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Le secrétaire général de la CFDT a ouvert le congrès confédéral de son organisation, ce lundi 7 juin 2010 à Tours, par un discours sans concession sur le chapitre des retraites. Se présentant comme le dirigeant d'une centrale syndicale « inventive et audacieuse dans ses propositions, courageuse et lucide sur les défis que doit affronter le syndicalisme », François Chérèque a souligné le contexte particulier de ce 47e congrès sur fond de « crise colossale », « d'enjeux climatiques » qui pèsent sur « l'avenir de la planète » et d' « égoïsmes nationaux » persistants en Europe. Pointant les nombreuses déceptions enregistrées par son syndicat, tant du fait de la droite au pouvoir que d'une opposition sans propositions alternatives, le secrétaire général de la CFDT a concentré le tir en fin de discours d'ouverture sur la question des retraites, chapitre, il l'a dit, sur lequel la CFDT se sait très attendue par les pouvoirs publics. « Ce que pense la CFDT intéresse. Nous allons débattre avec la liberté qui caractérise nos échanges. Nous allons décider ensemble de ce que nous voulons pour les salariés et en particulier sur la réforme des retraites ».
Une délégation de la CFDT conduite par François Chérèque a été reçue pendant plus de deux heures ce vendredi 21 mai 2010 par le ministre du Travail Éric Woerth. A l'issue de cette rencontre, le secrétaire général a refusé de confirmer le propos de Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, selon lequel le gouvernement aurait déjà pris la décision de relever l'âge de départ à la retraite actuellement fixé à 60 ans. Ce qui est vrai, a expliqué en substance le numéro un de la CFDT, c'est que « tous les documents de travail et la tonalité des discussions donnent à penser qu'une mesure de ce type pourrait être prise ». Dans ces conditions, la mobilisation du 27 mai apparaît à la CFDT comme « le dernier moyen de pression possible » pour dissuader le gouvernement d'aller dans cette direction. Le ministre du Travail, surfant quant à lui sur le propos de Dominique Strauss-Kahn, sur France 2, la veille au soir, sur la nécessité d'ajuster les paramètres de durée du travail au temps laissé pour la retraite, a simplement rappelé qu'« on s'oriente vers un allongement de la vie au travail et qu'il n'y a que deux manettes possibles : l'allongement de la durée de la cotisation et l'âge de départ. On verra à l'issue de la concertation ce qu'il convient de faire », a laconiquement conclut le ministre.
Réunies hier soir, jeudi 6 mai 2010, les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA ont appelé « les salariés, les retraités, les jeunes et les privés d'emploi à une journée nationale de mobilisation le jeudi 27 mai 2010 pour interpeller ensemble les pouvoirs publics, tous les employeurs et peser sur les choix à venir ». Elles appellent « l'ensemble de leurs organisations à se rencontrer pour décider, dans les entreprises et lieux de travail, d'actions unitaires de haut niveau donnant lieu à des grèves et des manifestations interprofessionnelles dans les territoires ». Ces cinq organisations syndicales déplorent notamment l'annonce faite hier par le Premier ministre d'un « gel des dépenses de l'État » en valeur pour les trois ans à venir, et ce, « avant même que le président de la République ne réunisse un 'sommet social' le 10 mai 2010 ».
Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque en convient, « tenir un congrès en plein débat sur les retraites » n'est pas une sinécure. D'un côté, explique-t-il « on ne veut pas faire un congrès sur les retraites. De l'autre, le contexte sur ce dossier peut peser sur les décisions du congrès ». Le texte de la résolution générale, autrement dit du programme pour les quatre années qui suivront le congrès, est suffisamment riche, explique Laurent Berger, secrétaire national, pour que la question de la retraite n'occulte pas d'autres débats. En témoigne évidemment la consultation des syndicats invités ces dernières semaines à donner leur avis sur le projet de résolution générale. Ce débat est terminé. 1 757 amendements ont été déposés et classés en trois catégories par la commission des résolutions qui vient d'achever ses travaux : certains ont été écartés, d'autres ont été directement intégrés dans le projet de résolution, d'autres enfin ont été jugés suffisamment importants pour être soumis au congrès qui en discutera.
« Vouloir absolument faire une réforme des retraites qui sera écrite d'ici à cet été même si elle sera débattue au Parlement à la rentrée nous semble court et réducteur au risque de se contenter de faire évoluer les paramètres que l'on connaît et de ce fait accentuer les inégalités qui existent dans notre système de retraite », déclare le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque ce lundi 12 avril 2010, à l'issue de sa rencontre avec le ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, Éric Woerth et le secrétaire d'État chargé de la Fonction publique George Tron, dans le cadre de rencontres bilatérales organisées avec l'ensemble des partenaires sociaux sur la réforme des retraites. Ces premières rencontres portent plus spécifiquement sur la méthode et le calendrier. « Nous souhaitons tout mettre sur la table c'est à dire aborder tous les éléments qui concernent nos régimes de retraite et étudier, au delà de notre régime actuel de répartition, les différents régimes de répartition qui existent en Europe celui ou ceux qui seraient les plus adaptés. Or aujourd'hui le calendrier que nous propose le gouvernement nous semble trop court pour pouvoir aller au fond des sujets » ajoute François Chérèque.