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« Les innovations en matière d'outils pédagogiques numériques sont rares : l'offre française, souvent gratuite, abonde (sites académiques, cours en ligne, dossiers thématiques, conférences), mais souffre d'une image peu dynamique en terme d'ingénierie e-éducative », constate Cap Digital dans sa réponse à la consultation publique « soutien aux usages, services et contenus numériques innovants », lancée par le secrétariat d'État chargé de la Prospective et du Développement de l'économie numérique dans le cadre du Grand emprunt. Le pôle de compétitivité souligne que l'offre d'e-éducation en France « est actuellement insuffisante » et propose une série de mesures et projets dont la création d'un laboratoire « Edulab » destiné à « rassembler les équipes d'Île-de-France menant des recherches dans le secteur de l'éducation ou de la formation numérique ».
La consultation publique sur l'action « soutien aux usages, services et contenus numériques innovants » prévue dans le cadre du Grand emprunt est lancée du 7 juin au 5 juillet 2010, annonce le secrétariat d'État chargé de la Prospective et du Développement de l'économie numérique. Pour ce volet numérique dont l'enveloppe s'élève à 2,5 milliards d'euros, le secrétariat d'État invite, avec le Commissariat général à l'investissement, les internautes à envoyer leurs contributions par mail (investissement.economie-numerique@pm.gouv.fr). Ces contributions seront rendues public, hormis celles soumises au « secret des affaires ». Cette nouvelle phase de consultation fait suite à celle déjà organisée sur le volet « infrastructures numériques », qui correspond à 2 milliards d'euros destinés au déploiement de nouveaux réseaux à très haut débit. Les premiers retours de cette première phase sont prévus dans une semaine.
« Ce qui ne va pas, ce ne sont pas les ressources numériques mais plutôt l'école. Si on ne change pas fondamentalement l'école, on va piétiner comme on le fait depuis 25 ans, et pas seulement sur le numérique », considère Jean-François Cerisier, directeur du département ingénierie des médias pour l'éducation à l'université de Poitiers. Il s'exprimait lors des Assises nationales de l'éducation et de la formation numériques, organisées par Cap Digital à la Cité des sciences, à Paris, les 15 et 16 avril 2010. Il souligne que, si les enseignants peuvent « individuellement » identifier les orientations souhaitables avec le numérique, « collectivement, institutionnellement, il n'existe pas de vision claire ». Pour lui, en particulier, « il faut arrêter d'expérimenter dans tous les coins sans capitaliser les expériences ».
En matière de numérique, « la France doit se donner pour ambition d'accompagner le développement des usages dès le plus jeune âge dans l'ensemble de la société française », ce qui nécessite d' « équiper l'ensemble des enseignants, établissements et élèves français en ressources numériques et contenus pédagogiques dématérialisés ». C'est la position exprimée par le Syntec informatique, qui émet une série de propositions dans le cadre du grand emprunt national. La chambre syndicale des SSII, éditeurs de logiciels et sociétés de conseil en technologie, souligne par ailleurs que si le numérique est un « levier de croissance et de développement », la France reste confrontée à un problème de « désaffection des jeunes pour les études et carrières de la filière ».