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« L'évaluation des formations se situe dans une mutation complète. En quatre vagues nous sommes passés d'un monde à un autre. (…) La vague B [2008-2011] avait été préparée par des établissements qui avaient suivi les règles du jeu anciennes : nous évaluions d'abord les contenus et les projets des formations. (…) Peu à peu, nous avons mis en avant des critères de résultat. Bien sûr, nous évaluons toujours les contenus, mais seulement les grands équilibres. Nous regardons avant tout le résultat : l'insertion professionnelle ou, pour la licence, la poursuite d'études choisie. » Tels sont les propos que tient Alain Menand, directeur de la section 3 « formations et diplômes » de l'Aeres, lors d'une table ronde consacrée à la prise en compte de l'insertion professionnelle dans les évaluations de l'Aeres, dans le cadre des RUE (Rencontres universités entreprises) mercredi 26 mai 2010. Selon Vincent Nicot, DRH de Bouygues Construction, le critère de l'insertion professionnelle dans l'évaluation des formations correspond à la vocation même du master de répondre aux besoins du monde professionnel. Celui-ci considère également comme aspects fondamentaux d'évaluation l'existence de stages ou d'alternance dans les formations.
107 établissements d'enseignement supérieur des vagues dites B, C et D de contractualisation comptent, toutes disciplines confondues, 54 % de leurs spécialités et 49 % de leurs mentions de masters notées « A+ » et « A » par l'Aeres (les meilleures notes parmi quatre : « A+ », « A », « B », « C »). L'Aeres a évalué ces formations en vue d'une contractualisation (1) de leurs établissements pour 2008-2011 (vague B), pour 2009-2012 (vague C) et pour 2010-2013 (vague D). Au total, 4 240 spécialités et 1 321 mentions ont été évaluées. AEF a compilé les notes de masters en se référant aux rapports publics de l'Aeres (2).
L'Aeres publie sur son site internet une note datée de février 2010, sur son « processus de préparation de l'évaluation des unités de recherche ». « La préparation comporte deux aspects, l'un organisationnel, l'autre d'expertise », indique le document. « Cette phase du processus d'évaluation a pour objectif d'optimiser l'efficacité de la visite sur site par le comité d'experts ». « Il s'agit de préserver la nécessaire indépendance des évaluateurs par rapport aux entités évaluées tout en plaçant les experts dans les conditions optimales pour leur travail », poursuit l'Aeres. « Outre les aspects matériels, il faut maintenir un niveau d'échanges d'informations entre comité et unité qui permette au comité d'appréhender l'évaluation dans les meilleures conditions », (absences de conflits d'intérêt, documents disponibles). « À l'issue de la préparation, le comité doit disposer d'une problématique de questionnement de l'unité, c'est-à-dire avoir une première perception des enjeux scientifiques et organisationnels qui se posent à celle-ci », indique l'Aeres.
« Le soutien présidentiel à la mission d'insertion est affirmé dans un peu plus de la moitié des schémas directeurs, il est vaguement évoqué ou à peine suggéré dans un cas sur cinq et totalement oublié dans trois cas sur dix », indique un rapport non public, qu'AEF s'est procuré, sur « les schémas directeurs de l'aide à l'insertion professionnelle ». Ce rapport (77 pages) daté de décembre 2009 a été réalisé par Édith Kirsch, chargée d'études au département de la stratégie, de la formation et de l'emploi à la Dgesip, aujourd'hui à la retraite. Il n'est à ce stade pas considéré comme finalisé, selon des informations recueillies par AEF. Ce document de travail interne analyse le discours des universités sur l'insertion professionnelle à partir de 82 schémas directeurs, élaborés en réponse à la circulaire du 19 novembre 2008. Ces documents - de 2 à 237 pages - sont parvenus au MESR entre février et juin 2009.