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« Depuis mon arrivée à sa tête en septembre 2009, j'ai repositionné l'entreprise autour de trois métiers de la sécurité et de la confiance », déclare Didier Trutt, P-DG du groupe Imprimerie Nationale. Dans un entretien à AEF Sécurité globale, il revient sur ces trois métiers : authentification des personnes et des biens, fourniture de services graphiques pour la gestion de documents administratifs et fiscaux, et sécurisation de la dématérialisation des processus. L'ancien directeur général adjoint du groupe Thomson revient sur les relations de l'Imprimerie Nationale avec des groupes comme Gemalto, Sagem ou Oberthur. Pour Didier Trutt, « ce sont des partenaires plutôt que des concurrents », puisque l'Imprimerie est un « intégrateur » des meilleures technologies du moment, par exemple dans le passeport biométrique. Interrogé sur l'éventuel développement de la carte d'identité électronique, le P-DG indique que son entreprise est techniquement prête. Plus généralement, il se dit prêt à « étendre l'offre de services » aujourd'hui fournis, notamment pour sécuriser l'ensemble de la chaîne de délivrance de document d'identité.
« La carte à puce est une technologie française, il est dommage que la France ne procède pas à la mise en place de la carte nationale d'identité électronique. Les industriels français sont un peu orphelins d'un tel projet », regrette Frédéric Trojani, vice-président des solutions pour les programmes gouvernementaux chez Gemalto, groupe franco-néerlandais se présentant comme « leader mondial de la sécurité numérique ». « Les industriels sont prêts, le projet devait être adopté cette année… Mais pour le moment il n'y a pas de volonté politique », estime-t-il. Le ministère de l'Intérieur a en effet récemment indiqué que la CNIE (carte nationale d'identité électronique) ne serait pas rattachée à la Loppsi et qu'il réfléchissait à la procédure « la plus efficiente » pour ce projet au Parlement (AEF Sécurité globale n°265015).
« La carte d'identité électronique ne sera pas 'raccrochée' au projet de Loppsi via un amendement parlementaire. » C'est ce qu'indique à AEF Sécurité globale Gérard Gachet, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, jeudi 1er juillet 2010. Il revient en effet sur les propos du directeur de projet sur les titres sécurisés au sein de la direction de la modernisation et de l'action territoriale du ministère rapportés hier par AEF Sécurité globale. Patrick Levaye avait affirmé que « la carte d'identité électronique [allait] être 'raccrochée' à la Loppsi » lors de son examen au Sénat via « un amendement parlementaire » au cours de son audition par la commission des finances du Sénat sur le coût du passeport biométrique mercredi 30 juin 2010 (AEF Sécurité globale n°265120).
« Le processus de délivrance des titres d'identité et de voyage a été incontestablement sécurisé », conclut l'IGA (Inspection générale de l'administration) du ministère de l'Intérieur dans un rapport portant sur les passeports biométriques dans les communes. Daté de février 2010, ce document vient d'être rendu public par le ministère de l'Intérieur. Les auteurs, Patrice O'Mahoni et Françoise Taheri, estiment qu' « après une période d'adaptation difficile, le passage au passeport biométrique peut être considéré comme réussi ». Hormis des délais de délivrance « encore trop longs », il fait l'objet « d'une appréciation globalement positive des élus et des services concernés ».