètre (…), nous en avons besoin pour adopter une gestion prévisionnelle et individualisée des ressources et identifier les personnels qui ont besoin d'un rééquilibrage de leurs missions », affirme-t-il.
L'université Claude-Bernard Lyon-I a voté la répartition des heures affectées à chaque rubrique de son référentiel d'équivalences horaires des enseignants-chercheurs, lors du conseil d'administration du 23 mars 2010, annonce à AEF Daniel Simon, vice-président Cevu. Un groupe de travail, composé d'une vingtaine de personnes (des membres élus du CA, du CS et du Cevu, puis des directeurs d'UFR), a commencé à travailler sur les modalités d'application du référentiel en septembre 2009. « A partir du document du ministère (AEF n°293796) nous avons tout remis à plat, essayant d'évaluer au plus juste le temps passé par les enseignants-chercheurs sur chaque tâche », décrit Hélène Parrot, responsable du groupe de travail. Aux fonctions déjà reconnues, qui correspondent aux anciennes PRP (primes de responsabilité pédagogique), ont été ajoutées des rubriques comme la direction d'unités de recherche ou la prise en compte des responsabilités dans des commissions nationales (CNU par exemple).