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Une circulaire interministérielle datée du 6 septembre 2010 demande aux préfets de département et au préfet de police de « veiller à la généralisation des études de sécurité publique dans les projets de rénovation urbaine en cours de réalisation ». Ce texte, dont l'existence est révélée par « Le Monde » dans son édition du 22 septembre et dont AEF Habitat et Urbanisme s'est procuré une copie, est cosigné par Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie, Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, Éric Woerth, ministre du Travail et Fadela Amara, secrétaire d'État chargée de la fonction publique (AEF Habitat et Urbanisme n°259990).
« Quelles sont les incidences de la montée en puissance de la préoccupation sécurité sur la conception des villes ? » C'est l'une des questions que pose le numéro des Cahiers de l'IAURIF (Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région Île-de-France), intitulé « Les villes face à l'insécurité » et présenté au public jeudi 9 septembre 2010. Rappelant que, depuis l'entrée en vigueur de la loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance, « les projets d'équipement et d'aménagement les plus importants font l'objet d'une étude préalable de sécurité » (décret du 1er octobre 2007), Céline Loudier-Malgouyres, de l'IAU d'Île-de-France, et Bertrand Vallet, du Puca (Plan urbanisme construction architecture), montrent que la thématique sécuritaire a investi l'urbanisme faisant « craindre l'émergence d'une ville fonctionnant sur la juxtaposition d'enclaves fermées ».
« Une meilleure politique de sécurité ne remplace pas une politique de la ville aujourd'hui en panne », estime l'association Ville et Banlieue, présidée par le maire (PS) de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Claude Dilain, jeudi 22 avril 2010. Cette réaction fait suite à un déplacement de Nicolas Sarkozy, en Seine-Saint-Denis, mardi 20 avril, au cours duquel il a affirmé vouloir reprendre la main « personnellement » sur les questions de sécurité. Ville et Banlieue note que les maires des villes concernées par les problèmes de délinquance partagent le constat d'échec fait par le président de la République en matière de sécurité. « Pour autant, les initiatives gouvernementales n'apporteront de solutions aux problèmes que si elles permettent au plan local de nouvelles coopérations entre l'État et les collectivités », note l'association en prônant une mobilisation plus large de l'État.