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« C'est simple, s'il y avait eu une mobilisation loupée aujourd'hui, l'affaire était pliée : si la mobilisation avait été du niveau de celle du 27 mai [qui avait réuni entre 395 000 et un million de manifestants (AEF n°267997)], la réforme des retraites passait. » Ainsi résume Alain Olive (Unsa) les enjeux de la mobilisation intersyndicale (CFDT, CFTC, CGT, FSU, Solidaires et Unsa) du jeudi 24 juin 2010. Au final, avec 1 920 000 manifestants sur le territoire selon les organisateurs, dont entre 130 000 et 47 000 selon les sources dans le cortège parisien, « un nouveau rapport de force s'établit avec le gouvernement », estime Bernadette Groison (FSU). De son côté, Bernard Thibault (CGT) rappelle qu' « il est peu commun que fin juin, il y ait un mouvement de cette ampleur, cela en fait un événement politique et social ». Le leader syndical fait ainsi référence à la journée de mobilisation du 13 juin 2009 qui s'était à l'époque soldée par un échec (AEF n°298783).
« Pour la Commission exécutive [de Force ouvrière], le mot d'ordre de retrait du projet gouvernemental permet de rassembler clairement les salariés et de solidifier une action commune. D'ailleurs, d'ores et déjà, au niveau local, dans des entreprises ou des administrations, un tel mot d'ordre permet une action commune ou conjointe. Ce qui est possible localement doit l'être nationalement », fait savoir la confédération, lundi 21 juin 2010. Ainsi, Force ouvrière n'appelle pas formellement ses adhérents à participer à la journée de mobilisation du 24 juin prochain, mais ne l'interdit pas non plus si le retrait du projet de loi finalisé vendredi dernier (AEF n°266041) figure parmi les revendications des manifestants, comme cela peut être le cas sur certains territoires. En pratique, « la Commission exécutive appelle ses structures à militer, expliquer et convaincre à tous les niveaux pour qu'une telle action commune puisse se généraliser à la rentrée. C'est ce que Force Ouvrière expliquera aux autres syndicats lors de la réunion du 29 juin », date de la prochaine réunion intersyndicale.
« Il faut faire une démonstration le 24 juin, l'avant l'été. Nous continuerons par ailleurs à agir cet été, y compris le jour du conseil des ministres le 13 juillet », assure Nadine Prigent, secrétaire confédérale (CGT), à l'issue d'une réunion de l'Intersyndicale (CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa), jeudi 17 juin 2010. Les syndicats se sont réunis pour analyser les réponses à apporter au projet du gouvernement sur la réforme des retraites dont les contours ont été précisés par le ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, Éric Woerth, mercredi 16 juin 2010, après les ultimes arbitrages rendus par l'Élysée (AEF n°266434). Les organisations syndicales ont constaté l'absence de la CFTC, pourtant invitée à cette réunion. La CFTC a indiqué dès le 3 juin qu'elle comptait participer à la journée de mobilisation du 24 juin 2010. La CFE-CGC « s'est excusée » et Force ouvrière « n'a pas donné de nouvelles », précise Nadine Prigent. Divisées sur les solutions à apporter au problème de financement des retraites, les membres de l'intersyndicale s'accordent néanmoins pour estimer que le projet du gouvernement est « inacceptable, injuste, à la charge des salariés, comptable et de court terme, sans réponse aux vraies questions » et synonyme de « recul social pour la quasi-totalité des salariés du privé, du public et des régimes spéciaux ».
Cinq organisations syndicales (CFDT, CGT, FSU, Solidaires, Unsa) appellent à « une nouvelle journée de mobilisation le 24 juin 2010 » contre la réforme des retraites, soit quelques jours après la présentation de l'avant-projet de loi sur cette réforme prévue « autour du 18 juin ». La CFTC réserve sa réponse quant à sa participation à cette journée. Les six organisations « portent une appréciation positive sur la dynamique de mobilisation [du 27 mai dernier (AEF n°267997)] qui a rassemblé les salariés du public et du privé, les retraités, les privés d'emploi, les jeunes alors que les annonces gouvernementales, notamment de reporter l'âge légal de départ en retraite, ont été faites trois jours avant cette journée », indique l'intersyndicale qui s'est réunie, lundi 31 mai 2010.
« La mobilisation est plus importante que le 23 mars 2010, cela en fait donc la journée de mobilisation la plus importante depuis le début de l'année », déclare François Chérèque, en tête du cortège parisien de la journée de manifestation du jeudi 27 mai 2010, qui a réuni entre 22 000 personnes selon la police et 90 000 selon les syndicats. Alors que la journée du 23 mars avait réuni 800 000 manifestants à travers la France, selon les organisateurs, le secrétaire général de la CFDT, comme son homologue de la CGT, Bernard Thibault, table sur une participation d'un million de personnes. « Cette manifestation est le point d'appui nécessaire pour convaincre le gouvernement qu'il n'a pas partie gagnée sur son projet [en matière de retraites] et qu'il y a suffisamment de forces pour résister à ses ambitions », souligne Bernard Thibault. Si l'appel à manifester de l'intersyndicale portait sur l'emploi, les salaires et les retraites, c'est principalement ce dernier thème qui focalisait les revendications dans les cortèges.