En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« C'est bon de savoir qu'il ne s'écoule plus de pétrole dans le golfe » du Mexique, a déclaré jeudi 15 juillet 2010 le vice-président de BP chargé de l'exploration et de la production, après que l'entreprise britannique est parvenue à arrêter pour la première fois depuis près de trois mois l'écoulement de brut dans l'océan. BP a débuté jeudi midi un test sur la résistance du puits endommagé par l'explosion, le 20 avril, puis le naufrage, le 22 avril, d'une plate-forme pétrolière au large des côtes de la Louisiane à l'origine de la pire marée noire des États-Unis. Cette opération a consisté à fermer progressivement toutes les valves d'un dôme de confinement installé depuis lundi sur le puits.
L'administration Obama a imposé lundi 12 juillet 2010 un nouveau moratoire sur les forages en eaux profondes, jusqu'au 31 novembre, afin d'éviter que ne se reproduisent les dégâts occasionnés par la marée noire qui souille les eaux du golfe du Mexique depuis 13 semaines. « Alors que la marée noire provoquée par BP sévit depuis plus de 80 jours, une pause dans les forages en eaux profondes est essentielle et appropriée afin de protéger les communautés, les côtes, la faune et la flore sauvage », justifie dans un communiqué le secrétaire à l'Intérieur Ken Salazar. « Je fonde ma décision sur les nouvelles preuves, apportées chaque jour, d'incapacité de l'industrie à contenir dans les eaux profondes une explosion catastrophique, à répondre à une marée noire et à opérer en toute sécurité », ajoute-t-il. Cette décision intervient le jour où un nouveau dôme, qui pourrait contenir entièrement la fuite de pétrole, a été installé, selon BP, qui diffuse sur son site internet des images en temps réels des opérations sous-marines.
« L'explosion et l'incendie [sur la plateforme pétrolière Deepwater horizon le 20 avril dans le golfe du Mexique] et la marée noire qui a suivi n'auraient jamais dû se produire », déclare Tony Hayward, PDG du groupe pétrolier britannique BP, jeudi 17 juin 2010, lors de son audition par des parlementaires américains. « Je comprends à quel point la situation est sérieuse, c'est une tragédie », ajoute-t-il. Mercredi, lors d'une réunion à la Maison Blanche avec Barack Obama, BP a accepté la création d'un fonds d'indemnisation alimenté par 20 milliards de dollars dans les trois ans et demi à venir. Ce compte servira aux dédommagements des coûts impliqués par la marée noire et ne servira pas à payer les éventuelles amendes et pénalités, précise BP dans un communiqué.
Barack Obama s'engage, mardi 15 juin 2010, à faire payer BP, l'exploitant de la plateforme pétrolière qui a explosé le 20 avril dans le golfe du Mexique, pour son « insouciance » et à « combattre cette marée noire avec tout ce que nous avons et aussi longtemps qu'il le faudra ». « Le pire désastre environnemental que l'Amérique ait jamais connu » s'apparente, en effet, selon le président américain à une « épidémie qu'il faudra combattre pendant des mois, voire des années ».
Il faudra « environ deux mois pour nettoyer le pétrole à la surface de l'eau » une fois que la fuite qui se déverse dans le golfe du Mexique depuis près de 50 jours sera complètement endiguée, mais il faudra « des années » pour « nettoyer les marécages et restaurer l'environnement », déclare lundi 7 juin 2010 l'amiral Thad Allen, le commandant des garde-côtes en charge des opérations de nettoyage de la plus grosse marée noire de l'histoire des États-Unis (L'AEF n°267960), lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.