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« Si le Premier ministre vient mardi et n'annonce pas de réforme de la géographie prioritaire et de réforme de la péréquation, ce sera une déclaration de guerre vis à vis des maires de banlieue. Cela voudra dire que le gouvernement aura décidé définitivement de nous laisser sombrer. » C'est ce que déclare François Pupponi, député-maire (PS) de Sarcelles (Val-d'Oise), vendredi 21 mai 2010, alors que François Fillon doit installer, mardi prochain, le nouveau CNV (Conseil national des villes). Exprimant sa « colère » et son « inquiétude », il estime que « les choses s'aggravent » avec la suppression de la taxe professionnelle. « On nous a dit que d'ici juin seraient mis en place de nouveaux fonds de péréquation. Nous sommes le 21 mai, et il n'y a toujours aucun document sur le bureau de l'Assemblée nationale », déplore-t-il. L'association des maires Ville et Banlieue de France (1), présidée par Claude Dilain, maire (PS) de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), formule cinq propositions au Gouvernement et cosigne, avec l'AMGVF (Association des maires de grandes villes de France) et l'Acuf (Association des communautés urbaines de France), un manifeste « pour une réforme de la politique de la ville ».
Diminution de 10 % des dépenses de fonctionnement de l'État en trois ans, 9 000 suppressions de postes au sein de ses opérateurs d'ici 2013, gel en valeur de sa dotation - hors FCTVA - aux collectivités locales, suppression de cinq milliards d'euros de niches fiscales en 2011 : telles sont les principales décisions annoncées par Nicolas Sarkozy lors de la deuxième « conférence sur le déficit » réunie à l'Élysée, jeudi 20 mai 2010. Le président de la République confirme, en outre, son intention de doter le pays d'une règle d'équilibre budgétaire qui s'appliquerait à l'ensemble des administrations publiques. L'instauration de cet outil contraignant nécessitera une modification de la Constitution. L'ARF (Association des régions de France) et l'ADF (Assemblée des départements de France) avaient annoncé la veille leur décision de boycotter la conférence pour protester contre les décisions du gouvernement.
« Une meilleure politique de sécurité ne remplace pas une politique de la ville aujourd'hui en panne », estime l'association Ville et Banlieue, présidée par le maire (PS) de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Claude Dilain, jeudi 22 avril 2010. Cette réaction fait suite à un déplacement de Nicolas Sarkozy, en Seine-Saint-Denis, mardi 20 avril, au cours duquel il a affirmé vouloir reprendre la main « personnellement » sur les questions de sécurité. Ville et Banlieue note que les maires des villes concernées par les problèmes de délinquance partagent le constat d'échec fait par le président de la République en matière de sécurité. « Pour autant, les initiatives gouvernementales n'apporteront de solutions aux problèmes que si elles permettent au plan local de nouvelles coopérations entre l'État et les collectivités », note l'association en prônant une mobilisation plus large de l'État.
Trois associations d'élus annoncent, vendredi 9 avril 2010, qu'elles vont proposer « dans les prochains jours » huit orientations stratégiques « pour une réforme efficace et fédératrice de la politique de la ville ». L'AMGVF (Association des maires des grandes villes de France), l'Acuf (Association des communautés urbaines de France) et l'AMVBF (Association des maires ville et banlieue de France) signalent également, alors qu'a lieu le troisième forum « Espoir banlieue » à Nice, qu'elles vont demander à être reçues par le Premier ministre pour lui présenter leurs propositions. Les associations appellent de leurs voeux la programmation d'une deuxième phase de rénovation urbaine ou « Anru 2 » dès 2012. Elles estiment que la réforme de la politique de la ville doit intégrer certains principes, dont « le partenariat de tous les acteurs impliqués - État, communes, EPCI, de partements, re gions, associations », la « concentration des difficultés » impliquant celle des moyens d'actions et « l'engagement solidaire de l'État aux côtés des pouvoirs locaux ».
« Rompre avec la logique de zonage actuel figé et rigide, qui a montré ses limites, pour entrer dans une véritable logique de contractualisation et permettre à terme un retour au droit commun » : tel est le sens des préconisations du rapport « Une conception rénovée de la politique de la ville : d'une logique de zonage à une logique de contractualisation » remis au Premier ministre, mercredi 23 septembre 2009, par le sénateur UMP de l'Aisne Pierre André, président de l'Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine), et du député UMP d'Eure-et-Loir Gérard Hamel, membre de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles (ZUS). François Fillon leur avait confié la mission de proposer une méthode opérationnelle de révision de la géographie des ZUS et des Cucs (contrats urbains de cohésion sociale).