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La secrétaire d'État à la Ville Fadela Amara a saisi le 17 juin 2010 le CNV (Conseil national des villes), pour lui demander de travailler, d'une part sur les possibilités d'évolution des Cucs (Contrats urbains de cohésion sociale), d'autre part sur l' « accompagnement social » des opérations de rénovation urbaine. Le CNV, organe consultatif dont les nouveaux membres ont été installés fin mai 2010, a pour mission de rendre un avis à la secrétaire d'État sur ces deux sujets, afin d'envisager les « évolutions souhaitables de la politique de la ville », indique la lettre de saisine de la secrétaire d'État.
« Lors des opérations de rénovation, 12 000 habitants ont bénéficié des clauses d'insertion pour l'emploi prévues à leur effet », clauses qui obligent les bénéficiaires de subventions Anru (Agence nationale de la rénovation urbaine) à réserver 5 % des heures travaillées aux travailleurs issus des quartiers concernés. C'est ce qu'indique le Premier ministre, François Fillon, à l'occasion de l'installation du nouveau CNV (Conseil national des villes) mardi 25 mai 2010. Composé de 55 membres, parlementaires, maires, représentants d'associations, partenaires sociaux et personnalités qualifiés, ce conseil a pour objectif « d'émettre des avis, propositions ou recommandations » sur la politique de la ville. La réunion du CNV intervient alors que le gouvernement souhaite réformer la carte de la « géographie prioritaire ».
La politique de la ville menée dans le cadre du PNRU (Programme national de rénovation urbaine) s'est « souvent traduite par un recul de l'articulation entre les dimensions sociale et urbaine des projets locaux », estime le CES (Comité d'évaluation et de suivi) de l'Anru (Agence nationale de rénovation urbaine) dans son rapport 2009, rendu public vendredi 2 avril 2010. L'Anru y déplore une « sectorisation des programmes nationaux, de l'Anru et de l'Acsé », qui « institutionnalise cette séparation de l'urbain et du social ». Yazid Sabeg, président du CES de l'Anru et Commissaire à la diversité et à l'égalité des chances, se félicite lui du « changement en profondeur sur tous les aspects urbains » des quartiers défavorisés, mais regrette « une vision trop urbaine » et l'insuffisante articulation avec les autres aspects de la vie de la cité, notamment l'emploi et l'insertion professionnelle.
25 645 contrats d'autonomie ont été signés à la date du jeudi 25 mars 2010, sur un objectif initial de 45 000 contrats d'ici fin 2011, indique Fadela Amara, secrétaire d'État chargée de la Politique de la ville, après une rencontre avec les opérateurs publics et privés en charge du dispositif. Plus d'un an et demi après le lancement du dispositif en direction des jeunes des quartiers réputés difficiles, environ 13 700 contrats d'autonomie sont actuellement en cours et 450 contrats sont signés en moyenne par semaine, contre 350 à l'automne 2009, selon les chiffres du gouvernement. Sur les quelque 11 950 personnes sorties du dispositif, le secrétariat d'État compte 4 022 sorties vers l'emploi, soit un taux de sorties positives de 33,6 %. Parmi ces personnes, 70 % sont en emploi (emploi dit « durable » sur un contrat d'au moins six mois) et 30 % en formation qualifiante.
« J'ai demandé à l'Acsé (Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances) de consacrer 10 millions d'euros à des actions exceptionnelles pour l'emploi cette année. Une partie de ces crédits est dédiée à l'accompagnement de jeunes qui entrent dans un dispositif d'insertion, en particulier dans le cadre des opérations de rénovation urbaine », déclare Brice Hortefeux lors des journées d'échanges des acteurs de la rénovation urbaine organisées à Bordeaux, mardi 9 juin 2009. Le ministre du Travail annonce par ailleurs la prorogation pour un an des Cucs (Contrats urbains de cohésion sociale).