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« L'endettement de Paris Habitat reste à un niveau inférieur à celui de la grande majorité des bailleurs sociaux […] : en 2008, l'annuité des emprunts n'a représenté que 38 % des loyers contre 41 % pour la moyenne des OPH (offices publics de l'habitat) au niveau national. » C'est ce qu'indique Paris Habitat OPH, jeudi 10 juin 2010, après la publication d'un rapport de la CRC (Chambre régionale des comptes) Île-de-France portant sur les exercices 2003 à 2008 du premier bailleur social public français (AEF Habitat et Urbanisme n°267058). Paris Habitat indique avoir fait, depuis 2001, un « triple choix stratégique » articulant une « politique d'investissement, production et réhabilitation de logements, extrêmement ambitieuse », « une politique de hausse de loyers très modérée », et « une politique de qualité de service conduisant à un renforcement du réseau de proximité et au maintien d'une densité de gardiens ».
« Paris Habitat, à la demande de sa collectivité de rattachement, a fait primer sa mission sociale sur sa santé économique en minorant la hausse de ses ressources, alors qu'un OPH (office public de l'habitat) doit fonctionner en conciliant ces deux objectifs », observe la CRC (Chambre régionale des comptes) d'Île-de-France dans un rapport daté du 7 juin 2010 portant sur les exercices 2003 à 2008. La juridiction constate que, sur la période 2003-2008, le niveau d'autofinancement du plus gros OPH français a sérieusement diminué en raison « du choix délibéré de ne pas indexer, au minimum, la hausse des loyers sur celle de l'inflation ». « Ce faisant, Paris Habitat s'est privé d'un volume non négligeable d'autofinancement annuel et, par conséquent, a limité sa capacité à investir », conclut la CRC. Elle estime le manque à gagner pour la période 2003-2008 à environ 100 millions d'euros. Paris Habitat n'a pas souhaité répondre à ces observations. Le délai d'un mois prévu par la loi pour adresser une réponse écrite, destinée à être jointe au rapport, est expiré.
L'exécution du permis de construire accordé à Paris Habitat OPH pour créer 135 logements sociaux près de la porte Dauphine dans le 16e arrondissement est suspendue après le jugement rendu mardi 9 février 2010 par le tribunal administratif de Paris. « Le juge a retenu des non respects du code de l'urbanisme, notamment concernant la hauteur et l'espacement des bâtiments », explique à AEF Habitat et Urbanisme Éric Lefranc, photographe paysagiste et président de l'AQDE (Association Quartier Dauphine Environnement), à l'origine du recours. « Tous les projets de logements sociaux dans le 16e arrondissement font systématiquement l'objet d'un recours », déplore quant à lui Jean-Yves Mano, président de Paris Habitat et adjoint (PS) à la Ville de Paris en charge du Logement, qui dénonce « la détermination de certains riverains à refuser la diversité sociale ».
Une centaine de salariés de Paris Habitat OPH, dont de nombreux gardiens d'immeubles, se sont réunis en assemblée générale, jeudi 10 décembre 2009 au siège du premier bailleur social parisien, pour protester contre les modalités de répartition de la nouvelle « prime d'objectifs ». « La prime d'objectifs - une enveloppe de 900 000 euros - sera accordée fin décembre 2009 à seulement 20 % des salariés par décision de la direction alors qu'il n'y a eu aucun entretien individuel pour définir les objectifs », explique à AEF Habitat et Urbanisme Alain Paviet, délégué Supap-FSU ; l'une des trois organisations avec la CFTC et l'Unsa (1) à l'initiative de l'assemblée. « Nous demandons donc une répartition égalitaire entre les 2 800 salariés de Paris Habitat, soit un peu plus de 300 euros par personne », poursuit-il. En l'absence de réponse de la direction, les salariés n'excluent pas une action de protestation lors de la cérémonie annuelle des voeux le mardi 19 janvier 2010.