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Quatre organisations syndicales de Pôle emploi, SNU-FSU, CGT, SUD et Snap, appellent les personnels de l'opérateur à une grève nationale le mardi 8 juin 2010, pour protester contre le manque d'effectifs et la dégradation des conditions de travail. Par cette grève reconductible, l'intersyndicale entend fédérer les différentes mobilisations qui ont eu lieu dans les agences régionales de Pôle emploi ces derniers mois, des mouvements de grève principalement axés sur la dénonciation du manque de moyens humains accordés à l'opérateur pour remplir ses missions. Le SNU, la CGT, SUD et l'Unsa réclament une augmentation « substantielle » des personnels en CDI à Pôle emploi et dénoncent « le recours massif aux CDD et autres emplois précaires, sur des postes et activités qui sont en réalité pérennes ».
« J'ai évidemment été tenté de mettre la fusion entre parenthèses, mais je ne l'ai pas fait », déclare Christian Charpy, directeur général de Pôle emploi, lors de son audition devant la Commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, mardi 18 mai 2010. Le directeur général indique qu'il a « préféré avancer » face aux difficultés rencontrées par l'opérateur du service public de l'emploi au cours de sa première année d'existence, en 2009. « Je ne regrette donc pas la création de Pôle emploi, même au plus fort de la crise », souligne-t-il. « Je craignais que nous ne puissions passer la rentrée 2009, période durant laquelle nous savions que nous enregistrerions 30, 40, voire 50 % d'inscriptions supplémentaires [à Pôle emploi] (…). Le dispositif adopté, avec trois priorités - inscrire, indemniser et commencer l'accompagnement - a permis de passer ce cap difficile. »
Une intersyndicale de Pôle emploi (SNU-FSU, CGT, FO, CFDT, SUD), réunie lundi 26 avril 2010, examine l'opportunité d'une nouvelle action de grève nationale, pour protester notamment contre le manque d'effectifs et la dégradation des conditions de travail au sein de l'opérateur. Ce mouvement pourrait prendre la forme d'un appel à une journée de grève nationale début juin 2010, suivie de plusieurs actions de grève régionales. L'objectif est de « coordonner les mouvements de grève sporadiques qui ont eu lieu dans les agences de Pôle emploi en région ces derniers mois », selon Stéphane Guillou (CGT). Les organisations syndicales de Pôle emploi prévoient de se réunir à nouveau en intersyndicale « le 4 mai », afin de « définir précisément les modalités d'action et la plate-forme revendicative », indique Philippe Sabater (SNU-FSU).
L'ensemble des organisations syndicales de Pôle emploi (CGT, SNU-FSU, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Snap, Unsa et SUD) réunies en intersyndicale mercredi 21 avril 2010, demandent « qu'il soit mis un terme à la précarité chronique » régnant au sein de Pôle emploi, dans un courrier commun adressé à la direction générale de l'opérateur. L'intersyndicale y réclame la « titularisation de l'ensemble des CDD (contrats à durée déterminée) en cours dans l'ensemble des établissements de Pôle emploi » et dénonce un « manque flagrant d'effectif titulaire ». « La gestion de la situation par vagues successives de CDD est insupportable en termes d'organisation du travail » et « génère régulièrement dans l'ensemble des services des périodes de sous effectif encore plus criantes qu'à l'ordinaire », estiment les organisations syndicales.
Une nouvelle version du projet d'accord relatif à la prévention des risques psychosociaux et aux conditions de travail au sein de Pôle emploi sera discutée, mardi 20 avril 2010, lors de la sixième séance de négociation entre la direction générale de l'opérateur et les organisations syndicales. Le projet d'accord évoque la « responsabilité sociale » de Pôle emploi en matière de prévention du stress au travail de ses quelque 48 000 salariés, et décline une série de mesures élaborées à partir des réponses au questionnaire envoyé en novembre 2009 (AEF n°278577). Le projet d'accord vise ainsi à « construire une organisation du travail visant à éradiquer les facteurs de risques psychosociaux » et à « assurer de bonnes conditions de travail et des moyens, tant humains que matériels, adaptés aux besoins de l'activité exercée et à la charge de travail assumée ». Il prévoit de prendre en compte « les évolutions technologiques, les modes d'organisation du travail, le dialogue social du terrain et l'influence des facteurs ambiants ». Après la réunion du 20 avril, une nouvelle séance de négociation sur les risques psychosociaux est prévue le 18 mai 2010.
Un protocole d'accord de fin de conflit a été signé entre la direction régionale Midi-Pyrénées de Pôle emploi et les syndicats SUD, CFDT, SNU, FO, CFTC, CGT, le 15 avril 2010 après sept heures de négociations. Ce protocole d'accord vient entériner la fin du mouvement de grève commencé le 6 avril 2010 par des agents de Pôle emploi à Graulhet (Tarn). Selon Martine Dumas, déléguée régionale CFTC, ces négociations se sont faites « relativement vites » et dans « un climat apaisé ». Les revendications portaient sur les effectifs, les conditions et l'organisation du travail. « Tout ce qu'on a gagné localement doit bénéficier à tous nos collègues au niveau national », déclare Michelle Dorkel, déléguée régionale FO. Le 21 avril 2010, une réunion intersyndicale devrait avoir lieu au niveau national sur ces questions.
Un conseiller de Pôle emploi suit en moyenne 101,1 demandeurs d'emploi au 31 mars 2010, selon un document préparatoire transmis aux membres du conseil d'administration de Pôle emploi, qui se réunit vendredi 16 avril 2010 au matin. Ces données provisoires font état d'une prise en charge d'environ neuf chômeurs supplémentaires par conseiller en un an, par rapport à mars 2009. Début janvier 2010, la taille des portefeuilles était de 95 demandeurs d'emploi par conseiller. Pour mémoire, la convention tripartite signée le 2 avril 2009 entre l'État, l'Unédic et Pôle emploi, prévoit la « réduction du nombre de demandeurs d'emploi suivis en moyenne par conseiller », avec un objectif de 60 demandeurs d'emploi par conseiller en 2011.