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« Le président de la République vient d'annoncer sa décision de développer le pôle scientifique du plateau de Saclay par le transfert d'une demi-douzaine d'écoles et d'entités universitaires situées à Paris et dans le reste de la métropole. Ainsi, les écoles parisiennes Agro, Mines et Télécom seront intégralement déménagées et leurs bâtiments vendus pour financer leur nouvelle installation. Cette annonce contredit les projets scientifiques et pédagogiques de deux de ces trois établissements, validés par l'État en conseil d'administration ou en conseil d'école, et qui prévoyaient des schémas d'implantation bipolaire, incluant le maintien d'activités scientifiques à Paris », réagit Bertrand Delanoë, maire de Paris, suite au discours de Nicolas Sarkozy à Saclay (AEF n°259738 ), vendredi 24 septembre 2010. En plus des 850 millions d'euros de l'opération campus et du milliard d'euros du grand emprunt, le président de la République a déclaré que le financement du Saclay serait aussi assuré par les « ressources apportées notamment par les différents acteurs, qu'elles proviennent de la valorisation de leur patrimoine immobilier et foncier qu'ils occupent actuellement ou de collectes de fonds auprès de leurs anciens élèves ou de leurs partenaires ».
« Je peux vous annoncer aujourd'hui l'établissement sur le plateau de Saclay d'AgroParisTech, de l'École centrale de Paris, de l'Ensae, d'un pôle biologie-pharmacie-santé qui s'appuiera sur les équipes de la faculté de pharmacie de l'université Paris-Sud, de l'ENS Cachan, et de l'ensemble École des mines de Paris - Institut des Télécoms », annonce Nicolas Sarkozy, vendredi 24 septembre 2010, lors d'un déplacement sur le plateau de Saclay, à l'Institut supérieur d'optique ainsi que sur le chantier de Nano-Innov. « Les premiers projets vont démarrer très vite, notamment pour l'AgroParisTech, l'École centrale de Paris et l'Ensae », précise-t-il. « L'université Paris-Sud devra continuer à prendre toute la place éminente qui lui revient dans cette extraordinaire concentration d'intelligence. Nous doterons immédiatement la nouvelle fondation des mathématiques de Paris Saclay d'un capital de 40 millions d'euros », indique-t-il aussi. « Et nous allons lancer la construction de plusieurs infrastructures communes de logements et de services destinées aux étudiants. »
La ville de Paris et le PRES ParisTech signent, vendredi 2 juillet 2010, une convention qui « définit le cadre de coopération et les perspectives partagées » entre les deux parties. Ce texte, qui ne contient pas d'annexe financière, réaffirme, selon Cyrille Van Effenterre, président de ParisTech, « l'ancrage parisien » du PRES. « Il faut se souvenir d'où on vient », déclare-t-il, rappelant que le PRES « a besoin de Paris », notamment en termes d'attractivité internationale. « Paris, en tant que cluster scientifique, a depuis très longtemps une recherche et un enseignement supérieur en sciences de l'ingénieur de haut niveau. Beaucoup de regards sont aujourd'hui tournés vers Saclay. Or ParisTech défend le principe de la triple implantation [Paris, Saclay, Marne-la-Vallée], principe que la ville de Paris soutient », déclare quant à lui Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris chargé de l'innovation, de la recherche et des universités. Il insiste sur le lien quasi « organique » entre la capitale et le PRES, rappelant que l'ESPCI, fait partie de cette alliance et que deux écoles, « Chimie ParisTech et l'Ensam » sont logées dans des bâtiments appartenant à la ville de Paris. « Nous partageons l'idée que les sciences de l'ingénieur doivent se constituer sur la base d'un réseau. L'axe Paris-Saclay est important, mais on parle bien d'un axe et pas d'un transfert », souligne Jean-Louis Missika.
Les collectivités membres de la « conférence du cône sud-francilien de l'innovation » proposent de réaliser un « plan de référence » des pôles de recherche, d'enseignement supérieur et de R&D implantés dans ce territoire, qui rassemble la plus grande part des établissements d'enseignement supérieur et de recherche de l'Île-de-France (1). C'est l'une des conclusions de la « conférence des territoire du cône sud-francilien » qui s'est réunie à l'Hôtel de ville de Paris, vendredi 3 juillet 2009. Les collectivités souhaitent ainsi « favoriser la cohérence territoriale, le fonctionnement et l'attractivité des pôles de formation et de recherche » et « l'émergence des économies de la connaissance ».