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La Faider (Fédération des associations indépendantes de défense des épargnants pour la retraite) a consacré ses entretiens annuels le 26 mai à Bercy au thème « Les vérités sur l'épargne retraite ». Ce fut l'occasion pour cette fédération de préciser sa plate-forme revendicative en dix propositions au moment où le gouvernement semble peu désireux d'aller sur ce terrain miné. De fait, officiellement, il consolide la répartition. Pas question par conséquent d'employer des mots qui fâchent et de parler d'« épargne retraite ». La préférence est donnée aux débats sur l'allongement de la durée de cotisation, le relèvement de l'âge de la retraite et la recherche de recettes nouvelles. Mais, les partis politiques comme les organisations professionnelles et syndicales savent que ni les mesures d'âge qui seront prises ni les recettes supplémentaires ne suffiront pour vaincre l'Himalaya des besoins de financement qui tourneront autour de 100 milliards d'euros en 2050. Preuve d'ailleurs que le sujet pourrait venir en discussion à l'automne - si ce n'est dans le projet de loi de réforme des retraites, peut-être dans le projet de loi de finances pour 2011 - le sénateur Philippe Marini présente une nouvelle liste d'aménagements qu'il juge souhaitables.
Tous les sondages confirment peu ou prou que deux Français sur trois sont opposés à un relèvement de l'âge de départ à la retraite actuellement fixé à 60 ans. Il est rassurant toutefois de constater, selon Jérôme Jaffré, directeur du Cecop (Centre d'études et de connaissances sur l'opinion publique) qu'ils sont aussi deux sur trois à juger « nécessaire » une réforme sur ce point. « Intérêt personnel et intérêt général ne font donc pas bon ménage ». C'est une des conclusions principales de cette enquête d'opinion, la huitième édition Cecop/CSA, commandée par Le Cercle des épargnants. Le thème retenu cette année « les Français et la retraite » relève certes de la figure imposée. Le sondage apporte toutefois des enseignements intéressants sur les premiers signes de « frondes intergénérationnelles » et sur les difficultés à faire émerger l'épargne retraite comme une « solution complémentaire » aux problèmes posés.
Quarante ans après sa création au lendemain de mai 1968, « Entreprise et Progrès » poursuit dans le sillon tracé par François Dalle son premier président, PDG de l'Oréal. Ni lobby ni think tank au service de tel ou tel intérêt, l'association, qui revendique une centaine d'entreprises adhérentes, se veut lieu d'échange et de rencontre entre des chefs d'entreprises soucieux de modernisation certes, mais dans le respect de l'homme. D'où le choix de ses thèmes de travail et une attention toute particulière à l'épargne salariale qui peut réconcilier les intérêts du capital et du travail. Un thème d'autant plus à la mode que derrière l'épargne salariale se profile aujourd'hui l'épargne retraite dont ses promoteurs sont convaincus qu'elle peut constituer un complément utile à une répartition bousculée par la démographie et les crises financières à répétition. Étant entendu, comme l'explique Jean-Pierre Ferejans, membre du comité directeur d'E & P, que l'épargne retraite est une forme à part de capitalisation, évidemment très éloignée des dispositifs de fonds de pension.
Selon les chiffres publiés ce vendredi par l'AFG, 2009 a été une bonne année pour l'épargne salariale qui a vu ses encours sous gestion progresser de +13 %. Ils atteignent 84,8 milliards d'euros, soit un niveau proche de celui atteint en 2007 : 87,6 milliards d'euros. Dans le contexte du débat sur les retraites, mais sans qu'on sache encore si le gouvernement mettra sur la table le dossier de l'épargne retraite, comme il l'avait fait en 2003 avec la réforme Fillon (titre V de la loi du 21 août 2003), c'est une bonne nouvelle qui tranche avec les informations en provenance des fonds de pension. La durée de placement à moyen et long terme – en particulier celle du Perco – montre, en effet, que ces dispositifs constituent un excellent supplément aux régimes de retraite de base et complémentaires. L'étude de l'AFG montre par ailleurs que l'augmentation de l'encours sous gestion s'accompagne d'un accroissement du nombre de bénéficiaires (12 millions, soit + 300 000) et du nombre d'entreprises équipées (230 000 soit +9 %).
« Les produits d'épargne retraite (…) devraient se voir réserver les exonérations d'impôts et de cotisations sociales les plus importantes parmi celles qui sont accordées à l'épargne et c'est loin d'être le cas aujourd'hui » souligne Jacques Delmas-Marsalet, membre du collège de l'AMF qui s'exprimait ce jeudi 18 mars 2010 dans le cadre du Forum Gi (Gestion institutionnelle et épargne long terme) organisé les 17 et 18 mars 2010 au Palais des Congrès de Paris. Jacques Delmas-Marsalet souligne toutefois qu'un véritable produit d'épargne retraite doit rassembler trois caractéristiques: il doit avoir une durée de vie d'au moins 15 ans, il doit être bloqué et alimenté de manière régulière. Pour développer l'épargne retraite, l'État devrait donc, selon lui, redéployer des avantages fiscaux en faveur de ces produits. Pour leur part, les entreprises peuvent privilégier le Perco « qui est un bon produit collectif d'épargne retraite ». Reste le problème de son extension aux PME. Enfin, les intermédiaires financiers et les sociétés de gestion peuvent faciliter la tâche des épargnants « trop peu formés à la finance » en développant les produits qui proposent une gestion « pilotée » (offrant une diversification et une sécurisation progressive de l'épargne au fur et à mesure que l'on s'approche de la retraite). « Il faut proposer à la grande majorité des épargnants du prêt à porter plutôt que du sur mesure parce qu'ils ne sont pas capables de faire les choix nécessaires », résume Jacques Delmas-Marsalet
Dans un courrier du 23 septembre 2009 (AEF n°275829), Christine Lagarde, ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi, a donné mission à l'inspection des finances, et notamment à Alain Damais, d'évaluer les dispositifs d'épargne retraite existants et de lui faire des propositions en vue d'éventuels aménagements. Un rapport devait lui être remis en décembre 2009. Manifestement, les arbitrages sont plus difficiles à rendre que prévu puisque ce rapport ne lui sera finalement présenté que fin mars. Les propositions de Bercy permettront-elles alors d'ajouter un chapitre « épargne retraite » au projet de loi de réforme des retraites qui devrait être discuté au Parlement en septembre, comme ce fut le cas avec le titre 5 « épargne retraite » de la loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites ? C'est probable.
L'Afpen vient d'organiser le séjour en Allemagne d'une importante délégation composée de parlementaires (les députés Jacques Godfrain et Denis Jacquat et le sénateur Alain Vasselle), de représentants d'entreprises (BNP Paribas, Michelin, Lafarge, La Banque Postale, GDF Suez), d'acteurs de la prévoyance (Allianz, AXA France, Pro BTP, AG2R La Mondiale, Gaipare, Afep, Pierre Laversanne SA) et les partenaires sociaux (FFSA, CGT, CFDT, CGT-FO, Unsa), sans oublier Guillaume Autier, chargé du dossier de la retraite auprès du ministre du Travail, Xavier Darcos. Objectif de ce déplacement, mieux comprendre les évolutions récentes du système allemand, notamment ces fameux plans de « retraite Riester » mis en place, dans la patrie de Bismarck, à partir de 2002.