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« L'Europe manque d'une vision stratégique globale en matière de sécurité », estime Luigi Rebuffi, directeur d'Eos (European Organisation for Security). Il s'exprimait à l'occasion d'une conférence organisée par le Haut comité français pour la défense civile au Sénat, mardi 7 septembre 2010. « Le traitement de la sécurité est très fragmenté, notamment au niveau de la Commission européenne où au moins 13 ou 14 directions générales en traitent », poursuit-il. « Les choses ont progressé depuis le 11 septembre 2001 mais ça avance encore doucement. » Selon lui, les attentats de Madrid en 2003 et ceux de Londres en 2005 ont accéléré « la prise de conscience de la menace terroriste ». Toutefois, « aujourd'hui, on a moins le sentiment que cette menace est réelle, et les citoyens européens sont plus préoccupés par la criminalité organisée et la gestion des catastrophes naturelles. »
« L'une des dimensions fondamentales de notre projet européen est la construction d'un espace de liberté, de sécurité et de justice », déclare José Manuel Durão Barroso, président de la Commission européenne lors de son discours sur l'État de l'Union, prononcé devant le Parlement européen, mardi 7 septembre 2010. « Nous ne ménageons aucun effort afin de mettre en œuvre le plan d'action du programme de Stockholm, ajoute-t-il. Nous proposerons une réelle avancée sur les questions d'asile et d'immigration. » La Commission « fera de nouvelles propositions sur le contrôle des frontières extérieures », et « nous présenterons également une stratégie de sécurité intérieure visant à faire face aux menaces du terrorisme et de la criminalité organisée », annonce le président de la Commission.
« Le crime organisé prend de l'importance tant au niveau de son échelle que de sa sophistication, il est responsable de l'expansion du marché du trafic illicite de drogues, propage de nouvelles menaces, notamment sur internet et génère des profits extrêmement élevés. » C'est ce qu'indique un rapport réalisé conjointement par trois agences européennes, Europol, Eurojust et Frontex, sur l'état de la sécurité intérieure dans l'Union européenne, publié lundi 19 juillet 2010. « Le nombre de consommateurs relativement riches, la liberté de mouvement dans l'espace Schengen, l'environnement de libre échange et l'esprit d'entreprise rendent la zone UE particulièrement vulnérable car attractive pour les criminels », explique le rapport. « Le nombre d'utilisateurs de drogues, de victimes de trafic en Europe font partie des indicateurs de l'étendue de l'impact qu'a le crime organisé sur nos sociétés. » Ce rapport se fonde sur trois documents venant des agences européennes : l' OCTA (Organised crime threat assessment) et le TE-SAT (Terrorism Situation and trend report) d'Europol et l'ARA (Annual risk analysis) de Frontex.
« L'Europe dispose désormais d'une stratégie interne en matière de sécurité », souligne Cécilia Malmström, commissaire européenne chargée des affaires intérieurs au cours d'une table ronde organisée le 12 mai 2010 par le « Security and defence agenda » (SDA). Cet organisme indépendant de réflexion, basé à Bruxelles, regroupe des acteurs industriel, des décideurs ainsi que des experts de la sécurité issus principalement de l'OTAN et de l'Union européenne.