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« La mobilisation est plus importante que le 23 mars 2010, cela en fait donc la journée de mobilisation la plus importante depuis le début de l'année », déclare François Chérèque, en tête du cortège parisien de la journée de manifestation du jeudi 27 mai 2010, qui a réuni entre 22 000 personnes selon la police et 90 000 selon les syndicats. Alors que la journée du 23 mars avait réuni 800 000 manifestants à travers la France, selon les organisateurs, le secrétaire général de la CFDT, comme son homologue de la CGT, Bernard Thibault, table sur une participation d'un million de personnes. « Cette manifestation est le point d'appui nécessaire pour convaincre le gouvernement qu'il n'a pas partie gagnée sur son projet [en matière de retraites] et qu'il y a suffisamment de forces pour résister à ses ambitions », souligne Bernard Thibault. Si l'appel à manifester de l'intersyndicale portait sur l'emploi, les salaires et les retraites, c'est principalement ce dernier thème qui focalisait les revendications dans les cortèges.
« Après consultation du mouvement et des membres du bureau confédéral, la [CFTC] a décidé d'appeler ses militants, ses adhérents et ses sympathisants à participer activement et le plus largement possible à la mobilisation intersyndicale du 27 mai », indique la confédération dans un communiqué diffusé mercredi 19 mai 2010. Simple observatrice lors de la dernière réunion intersyndicale, la CFTC avait déjà laissé entendre, à l'issue du sommet social sur l'emploi organisé à l'Élysée le 10 mai, qu'elle pourrait finalement se joindre à la journée d'action nationale du jeudi 27 mai lancée par cinq organisations syndicales (CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa) pour défendre « l'emploi, les salaires et les retraites » (AEF n°269417 ). De son côté, la CFE-CGC a indiqué dans un communiqué du 18 mai 2010 ne « pas s'associer aux manifestations et aux grèves préventives du 27 mai », préférant « laisser une ultime chance aux propositions et au bon sens du gouvernement » en matière de retraites. FO appelle de manière isolée à une mobilisation sur ce thème le 15 juin.
« Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa appellent les salariés, les retraités, les jeunes et les privés d'emploi à une journée nationale de mobilisation le jeudi 27 mai 2010 pour interpeller ensemble les pouvoirs publics, tous les employeurs et peser sur les choix à venir », indiquent dans une déclaration commune les cinq organisations, jeudi 6 mai 2010, au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis), à l'issue d'une réunion intersyndicale. Les trois thèmes retenus pour cette mobilisation sont « l'emploi, les salaires et la retraite », indique Nadine Prigent (CGT). Cette déclaration intervient à quatre jours du sommet social sur l'emploi qui doit réunir les partenaires sociaux et le Président de la République, à l'Élysée, lundi 10 mai. La déclaration appelle l'ensemble des syndicats à « se rencontrer pour décider, dans les entreprises et lieux de travail, d'actions unitaires de haut niveau donnant lieu à des grèves et des manifestations interprofessionnelles dans les territoires ».
« Pas un raz-de-marée » mais « un round d'observation où tout le monde a l'arme au pied en attendant les annonces gouvernementales sur les retraites », résume Alain Olive, le secrétaire général de l'Unsa, dans le cortège parisien des manifestations du 1er mai 2010, qui a réuni 21 000 personnes selon la police (45 000, selon la CGT). Au niveau national, le ministère de l'Intérieur a comptabilisé 195 000 personnes dans ces manifestations à l'appel de cinq organisations syndicales (CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa) et les organisateurs, 350 000 personnes. L'an dernier, alors que toutes les organisations appelaient à une mobilisation, la participation s'établissait entre 465 000 et 1,2 million de personnes dans toute la France. Pour le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, la participation est « voisine de celle de 2003 qui était déjà une année de réforme des retraites » : « c'est un socle intéressant et suffisant pour envisager d'autres initiatives », assure-t-il.
« En étant tous mobilisés le 1er mai [2010], nous donnons du poids [aux] revendications sur l'emploi et le pouvoir d'achat avant le prochain 'sommet social' et nous nous opposons à un passage en force gouvernemental qui semble se dessiner sur le dossier des retraites. Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa, décident de poursuivre leur démarche unitaire et leur mobilisation sur ces revendications pour interpeller les pouvoirs publics et le patronat. Ces mobilisations doivent s'inscrire dans la durée », fait savoir l'intersyndicale qui s'est réunie dans la soirée du lundi 26 avril 2010. « Notre priorité est à la réussite d'une grosse manifestation du 1er mai », résume Laurent Berger (CFDT). « On pense qu'il faut maintenir la pression avec des mobilisations dans les prochaines semaines », ajoute Nadine Prigent (CGT). Évoquant la réforme des retraites, elle estime « que cette négociation avec le gouvernement doit être mise sous le contrôle des salariés ».
« Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa réaffirment, comme elles l'ont déjà fait en 2009, que la sortie de crise passe par des mesures en faveur de l'emploi, des salaires et pensions, une fiscalité plus juste, des politiques publiques en faveur d'une relance économique tournée vers la satisfaction des besoins sociaux », indiquent les six organisations dans une « interpellation commune en vue du Sommet social » rendue publique, jeudi 15 avril 2010. Cet appel commun sera présenté aux salariés, le 20 avril 2010. « Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA appellent les salariés a manifester très nombreux le 1er mai pour affirmer leurs attentes d'un monde plus juste ou partout, chacun a droit a un travail décent » ; tout en restant dans la démarche intersyndicale, la CFE-CGC ne participera pas aux manifestations et la CFTC ne souhaite pas s'associer à la mobilisation unitaire, estimant ces manifestations « inopportunes ». De son côté, FO ne participe plus aux réunions et appelle à manifester sans les autres organisations le 1er mai.
« Il faut que l'on reparle enfin de la situation sociale du pays et dire que la crise économique ne s'est pas terminée comme par miracle. Il y a des difficultés sociales, de pouvoir d'achat et d'emploi qu'il faut prendre en compte et apporter des réponses concrètes », déclare François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, en tête du cortège de la manifestation parisienne, mardi 23 mars 2010, à l'appel de cinq organisations syndicales (CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa). « Le sommet social du 15 février ne nous a pas permis d'être entendus par le président de la République », ajoute Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT. « J'espère qu'avec la consultation électorale du week-end dernier [voyant la défaite de la majorité présidentielle aux élections régionales] et cette mobilisation, le chef de l'État va prendre conscience qu'il est nécessaire d'infléchir sa politique sociale », explique-t-il. Selon la CGT, au niveau national, 800 000 personnes ont manifesté pour « l'emploi, le pouvoir d'achat et les retraites ». Dans le cortège parisien, la confédération comptait 60 000 personnes selon les syndicats, contre 31 000 pour la préfecture de Paris.