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Le cabinet de conseil Techonologia confirme, dans son rapport final remis à la direction de France Télécom vendredi 21 mai 2010, « la profondeur de la crise qui se poursuit encore » au sein du groupe (AEF n°268330). « Nos constats restent alarmants. Ils appellent le redoublement des efforts et la poursuite opiniâtre d'une stratégie en profonde rupture avec le passé. » Toutefois, relève Technologia, « la gravité ne doit pas exclure la prise en compte des motifs qui peuvent conduire à reprendre espoir et à consolider des marches de progrès. » Les experts remarquent que les attentes des salariés, qui se sont notamment exprimées par les 80 000 réponses reçues au questionnaire (AEF n°279661), sont très élevées, mais [seront] « le levain du renouveau ».
Le cabinet de conseil Technologia a remis son rapport final sur la crise sociale à la direction de France Télécom, vendredi 21 mai 2010, selon un communiqué de presse publié par le syndicat CFE-CGC-Unsa du groupe. Ce rapport de près de 1 000 pages relate notamment l' « effraction identitaire et symbolique » ressentie par les personnels après la privatisation du 31 décembre 2003. Il décrit également « la taylorisation des activités de services », où « les processus sont devenus centraux, au détriment des hommes ».
Quatre fédérations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC et SUD) ont signé l'accord sur l'évaluation et la prévention des risques psychosociaux et l'accord sur le fonctionnement des IRP dans le groupe France Télécom, jeudi 6 mai 2010. C'est ce qu'annonce un communiqué du groupe, qui précise que les quatre fédérations « représentent 62 % des suffrages exprimés lors des dernières élections professionnelles ».
Un « accord sur l'évaluation et la prévention des risques liés aux risques psychosociaux au travail » est ouvert à la signature des syndicats jusqu'au 6 mai 2010 au sein du groupe France Télécom. Ce texte est le fruit des négociations ouvertes au sein du groupe en septembre 2009 après la « crise suicidaire », qui a déjà permis la signature de deux accords relatifs à la mobilité et à l'équilibre vie privée vie professionnelle. (AEF n°275679). Ce nouvel accord « s'inscrit dans la continuité de l'accord national interprofessionnel sur le stress au travail du 2 juillet 2008 ». Il reprend la définition du stress prévue par cet ANI (déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu'elle a de ses propres capacités pour y faire face). En préambule, les parties prennent en compte le fait que les facteurs de stress peuvent être liés notamment à l'organisation du travail, à l'environnement et aux conditions de travail, aux méthodes de management, à l'incertitude liée à la politique de mobilité, à l'instabilité professionnelle, à l'isolement des salariés etc.
« Ces huit engagements et objectifs constituent la réponse de l'entreprise face à la crise sociale que nous continuons de traverser », indique Stéphane Richard, directeur général de France Télécom lors d'une conférence de presse, jeudi 25 mars 2010 à Paris. Les engagements annoncés par la direction portent sur l'emploi, le dialogue social, la mobilité, la proximité, le confort au travail, les personnes en difficulté, la mesure de la performance et la mesure des effets du plan. Ils s'intégreront au « dispositif global » que forment le pacte social en cours de négociation, « qui a déjà permis la signature de deux accords essentiels sur la mobilité et l'équilibre vie professionnelle vie privée » (AEF n°274243), le plan France et ses huit engagements, et le projet du groupe qui devrait être prêt « avant l'été 2010 ». Le plan France présenté aujourd'hui prévoit notamment d'intégrer des critères sociaux dans l'évaluation des managers. Ces mesures sont annoncées avant même la fin de la mission confiée au cabinet Technologia, qui doit rendre ses conclusions définitives fin juin.
Le cabinet Technologia a présenté à la direction et aux syndicats de France Télécom un rapport d'étape contenant 107 propositions d'action en vue de « contribuer à favoriser la reconstruction des relations de confiance qui se sont largement distendues entre la direction et les salariés », lundi 8 mars 2010. « Ces premières préconisations sont formulées dans un souci de répondre à la demande de l'entreprise et des partenaires sociaux, de dégager rapidement des plans d'actions », précise le document. Elle a été réalisée à partir d'entretiens qualitatifs avec les salariés et « ne représente qu'un premier aperçu qui nécessitera d'être enrichi en fonction de l'étude qui se poursuit et aboutira à la remise d'un plan cohérent de prévention en mai ». En effet, Technologia a décidé de rendre compte en avance et « à marche forcée » de ces premières propositions, en accord avec la direction et les représentants des salariés, au vu de la persistance des difficultés. Selon l'observatoire du stress et des mobilités forcées, il y aurait eu encore neuf suicides depuis janvier 2010. Cette note d'étape suggère notamment de créer « un réseau de médiateurs ou de 'conseillers ad hoc' jouant un réel rôle d'arbitrage pour pallier la disqualification des RH » et un pôle de compétences « prévention risque psychosocial ».
L'inspectrice en charge de l'enquête nationale sur les suicides à France Télécom a remis au parquet de Paris « un rapport pour mise en danger de la vie d'autrui et harcèlement moral du fait de méthodes de gestion de nature à porter atteinte à la santé mentale des travailleurs », le 11 février 2010. C'est ce qu'elle indique dans un courrier adressé au syndicat SUD-PTT, révélé par la revue "Santé et Travail". Ce rapport a été enregistré par le parquet de Paris avec la procédure lancée par SUD-PTT à l'encontre des hauts dirigeants de l'entreprise en décembre 2009 (AEF n°278195).