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« L'âge légal de départ à la retraite sera porté à 62 ans en 2018, contre 60 ans aujourd'hui », annonce Éric Woerth, ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, mercredi 16 juin 2010 au cours d'une conférence de presse de présentation de la réforme des retraites. « Cette augmentation sera progressive pour ne pas bouleverser les projets de vie des Français proches de la retraite, précise-t-il. L'âge augmentera de quatre mois par an, à partir du 1er juillet 2011, pour atteindre 62 ans en 2018 », en l'augmentant chaque année de 4 mois à partir de la génération 1951. Parallèlement, l'âge d'annulation de la décote qui est aujourd'hui fixé à 65 ans sera progressivement augmenté de deux ans à compter du 1er juillet 2016. Il sera relevé de quatre mois par an, pour atteindre 66 ans en 2019 et 67 ans en 2023. Cette conférence de presse fait suite à une réunion, hier soir, à l'Élysée au cours de laquelle Nicolas Sarkozy a rendu ses arbitrages sur cet avant-projet de réforme des retraites en présence de François Fillon, Premier ministre, et d'Éric Woerth. Le chef de l'État a demandé à Éric Woerth de « recueillir sur cet avant-projet les remarques et suggestions des partenaires sociaux et de venir lui en rendre compte vendredi 18 juin après-midi ». « Le projet du gouvernement, assorti des modifications qui pourraient ainsi être retenues, sera ensuite transmis pour consultation aux caisses de sécurité sociale et aux organismes consultatifs des fonctions publiques puis présenté en Conseil des ministres le 13 juillet, afin que le Parlement puisse en débattre au début du mois de septembre. »
« Le gouvernement va proposer de relever l'âge légal de départ à la retraite. Il est déterminé à le faire et à le faire de manière juste », déclare Nicolas Sarkozy, président de la République, devant les adhérents de la CGPME. Il s'exprime à l'occasion du rendez-vous annuel de l'organisation patronale, Planète PME, organisé au Palais des congrès de Paris, mardi 15 juin 2010. « C'est animé par ce souci de justice et d'équité » que le président de la République a reçu aujourd'hui à 19 heures, en présence de François Fillon, Premier ministre, Éric Woerth, ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, afin de rendre ses arbitrages sur l'avant-projet de réforme des retraites. Un communiqué de l'Élysée précise que le chef de l'État a demandé à Éric Woerth de « recueillir sur cet avant-projet les remarques et suggestions des partenaires sociaux et de venir lui en rendre compte vendredi 18 juin après-midi ». « Le projet du gouvernement, assorti des modifications qui pourraient ainsi être retenues, sera ensuite transmis pour consultation aux caisses de sécurité sociale et aux organismes consultatifs des fonctions publiques puis présenté en Conseil des ministres le 13 juillet, afin que le Parlement puisse en débattre au début du mois de septembre. »
« Le principe évoqué par certains d'une annualisation du mode de calcul de ce qui est communément appelé 'allégements de charges', serait à coup sûr destructeur d'emplois », selon le Medef, qui « rappelle son opposition à toute augmentation des charges sociales » dans un communiqué daté du mercredi 9 juin 2010. L'organisation patronale fait allusion au projet envisagé par le gouvernement et qui consisterait à annualiser les allégements généraux « Fillon » de cotisation sociales patronales (au lieu d'une base mensuelle) afin d'éviter les pratiques de certains employeurs qui versent des rémunérations sur plus de douze mois (treizième mois et autres primes...), permettant à un salaire de bénéficier pendant onze mois d'allégements au niveau maximal alors que la rémunération annuelle, lissée sur douze mois, serait nettement supérieure.
« Restaurer a confiance dans le système français de retraite », répondre au problème démographique car c'est la « véritable cause du déséquilibre » des régimes de retraite, « renforcer l'équité et la solidarité » des régimes et « assurer le succès de la réforme dans la durée » ; tels sont les quatre objectifs que le gouvernement s'assigne dans son « document d'orientation sur la réforme des retraites » comprenant 14 « engagements » qu'il a fait parvenir aux partenaires sociaux, dimanche 16 mai 2010. Dans ce cadre, il estime que « les difficultés de nos régimes de retraite sont le résultat d'un choc démographique – le vieillissement de la population – dont la crise n'a fait qu'accélérer les effets » et qu' « apporter une réponse principalement démographique à ce choc, en augmentant la durée d'activité, est la seule solution à la fois juste et efficace ». Pour l'heure, sur ce sujet, comme sur tous les autres, le gouvernement ne présente pas de mesures détaillées sur la réforme. À cet égard, Éric Woerth, ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, entame cette semaine une nouvelle série de rencontres bilatérales avec les partenaires sociaux pour poursuivre la concertation. Un document plus détaillé sera transmis aux partenaires sociaux à la mi-juin et le projet de loi devrait être présenté en Conseil des ministre au « début du mois de juillet » puis examiné au Parlement à partir du mois de septembre.