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« La politique de l'emploi est une des grandes absentes du débat que le gouvernement a cantonné au seul équilibre financier des régimes de retraites », déclare le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, à l'occasion de son « meeting de rentrée » à Lyon, mardi 31 août 2010. « Le financement des retraites et de la protection sociale en général est très dépendant du niveau de l'emploi »,souligne-t-il, à une semaine de la journée de mobilisation intersyndicale prévue le 7 septembre prochain, date du début de l'examen du projet de loi portant réforme des retraites en séance publique à l'Assemblée nationale.
Les organisations syndicales (CFDT, CGT, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Unsa), réunies lundi 23 août 2010 pour leur rentrée sociale au siège de la FSU aux Lilas (Seine-Saint-Denis), ont réaffirmé leur intention de « faire du 7 septembre prochain une journée massive de grèves et de manifestations » contre la réforme des retraites. Elles se réuniront « dès le 8 septembre pour analyser la situation et décider des suites unitaires à donner rapidement à la mobilisation », indique le texte commun de l'intersyndicale, qui rappelle sa « ferme opposition » au projet gouvernemental de réforme des retraites. FO, qui a participé aux discussions, a une nouvelle fois pris ses distances en ne signant pas le communiqué commun, réclamant le « retrait » du projet de loi. « Nous sommes d'accord avec un certain nombre de points, mais puisque sur la question du retrait il n'y a pas d'accord unitaire, nous ne sommes pas signataires », déclare Michelle Biaggi pour FO. « Nous serons bien sûr présents dans la rue », souligne-t-elle.
La commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a examiné le projet de loi portant réforme des retraites, mardi 20, mercredi 21 et jeudi 22 juillet 2010. Ce faisant, les députés membres de la commission ont adopté plusieurs amendements sur l'égalité professionnelle ou sur le développement des Perco (Plans d'épargne pour la retraite collectifs). En revanche, ils n'ont guère amendé le texte sur la pénibilité et la question des polypensionnés ; ces points devraient être abordés plus avant en séance publique, à l'Assemblée nationale, à partir du 6 septembre prochain. Voici le détail du projet de loi tel qu'il a été adopté par la commission des Affaires sociales.
« Conformément aux décisions prises par le comité directeur du 23 juin et le bureau national du 12 juillet, la CFE-CGC participera, partout en France, à la mobilisation nationale du 7 septembre 2010 en faveur des retraites », indique la confédération, mardi 21 juillet 2010. Ce n'est pas pour autant un retour en bonne et due forme de la CFE-CGC au sein de l'intersyndicale (CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa), tant les positions de la confédération de l'encadrement sur la réforme des retraites peuvent différer des positions communes aux sept autres organisations. Alors que l'intersyndicale s'oppose par exemple, « au report brutal des âges légaux à 62 et 67 ans », le président confédéral, Bernard van Craeynest rappelle pour l'AEF « être favorable au passage de 60 à 62 ans, si l'ensemble du projet de réforme est équilibré, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui ». En pratique, la CFE-CGC compte donc mobiliser ses troupes mais « avec ses propres mots d'ordre ».
Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA « décident d'une nouvelle journée nationale de grèves et de manifestations le 7 septembre 2010, au moment où s'ouvrira le débat parlementaire » sur le projet de loi de réforme des retraites. Dans un communiqué commun adopté mardi 29 juin 2010 au siège de la CFDT, au cours d'une réunion intersyndicale, « elles appellent tous les salariés du privé et du public, les demandeurs d'emploi, les jeunes et les retraités à construire ce jour une mobilisation d'ampleur ». Les sept organisations syndicales « vont poursuivre leur action tout au long du processus législatif de la réforme des retraites ».
« C'est simple, s'il y avait eu une mobilisation loupée aujourd'hui, l'affaire était pliée : si la mobilisation avait été du niveau de celle du 27 mai [qui avait réuni entre 395 000 et un million de manifestants (AEF n°267997)], la réforme des retraites passait. » Ainsi résume Alain Olive (Unsa) les enjeux de la mobilisation intersyndicale (CFDT, CFTC, CGT, FSU, Solidaires et Unsa) du jeudi 24 juin 2010. Au final, avec 1 920 000 manifestants sur le territoire selon les organisateurs, dont entre 130 000 et 47 000 selon les sources dans le cortège parisien, « un nouveau rapport de force s'établit avec le gouvernement », estime Bernadette Groison (FSU). De son côté, Bernard Thibault (CGT) rappelle qu' « il est peu commun que fin juin, il y ait un mouvement de cette ampleur, cela en fait un événement politique et social ». Le leader syndical fait ainsi référence à la journée de mobilisation du 13 juin 2009 qui s'était à l'époque soldée par un échec (AEF n°298783).