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« Une nouvelle étape, décisive, commence pour le dossier médical personnel. Dès le mois de décembre prochain, le DMP sera lancé sur l'ensemble du territoire, et ce déploiement se poursuivra tout au long de l'année 20111. Les patients vont disposer d'un accès direct à leur DMP via l'Internet. Cet accès direct sera déployé progressivement en 2011 ». C'est ce qu'annonce la ministre de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot, ce jeudi 22 juillet 2010 depuis l'ARS Aquitaine lors d'un déplacement à Bordeaux. Roselyne Bachelot souligne que le DMP jouera un « rôle majeur dans le développement de l'ensemble des pratiques coopératives et constituera, dès 2011, un service incontournable pour les pôles et maisons de santé ». Elle détaille par ailleurs les différents « nouveaux services » qui feront pour certains l'objet d'expérimentations en région : rappels automatiques de vaccins, de dépistage, d'examens ou de prévention de complications, service de promotion de l'auto-surveillance (diabète) pour les patients mais aussi avertissement des médecins traitants par l'hôpital de l'hospitalisation ou de la sortie d'hospitalisation de leurs patients.
« D'ici la fin de l'année, nous allons organiser une campagne de communication dans les médias lorsque nous aurons atteint un flux suffisant d'utilisateurs du DMP, soit entre 40 000 et 50 000, et quand le DMP se sera bien installé dans un gros établissement comme le CHU par exemple. J'espère que dans six mois, tout Aquitain aura entendu parler du DMP, soit par sa caisse primaire d'assurance maladie, soit par la presse », indique à AEF Noëlle Saint-Upéry, la directrice de Télésanté Aquitaine (1), l'opérateur régional chargé de la diffusion de ce dossier médical personnel. Testé en Aquitaine depuis 2006, ce dossier informatisé y concerne aujourd'hui 10 établissements de soins, un laboratoire d'analyses, deux cabinets de radiologie, 325 professionnels de santé (médecins, kinésithérapeutes, pharmaciens, infirmières…) et 18 000 patients, alors que la région compte une centaine d'établissements et entre 5 000 et 6 000 libéraux.
« La maîtrise d'ouvrage public sur les systèmes d'information en santé », exercée par le ministère de la Santé reste « dispersée, fluctuante et inégalement performante », écrit la Cour des comptes dans son rapport 2010 sur les « systèmes de cartes de l'assurance maladie ». La Cour remet ainsi en cause l'Asip santé, justement créée pour « renforcer le pilotage public » des systèmes d'information en santé, jusque-là dispersé « entre le GIP DMP, le GIP CPS et le GMSIH (GIP sur la modernisation des établissements de santé) », comme l' a expliqué à l'AEF Jean-Yves Robin, directeur de l'Asip santé (AEF n°275197). En réponse à la Cour, ce dernier suggère « que l'on laisse à l'agence le temps de faire la démonstration de la pertinence et de l'efficacité de son modèle. Les avantages d'un système de gouvernance par rapport à l'autre dépendent avant tout de sa mise en pratique ».
« Après une phase de remise à plat en 2007, puis de reconstruction, en 2008, je suis heureuse de vous annoncer que, comme je m'y étais engagée, 2009 est l'année du passage à l'acte pour le DMP », a annoncé aujourd'hui, jeudi 9 avril 2009, Roselyne Bachelot lors de l'inauguration d'un colloque de présentation du « programme de relance » du DMP (dossier médical personnel et partagé) au ministère de la Santé axé sous l'angle de la « coordination des soins ». Précisant que 74 millions d'euros ont été dépensés sur trois ans (2006,2007,2008) pour le lancement du DMP, qui initialement devait être opérationnel en 2007, la ministre de la Santé a jugé qu'il s'agissait d'une « enveloppe plus que raisonnable et même assez minime pour le lancement d'un plan d'une telle envergure ». Elle a également précisé que 44 millions d'euros sont provisionnés pour 2009 et qu'au final, le coût du déploiement du DMP devrait avoisiner « une centaine de millions d'euros » par an sur une période de montée en charge. Pour Michel Gagneux, nouveau président du GIP DMP, les 74 millions « n'ont pas été de l'argent perdu ; c'est grâce à cet investissement placé sur des projets territoriaux que nous allons lancer des expérimentations dans le cadre de la relance du DMP ».
"Le GIP DMP a fait l'objet d'un traitement particulier lié à l'importance politique attachée à ce projet. Mais, précisément, la volonté politique ne pouvant suffire, cette importance aurait dû conduire à renforcer les conditions du succès en faisant pleinement appel aux directions d'administration centrale concernées, ce qui ne fut pas toujours le cas", telle est l'une des observations majeures du chapitre consacré à la gestion du GIP "dossier médical personnel" dans le rapport annuel de la Cour des Comptes 2009 publié mercredi 4 février 2009.
"Le DMP (dossier médical personnel) sera d'abord défini par sa fonction plutôt que par son contenu. Ce sont les usages qui décideront du périmètre exact de ce contenu et qui guideront la technique. J'évite pour ma part d'utiliser la notion de dossier-socle, qui pourrait laisser penser que le contenu est prédéfini et arrêté de manière théorique et générale". Ainsi s'exprimait Michel Gagneux à l'occasion d'une table-ronde sur le DMP tenue vendredi 27 juin 2008 dans le cadre des rencontres organisées par l'association Dessein (Dauphine économie santé social entente et idées nouvelles) sur le thème des NTIC et de la santé. Igas (inspecteur général des affaires sociales), Michel Gagneux s'était vu confier par Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports et de la Vie associative, la rédaction d'un rapport sur la relance du DMP, remis le 23 avril dernier.
"Le coût du déploiement du DMP (dossier médical personnel) devrait être de 900 millions d'euros", a estimé Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé, à l'occasion d'un déplacement, lundi 23 juin 2008, à l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris). Cette somme recouvre les dépenses de la période comprise entre 2009, coup d'envoi du déploiement d'une version "socle" du DMP sur l'ensemble du territoire, et 2012, date du déploiement de la version complète du DMP qui sera accessible depuis un "portail d'accès" grâce à un "identifiant patient" différent du numéro de sécurité sociale.