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« Le grand huit encourage l'étalement urbain alors que la plupart des métropoles européennes ont choisi la compacité comme modèle de développement […] À l'inverse, Arc Express, en proche couronne, favorise la compacité en réduisant la congestion et la pollution et en aidant à la transformation des friches industrielles. » Le site internet du « Monde » publie, jeudi 3 juin 2010, le point de vue de Jean Vivier, retraité de la RATP et ancien directeur des services d'études et conseiller scientifique de l'UITP (Union internationale des transports publics) « sur le grand huit de Christian Blanc ». Estimations du trafic attendu, utilité, financement de l'infrastructure, impact sur l'urbanisation, Jean Vivier analyse le projet, point par point, en dressant un parallèle avec le projet Arc Express, porté par le conseil régional (PS) d'Île-de-France.
« Si l'on veut promouvoir une ville dense et vivable, dans des espaces mieux desservis par les transports en commun, il faut défendre une révolution des règles foncières : cession de simples droits à construire et non de pleine propriété sur les terrains aménagés par la puissance publique et obligation faite aux propriétaires de bâtir jusqu'au maximum de la densité autorisée. » C'est la position que défendent l'architecte et urbaniste Paul Chemetov, ancien coprésident du conseil scientifique de la consultation internationale sur le Grand Paris, et Guy Burgel, professeur de géographie et d'urbanisme à l'université Paris-X, qui publient dans « Le Monde » daté du 3 juin 2010, une tribune sur le projet de loi sur le Grand Paris, voté définitivement par le Parlement le 27 mai dernier (AEF Habitat et Urbanisme n°267984).
Les sénateurs adoptent définitivement, jeudi 27 mai 2010, par 179 voix contre 153 le projet de loi du Grand Paris dans sa version issue de la CMP (commission mixte paritaire) du 20 mai (AEF Habitat et Urbanisme n°268479). Ce vote met donc un terme au processus parlementaire puisque les députés ont adopté ce texte dans des termes identiques mercredi 26 mai (AEF Habitat et Urbanisme n°268111). Au Sénat, le projet de loi a fait l'objet d'un scrutin public à la demande du groupe UMP qui vote en faveur du texte tout comme le groupe Union centriste. En revanche, les groupes socialistes, CRC-SPG (Communistes, républicains et citoyens et sénateurs du Parti de Gauche) et RDSE (Rassemblement démocratique et social européen) se prononcent contre.
Les députés adoptent, mercredi 26 mai 2010, le projet de loi du Grand Paris dans sa version issue de la CMP (commission mixte paritaire) du 20 mai (AEF Habitat et Urbanisme n°268479). Les groupes UMP et Nouveau centre votent en faveur du texte tandis que les groupes socialistes, verts et communistes se prononcent contre. Les sénateurs doivent voter sur ce même texte jeudi 27 mai. En cas de vote conforme le texte sera définitivement adopté.
« Il faudra un dialogue d'égal à égal entre l'EPF [Établissement public foncier] d'Île-de-France et la SGP [Société du Grand Paris]. Il me semble difficile qu'un établissement public en exproprie un autre d'autant que le financement pour la réalisation du métro automatique n'est toujours pas assuré ni sécurisé. » Jean-Luc Laurent, président de l'EPF Île-de-France réélu à l'unanimité le 12 mai dernier (AEF Habitat et Urbanisme n°268962), revient, lundi 17 mai 2010, sur l'articulation entre l'établissement qu'il préside et la future SGP prévue par le projet de loi qui sera discuté en CMP (Commission mixte paritaire) jeudi 20 mai. « L'EPF est présent sur plusieurs secteurs du futur métro automatique avec environ 50 % de ses terrains qui sont situés sur une bande d'1 km autour du tracé ou de l'emplacement des futures gares », souligne-t-il en effet.
« Il est impossible de comprendre le Grand Paris sans considérer tous les acteurs, leurs objectifs, leurs logiques et leurs trajectoires, assure Philippe Subra, professeur de géographie à l'Institut français de géopolitique de l'université Paris 8, lors de la table ronde « Grand Paris : on commence bientôt ? » organisée, mardi 4 mai 2010, par la chaire ville de Sciences Po Paris. « L'Île-de-France est un enjeu national et le Grand Paris dépasse la question de la politique urbaine, c'est un enjeu de contrôle de pouvoirs et de contrôle de territoires », poursuit le géographe qui considère notamment que le projet de loi de Christian Blanc constitue « une reprise en main, sans équivoque, de l'aménagement francilien par l'État même si ce n'est pas pour autant un retour à Delouvrier [ancien délégué général au district de la région de Paris, ancien préfet] ».