En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Il y aura du monde dans la rue, il y aura beaucoup de monde », mais la mobilisation ne changera pas la réforme des retraites, déclare le ministre du Travail Éric Woerth, jeudi 1er septembre 2010, à quelques jours de la journée du mobilisation du 7 septembre contre le projet gouvernemental de réforme des retraites et du début de l'examen du texte par l'Assemblée nationale (AEF n°262094). « On aborde la manifestation du 7 de façon évidemment extrêmement sérieuse et respectueuse du droit de chacun à manifester », assure Éric Woerth, à l'occasion d'une rencontre organisée par l'Ajef (Association des journalistes économiques et financiers). « En même temps, je me dis : ce n'est pas ça qui peut faire changer la réforme des retraites parce que si on change fondamentalement notre réforme, au fond il n'y a plus de réforme des retraites », ajoute-t-il.
« La politique de l'emploi est une des grandes absentes du débat que le gouvernement a cantonné au seul équilibre financier des régimes de retraites », déclare le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, à l'occasion de son « meeting de rentrée » à Lyon, mardi 31 août 2010. « Le financement des retraites et de la protection sociale en général est très dépendant du niveau de l'emploi »,souligne-t-il, à une semaine de la journée de mobilisation intersyndicale prévue le 7 septembre prochain, date du début de l'examen du projet de loi portant réforme des retraites en séance publique à l'Assemblée nationale.
« Le projet de loi portant réforme des retraites, l'un des chantiers majeurs de la législature, sera examiné à l'Assemblée nationale dès l'ouverture de la session extraordinaire et au Sénat début octobre », fait savoir l'Élysée dans le compte-rendu du Conseil des ministres du mercredi 25 août 2010. Les députés examineront à partir du 7 septembre, en séance publique, le texte adopté par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, fin juillet (AEF n°263292). Ce même jour, les organisations syndicales appellent à une « journée massive de grèves et de manifestations » pour peser sur ce dossier des retraites (AEF n°262094).
Les organisations syndicales (CFDT, CGT, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Unsa), réunies lundi 23 août 2010 pour leur rentrée sociale au siège de la FSU aux Lilas (Seine-Saint-Denis), ont réaffirmé leur intention de « faire du 7 septembre prochain une journée massive de grèves et de manifestations » contre la réforme des retraites. Elles se réuniront « dès le 8 septembre pour analyser la situation et décider des suites unitaires à donner rapidement à la mobilisation », indique le texte commun de l'intersyndicale, qui rappelle sa « ferme opposition » au projet gouvernemental de réforme des retraites. FO, qui a participé aux discussions, a une nouvelle fois pris ses distances en ne signant pas le communiqué commun, réclamant le « retrait » du projet de loi. « Nous sommes d'accord avec un certain nombre de points, mais puisque sur la question du retrait il n'y a pas d'accord unitaire, nous ne sommes pas signataires », déclare Michelle Biaggi pour FO. « Nous serons bien sûr présents dans la rue », souligne-t-elle.
« En 'équivalent année pleine 2010', l'application du passage de l'âge maximal [d'indemnisation en ARE (allocation d'aide de retour à l'emploi)] de 65 à 67 ans entraînerait une hausse du nombre de bénéficiaires de 18 100 en moyenne et générerait un surcoût annuel estimé à 265 millions d'euros ». C'est ce qu'indique une note de la direction Statistiques, enquêtes et prévisions de Pôle emploi, réalisée en novembre 2009 à la demande des partenaires sociaux discutant à l'époque au sein du groupe paritaire sur les « fins de droits ». Remise sur le devant de la scène par « Les Échos » du mercredi 28 juillet 2010 (AEF n°263103), cette note technique rappelle que « dans la réglementation actuelle, les bénéficiaires de l'ARE qui ne justifient pas du nombre de trimestres d'assurance vieillesse requis pour percevoir une pension à taux plein, ne peuvent bénéficier de l'ARE au-delà de 65 ans », âge actuel de départ à la retraite sans décote qui selon le projet de réforme des retraites en cours, devrait passer de 65 à 67 ans en 2023.
La commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a examiné le projet de loi portant réforme des retraites, mardi 20, mercredi 21 et jeudi 22 juillet 2010. Ce faisant, les députés membres de la commission ont adopté plusieurs amendements sur l'égalité professionnelle ou sur le développement des Perco (Plans d'épargne pour la retraite collectifs). En revanche, ils n'ont guère amendé le texte sur la pénibilité et la question des polypensionnés ; ces points devraient être abordés plus avant en séance publique, à l'Assemblée nationale, à partir du 6 septembre prochain. Voici le détail du projet de loi tel qu'il a été adopté par la commission des Affaires sociales.