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Les manifestations sont « au moins aussi importantes » que celles du 7 septembre, estime le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, en tête du cortège parisien de la mobilisation interprofessionnelle nationale, jeudi 23 septembre 2010. Après les quelque 2,7 millions (CGT) ou 1,12 million (ministère de l'Intérieur) de manifestants comptabilisés le 7 septembre dernier dans toute la France, la mobilisation de ce jour a réuni entre trois millions de personnes dans les cortèges selon la CGT et 997 000 selon la police. « Il y a peut être un petit tassement des taux de grévistes, mais la mobilisation est une fois de plus très importante », estime pour sa part, Alain Olive, secrétaire général de l'Unsa. « Nous observons une plus grande diversité de salariés d'entreprises du privé présents dans les cortèges avec de nouveaux renforts », souligne Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, estimant que « la forte participation à ces mouvements illustre le soutien de l'opinion publique à [la] démarche » des syndicats.
« Une fois que l'on a un système de retraites financé avec le fait que l'on travaille plus longtemps parce que l'on vit plus longtemps, il y a beaucoup de sujets qui peuvent être évoqués » par les parlementaires dans le cadre des débats sur la réforme des retraites, assure le ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, Éric Woerth, à l'occasion d'une visite d'entreprise sur les thèmes de l'égalité professionnelle, de la pénibilité et de la santé au travail, au Pré-Saint-Gervais (Seine Saint-Denis), mercredi 22 septembre 2010. Par exemple, « sur la pénibilité, on a beaucoup avancé à l'Assemblée nationale et si les sénateurs veulent repréciser les choses, à eux de voir : un débat parlementaire n'est jamais totalement verrouillé », ajoute le ministre. Ceci étant, « on reste très ferme sur le coeur de la réforme, c'est à dire les mesures d'âge et les mesures de solidarité », insiste-t-il à la veille d'une nouvelle journée nationale de grèves et de manifestations organisée à l'appel de l'ensemble des organisations syndicales.
L'Usgeres (Union de syndicats et groupements d'employeurs représentatifs dans l'économie sociale) juge « incomplètes » les dispositions relatives à la pénibilité figurant dans le projet de loi de réforme des retraites, et souhaite une analyse des risques professionnels « métiers par métiers » pour en améliorer la prévention, indique l'organisation dans un communiqué du mercredi 22 septembre 2010. Pour l'Usgeres, le texte, qui prévoit la possibilité d'un maintien du départ à la retraite à 60 ans à partir d'un taux d'incapacité de 10 %, ne contient pas suffisamment de « démarches de nature préventives ». « Une analyse fine de l'exposition aux risques professionnels, en fonction de critères socio-démographiques et prenant en compte la spécificité des métiers, n'est pas abordée », déplore Alain Cordesse, président de l'Usgeres. Le projet de loi a été transmis à la commission des Affaires sociales du Sénat, après son adoption par l'Assemblée nationale le 15 septembre (AEF n°260506). L'examen en séance publique par le Sénat doit commencer autour du 5 octobre alors que l'ensemble des organisations syndicales appellent à une nouvelle journée de grèves et de manifestations jeudi 23 septembre.
« Je n'ai pas le droit de lâcher ce combat [en faveur de l'aménagement, pour les femmes, du recul de l'âge du taux plein de 65 ans à 67 ans]. S'il n'y a pas d'aménagement pour le stock, je suis en capacité de ne pas voter ce texte », déclare, ce mercredi 22 septembre 2010, la députée Marie-Jo Zimmermann (UMP, Moselle), présidente de la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes. Elle s'exprimait dans le cadre du premier « mercredi de la Halde », une demi-journée de débats et de réflexion sur les enjeux liés à la lutte contre les discriminations et à la promotion de l'égalité et que la Haute autorité compte renouveler tous les mois. Cette première édition était consacrée au thème suivant : « Femmes, discriminées dans le travail, discriminées à la retraite », en plein débat sur le projet de loi portant réforme des retraites, dont l'examen par le Sénat en séance publique débutera le 5 octobre 2010. Marie-Jo Zimmermann est notamment l'auteure d'un amendement rejeté lors de l'examen du projet de loi à l'Assemblée nationale et qui visait à maintenir à 65 ans (au lieu de 67 ans) l'âge du taux plein pour les assurés nés à compter du 1er janvier 1956, partant du constat que « les personnes contraintes d'attendre 65 ans sont par hypothèses celles qui ont eu les carrières les plus hachées et les plus précaires » et sont en majorité des femmes.
La Halde vient de publier sur son site internet une délibération du 13 septembre 2010 portant sur les discriminations subies par les femmes en matière de retraite et de carrière. S'agissant des retraites, la Haute autorité formule six recommandations visant à une meilleure prise en compte de la situation des femmes. Elle souhaite que ces propositions soient examinées « dans le cadre de la réforme en cours (…) sous l'égide de l'expertise et du chiffrage du Conseil d'orientation des retraites ». Parmi ces six propositions, figure notamment le maintien à 65 ans de l'âge de départ à taux plein pour les personnes ayant pris un congé parental ou pour soins apportés à un enfant ou un parent malade. Cet après midi, mardi 21 septembre 2010, à l'occasion des sixièmes rencontres parlementaires sur les retraites, le ministre du Travail, Éric Woerth, a néanmoins clairement écarté l'idée de revenir sur cette deuxième borne d'âge qui représente en outre un enjeu financier important de la réforme.