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Les agences comme l'Aeres « devraient plutôt évaluer des résultats 'ex-post' » des formations universitaires, estime Jean-Pierre Finance, président de l'université Nancy-I Henri-Poincaré et du PRES Université de Lorraine, membre du bureau de l'EUA, et ancien président de la CPU. Une appréciation sur la seule base des projets, et non des résultats, « peut fragiliser la crédibilité des instances à suggérer l'habilitation ou à habiliter des formations ». L'évaluation des diplômes « pose des questions méthodologiques et institutionnelles complexes », estime-t-il. Jean-Pierre Finance revient aussi pour AEF sur l'évolution possible du rôle de l'Aeres, sur la place que pourrait tenir les PRES dans le processus d'évaluation des formations, sur les classements…
Le Times higher education (THE) utilisera treize indicateurs de performance distincts pour son nouveau classement, contre six mesures dans l'ancienne méthodologie en vigueur de 2004 à 2009, indique le magazine britannique, le 3 juin 2010. Il prépare un nouveau classement en partenariat avec Thomson Reuters, l'éditeur de la base de données scientifiques Web of science. THE a rompu en novembre 2009 le partenariat mis en place depuis six ans avec l'agence QS (Quacquarelli Symonds), qui récoltait et analysait les données pour construire leur classement des 200 meilleures universités mondiales (AEF n°288937), afin de rendre les classements « plus rigoureux, équilibrés, sophistiqués et transparents ». L'ancien classement, rappelle THE, se basait à 40 % sur les « résultats subjectifs d'une étude de réputation » et à 20 % sur une « mesure du ratio étudiants-personnel académique ».
« L'évaluation des formations se situe dans une mutation complète. En quatre vagues nous sommes passés d'un monde à un autre. (…) La vague B [2008-2011] avait été préparée par des établissements qui avaient suivi les règles du jeu anciennes : nous évaluions d'abord les contenus et les projets des formations. (…) Peu à peu, nous avons mis en avant des critères de résultat. Bien sûr, nous évaluons toujours les contenus, mais seulement les grands équilibres. Nous regardons avant tout le résultat : l'insertion professionnelle ou, pour la licence, la poursuite d'études choisie. » Tels sont les propos que tient Alain Menand, directeur de la section 3 « formations et diplômes » de l'Aeres, lors d'une table ronde consacrée à la prise en compte de l'insertion professionnelle dans les évaluations de l'Aeres, dans le cadre des RUE (Rencontres universités entreprises) mercredi 26 mai 2010. Selon Vincent Nicot, DRH de Bouygues Construction, le critère de l'insertion professionnelle dans l'évaluation des formations correspond à la vocation même du master de répondre aux besoins du monde professionnel. Celui-ci considère également comme aspects fondamentaux d'évaluation l'existence de stages ou d'alternance dans les formations.
107 établissements d'enseignement supérieur des vagues dites B, C et D de contractualisation comptent, toutes disciplines confondues, 54 % de leurs spécialités et 49 % de leurs mentions de masters notées « A+ » et « A » par l'Aeres (les meilleures notes parmi quatre : « A+ », « A », « B », « C »). L'Aeres a évalué ces formations en vue d'une contractualisation (1) de leurs établissements pour 2008-2011 (vague B), pour 2009-2012 (vague C) et pour 2010-2013 (vague D). Au total, 4 240 spécialités et 1 321 mentions ont été évaluées. AEF a compilé les notes de masters en se référant aux rapports publics de l'Aeres (2).
Comment rendre les intitulés de diplômes plus lisibles dans les universités ? Quels sont les premiers résultats des évaluations de licences et masters réalisés par l'Aeres ? Faudra-t-il demain « classer » ou « cartographier » ces formations ? Comment se développeront l'évaluation des formations par les étudiants et l'auto-évaluation des formations par les universités ? Le paysage de l'évaluation des formations universitaires est en pleine évolution. Les acteurs prennent position. Voici une sélection de dépêches « cursus » sur l'évaluation des diplômes.
« Les rôles respectifs de la Dgesip et de l'Aeres sont clarifiés », indique une circulaire du 30 juillet 2009 intitulée « présentation du nouveau dialogue contractuel entre les établissements d'enseignement supérieur et la Dgesip ». Pour ce qui concerne les diplômes, Patrick Hetzel, signataire de cette circulaire, pointe une « simplification administrative des procédures d'habilitation » et « une liberté de proposition plus grande ». Il précise deux cas de figures.