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« Les nouvelles bornes d'âge à 62 ans et 67 ans ne sont pas négociables. Elles représentent le socle de la réforme », déclare le président du Sénat, Gérard Larcher, dans un entretien accordé au « Journal du dimanche » du dimanche 26 septembre 2010. À deux jours du début de l'examen du projet de loi portant réforme des retraites par la Commission des Affaires sociales du Sénat, mardi 28 septembre, l'ancien ministre délégué du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion professionnelle des jeunes n'exclut toutefois pas des aménagements du report de 65 à 67 ans pour prétendre à une retraite à taux plein. « Il y a un sujet pour les femmes nées entre 1950 et les années 1960, qui vont subir cet allongement. Nous devons nous pencher sur cette génération transitoire dont les carrières sont parfois hachées et aller […] dans le sens de l'équité », explique-t-il.
« Non, avec le président de la République, nous ne retirerons pas ce projet de réforme, car il est nécessaire et raisonnable. […] Non, nous ne renoncerons pas à l'augmentation de la durée d'activité car alors nos régimes de retraites s'écrouleraient sous le poids des déficits. » C'est ce qu'affirme François Fillon, dans son discours de clôture des journées parlementaires de l'UMP à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), vendredi 24 septembre 2010. Au lendemain d'une nouvelle journée de grèves et de manifestations qui ont rassemblé entre 997 000 personnes selon la police et trois millions de participants selon les syndicats, le Premier ministre répond par un « non ferme et tranquille » aux revendications des opposants à la réforme actuellement en cours de discussion au Parlement. « Il faut répondre calmement à la rue, car gouverner c'est écouter chacun, gouverner c'est respecter chacun, mais gouverner la France c'est aussi parfois savoir dire non », estime-t-il.
« Une grande journée de rassemblements et de manifestations dans le pays le samedi 2 octobre » et « faire du mardi 12 octobre une nouvelle journée massive de grèves et de manifestations pendant le débat au Sénat [sur le projet de loi portant réforme des retraites] » : telles sont les deux décisions prises par six des huit organisations composant l'intersyndicale (1) réunie vendredi 24 septembre au siège de la CGT, à Montreuil (Seine Saint-Denis). En raison de positions divergentes sur la stratégie d'action et les revendications, FO et Solidaires n'ont pas signé le communiqué commun paraphé ce vendredi par la CFDT, la CGT, la CFTC, la CFE-CGC, la FSU et l'Unsa. FO et Solidaires s'inscrivent cependant dans l'unité d'action et appellent, comme les 7 et 23 septembre, à participer aux mobilisations prévues les 2 et 12 octobre. Au lendemain de la journée du 23 septembre 2010 contre la réforme des retraites, tous les syndicats dénoncent l'attitude du gouvernement qualifiée d' « ignorance de la colère qui s'exprime profondément ».
Les manifestations sont « au moins aussi importantes » que celles du 7 septembre, estime le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, en tête du cortège parisien de la mobilisation interprofessionnelle nationale, jeudi 23 septembre 2010. Après les quelque 2,7 millions (CGT) ou 1,12 million (ministère de l'Intérieur) de manifestants comptabilisés le 7 septembre dernier dans toute la France, la mobilisation de ce jour a réuni entre trois millions de personnes dans les cortèges selon la CGT et 997 000 selon la police. « Il y a peut être un petit tassement des taux de grévistes, mais la mobilisation est une fois de plus très importante », estime pour sa part, Alain Olive, secrétaire général de l'Unsa. « Nous observons une plus grande diversité de salariés d'entreprises du privé présents dans les cortèges avec de nouveaux renforts », souligne Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, estimant que « la forte participation à ces mouvements illustre le soutien de l'opinion publique à [la] démarche » des syndicats.
« Une fois que l'on a un système de retraites financé avec le fait que l'on travaille plus longtemps parce que l'on vit plus longtemps, il y a beaucoup de sujets qui peuvent être évoqués » par les parlementaires dans le cadre des débats sur la réforme des retraites, assure le ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, Éric Woerth, à l'occasion d'une visite d'entreprise sur les thèmes de l'égalité professionnelle, de la pénibilité et de la santé au travail, au Pré-Saint-Gervais (Seine Saint-Denis), mercredi 22 septembre 2010. Par exemple, « sur la pénibilité, on a beaucoup avancé à l'Assemblée nationale et si les sénateurs veulent repréciser les choses, à eux de voir : un débat parlementaire n'est jamais totalement verrouillé », ajoute le ministre. Ceci étant, « on reste très ferme sur le coeur de la réforme, c'est à dire les mesures d'âge et les mesures de solidarité », insiste-t-il à la veille d'une nouvelle journée nationale de grèves et de manifestations organisée à l'appel de l'ensemble des organisations syndicales.
« Au Sénat, je souhaiterais que l'on puisse avancer sur trois sujets en particulier. Le président de la République souhaite augmenter le nombre de personnes handicapées pouvant bénéficier d'un régime de départ anticipé à la retraite. Nous allons nous y atteler. Nous devons par ailleurs répondre aux craintes des chômeurs âgés qui comptaient pouvoir prendre bientôt leur retraite. Enfin, nous devons aller au bout du débat sur l'égalité hommes-femmes face à la retraite », indique Éric Woerth, ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, dans un entretien accordé au « Parisien », mardi 21 septembre 2010. Ces trois sujets feront l'objet d'amendements « soit du gouvernement, soit de la majorité sénatoriale », au projet de loi portant réforme des retraites qui a été transmis à la commission des Affaires sociales du Sénat après l'adoption du texte par l'Assemblée nationale le 15 septembre.
Le président du Sénat Gérard Larcher estime que la Chambre haute a encore une « marge de manoeuvre relativement étroite » pour modifier le projet de loi de réforme des retraites, après le vote du texte par l'Assemblée nationale en première lecture mercredi 15 septembre 2010 (AEF n°260506). Le texte est à présent transmis à la commission des Affaires sociales du Sénat, qui doit auditionner le ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, Éric Woerth, jeudi 16 septembre. « Je reste quelqu'un à l'écoute des interrogations et des propositions des partenaires sociaux, qu'ils représentent les salariés ou les entreprises », déclare Gérard Larcher, qui s'exprimait à l'occasion du congrès de l'UPA (Union professionnelle des artisans), le 15 septembre, à Paris. Selon lui, « il n'y aura pas un conforme du texte de l'Assemblée nationale, ce serait une négation du bicamérisme ». Après son passage en commission, le texte doit être examiné par les sénateurs « à partir du 4 ou du 5 octobre ».